Les résidents Cada

 

Les résidents Cada proposent une réunion samedi (demain) à 18h30 à Adoma
 (10 rue du Chemin vert, Joué-Lès-Tours) pour aider à organiser une action
(conférence de presse ou autre) spécifique aux résidents et qui se
déroulerait avant ou dans le cadre de la semaine d'action du 11 au 18
février.

N'hésitez pas!

 

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A noter dans votre agenda

A noter dans votre agenda
à Blois le Vendredi 10 Février 2012 à 20h, auditorium Abbé Grégoire
(face halle aux grains)
en présence de PMO (http://www.piecesetmaindoeuvre.com)
entrée gratuite.
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Compte-rendu vœux de Jean-Patrick Gilles (député socialiste) à Sainte-Radégonde (Tours)

Samedi 28 Janvier,

La salle se remplie, ça se sert la main, ça s’embrasse, ça se félicite.
Puis chacun écoute cérémonieusement sa majesté, maître, comme ses pairs,
dans l'art de noyer le poisson, les cerveaux en week-end et les estomacs
impatients. Après y a la galette !!!

Voilà il vient d’annoncer la galette, ça applaudit et ça se lève pour la
galette.

Deux bambins blonds arrivent avec une galette aménagée en gâteau
d’anniversaire. « scusez, je voulais dire quelque chose… » Jean-Patrick
Gilles m’invite à prendre sa place au pupitre et au micro, pendant qu’il
embrasse ses gamins.

Je lui souhaite un bon anniversaire et le félicite de son engagement pour
les familles et les travailleurs sans-papiers, ainsi que pour sa demande de
débloquer des crédits pour l’hébergement d’urgence auprès du ministre. Et
je continue en gros comme ça « il y a de plus en plus de tourangeaux qui
s’inquiètent et s’offusquent de savoir que des familles avec des enfants
dorment dans la rue à Tours. G. Bouillon (directeur du CDRT) a ouvert les
portes de son théâtre pour accueillir les familles et les gens qui les
soutiennent. G. Bouillon a déclaré devant témoins que vous lui aviez
personnellement demandé de ne pas s’inscrire dans ce mouvement au risque de
perdre ses subventions, pourquoi ? »

Y a eu un blanc. Puis il a dit qu’il était content qu’on lui donne
l’occasion de s’exprimer à ce sujet, qu’il avait eu Bouillon au téléphone,
que tout ceci n’était que diffamation, qu’on se trompait de cible. Puis
RESF est venu aussi à la charge pour l’interpeller au sujet des familles.

A suivi une discussion dans laquelle JPG nous explique à nouveau que l’on
se trompe de cible, qu’il s’engage tous les jours sur ce problème, nous lui
demandons concrètement ce qu’il fait pour ces familles, il répond : « je
ne peux rien faire, je ne suis pas l’état. » Nous répondons à ça qu’il est
élu, et qu’il doit se prononcer et se positionner publiquement. Qu’il est
proche de Germain, maire et président de l’Opac, qui a le pouvoir et le
devoir de réquisitionner des logements pour héberger les familles, et qui
ne le fait pas.

Même chose avec Madame machin sa collaboratrice ou attachée, dont j’ai
oublié le nom, qui nous explique qu’on ne peut pas taper sur cet homme
formidable qui fait tant pour cette cause :

- alors si c'est le cas, qu'il se mobilise sur cette question, avec
le mouvement.

Pas de réponse…

Alain Saurat adjoint au maire de Joués-les-tours nous exprime le fait qu’il
nous soutien à fond et nous laisse sa carte : a.saurat@ville-jouelestours.fr

Les Pieds dans la porte

 

 

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CHOIX DE SOCIETE : EST-CE A LA JUSTICE DE TRANCHER ?

 

 

 PROCES EN APPEL DES 4 DE TOURS
CHOIX DE SOCIETE : EST-CE A LA JUSTICE DE TRANCHER ?

Lundi 30 janvier 2012, le procès en appel des 4 de Tours a bien eu lieu.
Le ministre de l’intérieur a porté plainte contre deux militants de SOIF
D’UTOPIES et deux de RESF 37. Ils sont accusés de « diffamation publique
contre une administration publique ».
Ces deux structures ont publié en février 2010 un communiqué de presse
intitulé « les baleiniers ». Ce texte faisait part de soupçons quant à
l’utilisation de fichiers de l’Education nationale (en l’occurrence
Base-élèves) à des fins policières afin d’organiser la chasse aux
familles sans papiers. Il comparait ces pratiques à certaines employées
par la police sous le régime de Vichy.
Comme lors de l’audience du 5 avril 2011 devant le tribunal
correctionnel de Tours, nous avons posé quatre questions à la Cour d’Appel.
* Est-ce que des individus, des structures ont le droit de faire part
publiquement de leurs soupçons sur d’éventuelles exactions, dérives de
la part de l’administration, de la police ou de la gendarmerie ?
* Peut-on faire des comparaisons historiques afin d’analyser les
évolutions actuelles au regard de l’expérience, notamment, du régime de
Pétain ? Précisons qu’une comparaison n’est pas un amalgame. Il est hors
de question de dire que Sarkozy c’est Pétain, etc. Comparer c’est
prendre en compte l’expérience historique que nous apporte, en
l’occurrence la période de Vichy, afin d’interroger notre passé pour
agir sur le présent et tenter d’envisager différents avenirs. Faire des
comparaisons et alerter est plus que nécessaire. Que le ministre ne soit
pas d’accord avec ce type de comparaisons, c’est son opinion. Mais
peut-il tenter d’en censurer d’autres, différentes de la sienne ?
* Est-ce que la justice va entériner le traitement inégalitaire de
l’Etat suivant qu’on soit notable ou manant ? Par exemple, Rocard
déclarait dans un interview publié sur le site de Marianne le 6/08/2010
: « La loi sur les mineurs délinquants passe de la responsabilité pénale
individuelle à la responsabilité collective. On n’avait pas vu ça depuis
Vichy, on n’avait pas vu ça depuis les nazis. » Villepin affirmait « Nul
ne peut oublier ce que la France a connu aux pires heures de son
Histoire. » (publié sur le site le Télégramme le 02/08/10)…
* Est-il normal, souhaitable de s’insurger contre la politique raciste
et xénophobe de l’Etat. Par exemple, comment qualifier la décision du
ministère de l’intérieur ordonnant, à travers la circulaire du 5 août
2010, la chasse aux Rroms ? Comment se fait-il qu’aucun fonctionnaire
(de l’administration, de la police et de la gendarmerie) n’ait refusé
d’exécuter cet ordre illégal ?
L’Avocat général a demandé à ce que les condamnations prononcées par le
Tribunal Correctionnel de Tours soient confirmées :
relaxe de la militante de RESF 37. Elle a nié avoir participé à la
rédaction et à la diffusion du texte incriminé ;
500 € d’amende avec sursis, 300 € de dommages et intérêts pour chacun
des trois prévenus et 3000 € conjointement pour les frais de justice.
Les deux militants de SOIF D’UTOPIES ont affirmé avoir participé à la
rédaction du texte incriminé et à sa diffusion. L’autre militant
déclarait avoir publié le texte sur le site de RESF 37.
6 heures d’audience pour en arriver là ? Et bien non ! Pendant ces 6
heures, les prévenus, les témoins ont, chacun de leur point de vue,
critiqué la politique de l’immigration. Ce fut un véritable procès
politique dénonçant le racisme et de la xénophobie d’Etat !
Reprenons quelques arguments développés par l’Avocat général. Pour
justifier le traitement discriminatoire de l’Etat, celui-ci affirmait
que les hommes politiques ont plus de droit de s’exprimer que les
individus lambda. Ainsi donc, seul le personnel de la caste politique
peut porter des propos diffamatoires. Cela confirme que la critique
politique ne doit être faite que par les professionnels que sont les
élus et responsables de partis reconnus par le système. Cela ne peut-il
conduire l’interdiction de conceptions anticapitalistes, comme
l’anarchisme ?
Mais surtout, ce magistrat affirme qu’on ne peut accuser la justice de
vouloir remettre en cause la liberté d’expression. En effet, il pense,
au regard de la démocratie, qu’il est nécessaire de pouvoir critiquer
l’Etat, la politique qu’il mène, mais pas les fonctionnaires !
On peut donc critiquer, condamner la chasse aux sans papiers,
l’expulsion et la destruction des camps Rroms, le fait que des familles
avec leurs enfants soient enfermées dans des camps de rétention, que des
traquenards soient organisés dans des préfectures, etc. Mais on ne peut
rien dire sur les fonctionnaires, les policiers ou les gendarmes qui
commettent ces actes que nous condamnons, parce qu’ils ne sont pas
responsables puisque soumis à leur hiérarchie. Ces hommes et ces femmes
de la fonction publiques ne font qu’obéir à des ordres. Voilà comment
le délit de bureau passe à la trappe !
Pour se défendre, Papon (secrétaire général de la préfecture de la
Gironde) et Eichmann, lors de leurs procès respectifs, ont nié leur
responsabilité, l’un de la déportation de juifs vivant en France et
l’autre de l’organisation des transports, à l’échelle européenne, des
déportés vers les camps de concentration et d’extermination. Ils n’ont
fait qu’obéir à des ordres venus de plus haut. Si l’on admet ce
raisonnement, on peut craindre que d’ici quelques temps des membres de
leurs familles respectives demandent leur réhabilitation, comme le font
actuellement des descendants de Louis Renaud (patron collabo des usines
du même nom).
Aujourd’hui, on peut exprimer notre opinion, notre sentiment, mais ne
rien faire de concret pour empêcher ce que nous condamnons. Pense mais
ne fait rien ! Voilà ce que signifie la liberté d’expression selon
l’Avocat général. Laisse l’Etat agir par l’intermédiaire de ses
fonctionnaires même si tu désapprouves certaines conduites. La relaxe
de la militante de RESF 37 est tout à fait cohérente avec la conception
de la liberté d’expression. N’ayant pas participé à la rédaction et à la
diffusion du communiqué incriminé, elle n’a donc pas agi ; elle en a
simplement partagé l’opinion exprimé.
Depuis les XVIIe et XVIIIe siècles, depuis les Lumières, on sait que ce
sont les êtres humains qui font l’histoire. Cette « …affirmation …
marque une rupture avec la pensée dominante dans toutes les sociétés
antérieures – en Europe et ailleurs – fondée sur le principe que Dieu,
ayant créé l’univers et l’être humain, est le  »législateur » en dernier
ressort. » (S. Amin, Modernité, religion et démocratie, Ed Parangon
2008, page 9) Cette conception de l’histoire est un des piliers de la
Modernité. La remettre en cause signifie l’abandon d’un des fondements
de la société dans laquelle on vit. On ne peut donc dissocier les
actions de l’Etat de celles des fonctionnaires participant à leurs mises
en œuvre. Comment estimer nécessaire d’accepter la critique de la
politique menée par l’Etat, notamment en matière d’immigration et ses
conséquences, si on ne peut aussi critiquer les fonctionnaires, les
policiers et les gendarmes qui la mettent en œuvre ?
Bien malgré lui, l’Avocat général a placé la cour d’appel devant
l’alternative, le dilemme, suivant :
soit la cour, nous condamne. Elle confirme la remise en cause, sans
doute involontaire de l’Avocat général, d’un des piliers de la société
bourgeoise, alors que l’institution judiciaire est chargée de la défendre ;
soit elle nous relaxe. Cela signifie que la Cour d’Appel déclare qu’elle
ne peut trancher un débat de société, un débat politique, un débat
philosophique. A moins d’admettre qu’il y a UNE vérité définit par
l’Etat et défendue par la Justice. Lorsque celui-ci estime détenir LA
vérité, les portes de l’Etat fort sont déjà bien entrouvertes.
Ces débats seront tranchés par le Cour d’Appel d’Orléans le 26 mars,
jour où elle rendra son jugement.

RELAXE DES QUATRE PREVENUS
DES PAPIERS POUR TOUS
LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION
OUVERTURE DES FRONTIERES
FERMETURE ET DESTRUCTION DES CAMPS DE RETENTION

Tours, le 3/02/2012
Jean Christophe Berrier, Muriel El Kolli
deux des quatre prévenus de Tours
membre de SOIF D’UTOPIES
06 20 91 20 44
soifdutopies@yahoo.fr

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De : dal86 dal86@free.fr
Envoyé : jeudi 2 février 2012 12:20



 Sans-abri mort dans le parking souterrain place de Gaulle
 : rien de suspect, vraiment ?

Un sans-abri est retrouvé mort, samedi matin, alors qu’il venait de passer
la nuit dans un recoin du 1er sous-sol du parking Charles-de-Gaulle, à
Poitiers. Ce n'est pas le froid qui l'a tué est-il rappelé dans les articles
de la PQR : « L’enquête a d’ores et déjà rejeté l’hypothèse d’une mort
causée par le froid » et « L’hypothèse d’une mort causée par le froid a été
écartée par le substitut du procureur que nous avons interrogé hier soir ».

Mort de froid, pas mort de froid, qu'est-ce que ça change ? Comme près de
400 personnes en 2011 en France, il est mort de n'avoir pas eu de toit.
Comment peut-on penser que ce n'est pas suspect ?

Si le fait que des personnes soient forcées de dormir sur le trottoir ou
dans un parking souterrain et puissent y mourir de privations vous aussi
vous révolte, si vous aussi vous pensez qu'un toit c'est un droit, venez
samedi 4 février, Poitiers, Salle Timbaud (maison du peuple), 15 h
 à la réunion publique pour la création du DAL86 avec Jean-Baptiste Eyraud,
président du DAL national, le DAL17, le DAL49, l’association Le Tôi
Kétatous de La Rochelle et Soif d'Utopies de Tours...

 

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Le Réseau Education Sans Frontières d’Indre-et-Loire (RESF37) et le RESF-Joué communiquent :

Le Réseau Education Sans Frontières d’Indre-et-Loire (RESF37)
et le RESF-Joué communiquent :

Après les déboutés et les travailleurs, la Préfecture s’en prend aux
étudiants sans
papiers !
Ce 31 janvier 2012, Edgar AVRAMIAN, 24 ans, étudiant en deuxième
 année deLEA, vient d’être arrêté à sa sortie de la fac et placé en rétention.
Edgar, dont le cas a été évoqué lors de la conférence de presse organisée
par RESF
le 11 janvier dernier, est né le 03 avril 1987 dans l’Arménie encore
soviétique, il
a quitté son pays en 1995, avec ses parents et sa jeune sœur. Après avoir
séjourné
plusieurs années en Russie où sa famille et lui-même ont continué à
connaitre des
persécutions, il est arrivé en France en septembre 2005. Sa famille et
lui-même
étant déboutés du droit d’asile, ils ont pu, dans un premier temps,
bénéficier de
titres de séjour qui leur ont permis de gagner leur vie, et de poursuivre
leurs
études.
Et puis la machine d’un État mis au service d’une politique de plus en plus
ouvertement xénophobe s’est emballée.
Mai 2010, après le refus du renouvèlement de son titre de séjour, première
OQTF
(arrêté portant obligation de quitter le territoire français). Le 22
janvier 2011,
un parrainage républicain était organisé en Mairie de Joué, conjointement
par le
Réseau Éducation Sans Frontières et par l’Union des Arméniens du Centre.
En mars 2011, après une longue bataille, une autorisation provisoire de
séjour lui
était accordée pour terminer son année universitaire. Malgré toutes les
démarches
entreprises, celle-ci ne sera pas renouvelée, aucun titre de séjour pour
poursuivre
ses études ne lui sera accordé et le 12 octobre dernier, une deuxième OQTF
 le
frappait.

Cruauté !
Pourquoi entraver la volonté de s’insérer et d’étudier d’un jeune homme en
multipliant les pressions administratives (comment étudier avec une épée
de Damoclès
au-dessus de la tête) et le harcèlement : son père, Samuel a, à deux
reprises été
arrêté et placé en rétention, à Oissel en novembre 2010 et à Palaiseau en
décembre
2011. À chaque fois, les tribunaux ont ordonné sa libération. Mais que de
souffrances pour la famille ! Pourquoi empêcher des jeunes, une famille, de
s’insérer ? Quel gâchis pour notre pays !
Ubu roi !
Edgar et sa sœur sont privés de titre de séjour parce qu’ils n’ont pas de
passeport
mais l’ambassade d’Arménie refuse de leur en délivrer un, ils ont dû
déposer une
demande d’apatridie. Et c’est vers ce pays qu’il a quitté à l’âge de 7
ans, dont il
ne sait pas écrire la langue, que l’on voudrait le renvoyer !
Aberrant et cruel. Ne le laissez pas seul, appelez-le au 02.47.20.27.62
(n° du local
de rétention).
 Nous appelons à un rassemblement devant le Commissariat de Tours 
mercredi1er févrer à 16 heures, pour manifester notre solidarité avec Edgar,
 sa sœur et ses parents, et notre détermination à dénoncer l’inacceptable chasse
 à l’homme qui se déroule sous nos yeux.

RESF-37, contact Chantal Beauchamp 02.45.47.95.22
RESF-Joué, contact Dominique Seghetchian 06.77.04.14.91
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Le Comité de soutien aux « 4 de Tours » communique :

Procès politique et police des mots…

Depuis le début de ce procès, il était évident que sous couvert de
diffamation, le ministère de l’Intérieur ne cherchait qu’à interdire aux
militants solidaires des sans-papiers de pratiquer librement leur devoir
d’alerte, lequel peut consister, entre autres, à établir des comparaisons
historiques, fût-ce avec les périodes les plus noires de notre histoire.

Ce procès n’est rien d’autre qu’une tentative pour masquer un procès
politique sous les apparences d’un délit de droit commun : une diffamation.
Cette tentative a volé en éclats une première fois, à l’audience du 5 avril
2011 du Tribunal Correctionnel de Tours, sous l’effort conjugué des prévenu-e-s
et des multiples témoignages qui, les uns après les autres dans leur diversité,
leur richesse et leur complémentarité ont tissé, heure après heure, une longue
chaine d’évidences : qu’ils émanent d’historien, de juriste, de psychanalyste,
d’enseignant, d’étudiant, d’anthropologue, de militant, de « témoin de l’Histoire », tous les témoignages
avaient concouru à dire l’insupportable, l’inacceptable, en un mot
l’infamie du présent : l’infamie de la chasse à l’enfant, l’infamie de
la chasse àl’étranger qui se déroule actuellement sous nos yeux et qui fait
écho, -pourquoi le nier- à d’autres chasses à l’homme si vivaces encore dans
nos mémoires.

Pour la 2ème fois, le 30 janvier 2012, cette fois à la Cour d’Appel
d’Orléans, cetteextraordinaire démonstration a été faite, avec la même
qualité d’analyse et la même force. Pour la 2ème fois donc, ce procès apparaît
bien pour ce qu’il est :
un procès politique !

D’autre part, une 1ère fois, le 5 avril, le Procureur de Tours avait admis
une »nullité de procédure » : il ne pouvait plus maintenir la poursuite sur le
1er chefd’inculpation relatif à la distribution du communiqué de presse…
en raison des erreurs sur les faits et dates contenues dans sa citation à
comparaitre !

Il reconnaissait également aux prévenu-e-s d’être de bonne foi, et parmi
les 4 critères de la « bonne foi » qu’un tribunal peut exiger d’eux, et qu’on
pouvait leuraccorder, à coup sûr, les 2 premiers, à savoir la poursuite
de  » l’intérêt légitime » et « l’absence d’animosité ».

Le 30 janvier 2012, le procureur général de la Cour d’Appel d’Orléans a
posé lui aussi qu’il ne poursuivait plus désormais que sur la diffusion du
communiqué surinternet. Il a dit également admettre la bonne foi des
prévenu-e-s sur les 2 critères cités précédemment. Il demandait en outre au
tribunal d’Appel de confirmer la relaxe de l’une des 4 prévenu-e-s.

Ainsi, petit à petit, le contenu des charges qui pèsent sur les militants
diminue. Le Procureur d’Orléans a même souligné qu’il requiert avant tout des
« peines de principe », sans plus de précision… si ce n’est une invitation
à confirmer les peines infligées par le tribunal de Tours.

Désormais le CONTENU POLITIQUE du procès s’impose de plus en plus, rendant
chaque fois plus difficile le maintien de la forme juridique – le délit de
diffamation – dans laquelle on tente de le circonscrire.

La présidente de la Cour d’Appel a d’ailleurs posé d’entrée de jeu la nature
politique de ce procès…pour mieux demander qu’on s’oblige à respecter le jeu
juridique. Aussi plus personne n’est dupe.

Il est d’ailleurs d’autant plus intéressant de voir de plus près comment a
été argumenté le motif de diffamation, cela permet de prendre la mesure des
restrictions actuelles à la libre expression des citoyens :

Il est reproché aux prévenu-e-s de n’avoir pas fait d’enquête suffisamment
précise et approfondie, sur le modèle des enquêtes des journalistes et selon
les exigencesqui sont habituellement posées à ces professionnels !
Un simple citoyen doit-il désormais être un professionnel de l’information
pour pouvoir s’exprimer ?

On leur reproche également, bien que de bonne foi, d’avoir passé les clous
(« d’avoirpassé le droit ») du fait du caractère « outrancier » de leur propos à
l’encontre decertains fonctionnaires préfectoraux : ils ont non seulement
évoqué Vichy mais, pis encore, parlé de « nervis de Vichy ». On a appris alors
qu’il avait été établi par certains jugements de la Cour de Cassation que
seuls les propos échangéspar des « hommes politiques » pouvaient échapper à
l’obligation de modération qu’on tente d’imposer à nos camarades !

A noter, au final, que c’est même essentiellement sur ce motif de propos
immodérés qu’ils sont désormais incriminés !

Ainsi il y aurait à distinguer entre les « hommes politiques » reconnus
comme tels,patentés en quelque sorte, et les militants et citoyens ordinaires qui,
eux,tomberaient sous le coup de la loi s’ils parlent politique librement et
s’autorisent certaines comparaisons historiques !

Parler politique sans… modération (!) devient donc le droit (l’affaire et
le précarré !) de quelques personnes seulement, les professionnels de la
politique institutionnelle !

Et ainsi, pénaliser le fait de parler de Vichy, ce serait moins, pour le
tribunal, une question de référence historique que le fait de souligner
le caractère outrancier et outrageant du propos en question ! Juste une affaire
de modération de langage en quelque sorte !

Belle démonstration de toutes les subtilités auxquelles peut conduire la
volonté POLITIQUE de transformer un propos politique en un « fait diffamatoire »
et d’instituer – ce faisant – une véritable police des mots !

Belle démonstration surtout de ce que peut être un procès politique de nos
jours lorsque se met en place la judiciarisation du politique et son corollaire
: la pénalisation, la criminalisation des militants et tendanciellement de tous
les citoyens qui osent parler librement !

Oui, monsieur le procureur général, il s’agit bien de principe. Vous
affirmez, pour nos camarades, la nécessité d’une « peine de principe »
et vous ajoutez :
« les combats de principe, ce sont les plus beaux » !

En effet, monsieur le procureur général, et le principe auquel nous
tenons, nous,précisément, c’est qu’il ne saurait y avoir… aucune peine.
Il en va de la liberté d’expression ! Prononcer une peine, fut-ce la plus
légère, c’est encore…pénaliser et c’est précisément ce que nous récusons
depuis le début.

Ce n’est pas un tribunal qui doit dire quelles sont les références
historiques que tout citoyen a le droit et parfois le devoir d’invoquer !
Quelles que soient les arguties avancées, ce tribunal sera comptable d’avoir
PENALISE le fait de faire certaine référence historique.

Ce n’est pas un tribunal qui doit définir ce qu’est un propos politique,
ni qui a le droit de le tenir !

Nous demandons au tribunal de TENIR SON ROLE qui est, ici, de garantir la
libertéd’expression! Il ne saurait y avoir pour nous d’autre verdict acceptable
que la RELAXE des 4 de Tours !

C’est le 26 mars à 14h à Orléans que la Cour d’Appel fera connaître sa
décision.

Le Comité de soutien aux « 4 de Tours », le 01 février 2012
Contacts : Patrick Bourbon : 02 47 63 27 06

Josée Benoit : 02 47 61 51 08
http://baleiniers.org

Publié dans Liberté de circulation, Procès, Répression | Commentaires fermés sur Le Comité de soutien aux « 4 de Tours » communique :

Projection et zone de gratuité






Pour rappel, la prochaine projection aura lieu au Tanneurs
 le mercredi 1 février à 18h00 en salle 218. 
Nous projetterons Volem rien foutre al païs de Pierre Carles.

La semaine d'après, le mercredi 8 et jeudi 9 février, 
une zone de gratuité
sera organisée dans le hall de l'esplanade. Ceux et celles
 qui souhaitent y participer peuvent venir déposer des objets
 (vêtements, cd, livre etc...) au local de sud-etudiant salle 120
 au Tanneurs le mardi et jeudi à partir de 14H, ou bien venir 
les jours où se tiendra cette zone de gratuité.

C'est dans l'optique de mettre directement en place des zones non
marchandes que nous organisons cette zone de gratuité. Il s'agit en effet,
en proposant à quiconque de déposer et de prendre ce qu'il-elle veut, de
mettre en commun ce dont les gens disposent et n'ont plus besoin.
Histoire de sortir des logiques de profit, de rentabilité et de
consommation propre à l'économie marchande, nous affirmons que les
échanges doivent être structurés et orientés vers la gratuité.

 

Publié dans Débats / Projections | Commentaires fermés sur Projection et zone de gratuité

vélorution « peace and love » le 4 février

 

le 4 février
pour plusieurs raisons :

     
c'est 10 jours avant la St Valentin, dont acte
    ça m'est venu sur le ponts des arts à Paris en voyant les cadenas
d'amour ou des antivols
http://www.dailymotion.com/video/xgm5bp_cadenas-d-amour-sur-le
-pont-des-arts-a-paris_travel
...et je n'avais pas de cadenas sur moi ce jour-là...
      parce que j'en verrai bien sur la passerelle Fournier (comme par
hasard) lien d'amour et de paix entre deux quartiers
      on pourra les dédier à l'amour du vélo aussi
     ça donnera un moment festif et sympa à la vélorution, moins
revendicatif mais plus convivial : invitation à venir accrocher son
cadenas avec un message d'amour, une décoration du vélo et du
cycliste, des pancartes love/velo, des crêpes en forme de cœur, ect...
On peut amener autre chose qu'un cadenas pour symboliser l'amouuuuuur
on peut amener des fleurs, des peluches, des coeurs petits et grands,
des serpents, des pommes, des arc en ciel et des papillons, ...
     Et puis c'est le moment de demander la lune aux élus qui nous aiment
beaucoup, beaucoup...Mais ce n'est pas éternel !

velorutionnairement et rollerutionnairement et trottinettement et fauteuil
roulantment et pietonnement vötre
                 soff

http://velorutiontours.over-blog.org

 

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PROCES EN APPEL DES 4 DE TOURS

 

PROCES EN APPEL DES 4 DE TOURS 
 30 JANVIER A 14 H AU TRIBUNAL D'ORLEANS 
Le 30 janvier 2012 aura lieu au Tribunal d'Orléans le procès en appel
des 4 de Tours. Le ministre de l'intérieur a porté plainte contre deux
militants de SOIF D'UTOPIES et deux de RESF 37. Ils sont accusés de «
diffamation publique contre une administration publique ».
Ces deux structures ont publié en février 2010 un communiqué de presse
intitulé « les baleiniers ». Ce texte faisait part de soupçons quant à
l'utilisation de fichiers de l'Education nationale (en l'occurrence
Base-élèves) à des fins policières afin d'organiser la chasse aux
familles sans papiers. Il comparait ces pratiques à certaines employées
par la police sous le régime de Vichy.
Comme lors de l'audience du 5 avril 2011 devant le tribunal
correctionnel de Tours, nous poserons quatre questions à la Cour d'Appel.
* Est-ce que des individus, des structures ont le droit de faire part
publiquement de leurs soupçons sur d'éventuelles exactions, dérives de
la part de l'administration, de la police ou de la gendarmerie ?
* Peut-on faire des comparaisons historiques afin d'analyser les
évolutions actuelles au regard de l'expérience, notamment, du régime de
Pétain ? Précisons qu'une comparaison n'est pas un amalgame. Il est hors
de question de dire que Sarkozy c'est Pétain, etc. Comparer c'est
prendre en compte l'expérience historique que nous apporte, en
l'occurrence la période de Vichy, afin d'interroger notre passé pour
agir sur le présent et tenter d'envisager différents avenirs. Faire des
comparaisons et alerter est plus que nécessaire. Que le ministre ne soit
pas d'accord avec ce type de comparaisons, c'est son opinion. Mais
peut-il tenter d'en censurer d'autres, différentes de la sienne ?
* Est-ce que la justice va entériner le traitement inégalitaire de
l'Etat suivant qu'on soit notable ou manant ?
Dans un deuxième temps, nous essayerons de montrer qu'il est normal,
souhaitable de s'insurger contre la politique raciste et xénophobe de
l'Etat. Par exemple, comment qualifier la décision du ministère de
l'intérieur ordonnant, à travers la circulaire du 5 août 2010, la chasse
aux Roms ? Comment se fait-il qu'aucun fonctionnaire (de
l'administration, de la police et de la gendarmerie) n'ait refusé
d'exécuter cet ordre illégal ?
Nous avons fait citer comme témoin par huissier, entre autres, le préfet
d'Indre-et-Loire et son directeur de cabinet. En effet, la préfecture,
en réponse au communiqué « Les baleiniers », en avait publié un. Elle «s'insurge contre les propos inexacts et mensongers... Les pratiques de
''chasse à l'homme''... sont totalement fausses ! La préfecture n'a
jamais interrogé les directeurs d'établissements scolaires pour
connaître la situation de leurs parents ressortissants étrangers. Cette
consultation serait en tout état de cause inutile puisque le fichier
national des étrangers AGDREF (Application de Gestion de Dossiers des
Ressortissants Etrangers en France) auquel la préfecture a accès fournit
tous les renseignements utiles à la connaissance du dossier de l'étranger. »
Ainsi, la préfecture affirme qu'elle connait tous les ''clandestins''
vivant dans le département et donc leur nombre. C'est un fait unique en
France ! Même le ministère ne peut donner de chiffre exact. Il publie
seulement des estimations (environ entre 200 000 et 400 000
''clandestins'' survivraient actuellement en France). Il est manifeste
que le préfet est très embarrassé par cette affaire et qu'il fait dire à
ses services des absurdités.
En tout cas, comme tous les témoins cités par huissier, le représentant
de l'Etat en Indre-et-Loire et son subordonné sont obligés d'être
présents à l'audience. « ...La non-comparution est punie par la loi »,
comme le précise la citation que les témoins ont reçus. On pourra leur
demander quelques explications et savoir qui tient des propos mensongers !
Le 26 mai 2011 le Tribunal correctionnel de Tours donnait son jugement.
Une des prévenues, militante de RESF 37, a été relaxée. Par contre, les
trois autres sont condamnés à 500 € d'amende avec sursis, 300 € de
dommages et intérêts et 3000 € solidairement pour les frais de justice.
La lecture du délibéré laisse pantois. Rappelons que l'audience du 5
avril a commencé vers 9 h pour finir vers 19 h. Les 4 prévenus s'y sont
exprimés, ainsi que 11 témoins de la défense, leurs 2 avocates, celui de
la partie civile et le procureur. Dans ce compte rendu de jugement, il
n'est fait aucune mention des témoignages, des plaidoiries des avocates
de la défense, ainsi que des interrogatoires et interventions des
prévenus. Que s'est-il passé, que s'est-il dit pendant toutes ces heures
? On appellera cela le mystère de la transparence !
La cerise sur le gâteau est la motivation des 3000 € pour les frais de
justice (en fait le payement de l'avocat de l'Etat). « Il apparaît
inéquitable de laisser à la charge de la victime, les sommes exposées
par elle et non comprises dans les frais et dépens ; à ce titre, il lui
sera alloué 3000 €, au regard de la longueur des débats consécutives aux
exceptions soulevées et aux témoins cités. » (souligné par nous)

Ce procès est politique, tant mieux ! La relaxe des quatre prévenus de
Tours permettra à ce que des personnes ou des structures puissent
dénoncer publiquement les exactions de l'administration, de la police et
de la gendarmerie ; que des comparaisons historiquement, même
dérangeantes pour les tenants du pouvoir, puissent être faites ; qu'il
est inacceptable que l'Etat nous traite différemment selon qu'on soit
notable ou manant. A travers la relaxe, c'est aussi affirmer qu' « on a
raison de se révolter » ! Qu'on ne peut accepter que l'Etat enferme,
expulse, détruise sous prétexte qu'on ne soit pas né au bon endroit,
qu'on se mobilise pour exiger un partage égalitaire des richesses, qu'on
soit libre de vivre avec qui l'on veut et comme on veut, qu'on puisse
habiter où l'on veut dans les formes qu'on veut. La répression ne nous
empêchera jamais de réfléchir à d'autres choix de société et de
commencer à les vivre dès maintenant !
Nous n'accepterons aucune condamnation. Si la Cour d'Appel nous condamne
à son tour, nous irons devant la Cour de Cassation et si besoin devant
la Cour Européenne Des droits de l'Homme pour faire condamner l'Etat.
Notre objectif est de contribuer à constituer une jurisprudence en la
matière.
Fondamentalement, si l'on ne veut plus que ce genre de procès ait lieu,
si l'on ne veut plus voir des militants, des personnes trainés devant
des tribunaux parce qu'ils dénoncent des exactions de la police, de la
gendarmerie ou de l'administration (qui ne sont pas des bavures, mais
sont inhérentes à la xénophobie d'Etat, voire au racisme de celui-ci),
cela passe avant tout par la régularisation de tous les sans papiers,
l'ouverture des frontières, la liberté de circulation et d'installation,
la fermeture et la disparition des camps de rétention. Sinon, l'Etat
continuera d'organiser la chasse aux sans papiers, générant les drames
humains que nous connaissons tous les jours, les dérives policières et
administratives. Le régime de Vichy est de ce point de vue riche
d'enseignements. Aussi, il y aura toujours des militants, des personnes
pour dénoncer les actions de l'Etat dans le cadre de cette politique.
 RELAXE DES QUATRE PREVENUS DE TOURS
 LIBERTE D'EXPRESSION 
 NON A LA CENSURE D'ETAT 
 DES PAPIERS POUR TOUS
Tours, le 22/01/2012
Jean Christophe Berrier, Muriel El Kolli
deux des quatre prévenus de Tours
membre de SOIF D'UTOPIES
06 20 91 20 44
soifdutopies@yahoo.fr

 

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