Liste de diffusion
mediatours@riseup.netCatégories
- ADN
- Anarchie
- Anti-carcérale
- Anticapitaliste
- Antifascisme
- Antipub
- antisexisme
- antispécisme
- Brochures
- Concert
- Consommation
- Control
- Cybernétique
- Dates de réunions
- Débats / Projections
- DIY
- Education
- Environnement
- Général
- Genre / Sexualité
- Gentrification
- gratuité
- Journal/ Bulletin d'infos
- La Niche
- Libération animale
- Liberté de circulation
- Logement / Squat
- Manifestations
- Procès
- Progrès Technique et Modernité
- Radio libre
- Répression
- Soirées de soutien
- Spectacle
- Thanks for the future
- Travail
- Urgent appel à la solidarité
- Urgent arrestation
- Vélorution
- Vidéosurveillance
- ZAD
-
Articles récents
Commentaires récents
- ernesto dans [Contre les charognards] Encaisser le choc, Rendre les coups
- La Horde – Tours : Compte-rendu du rassemblement du 6 juin dans [Clément, Antifa] Ni les lois ni les filcs ne nous protègeront …retour en images
- Raël dans La sodomie ouvre l’esprit…ou peut être pas assez
- Lou dans Infos du collectif NDDL37
- jacky chan dans [Stickers] L’agentda et Mediatours dans la rue
Links
- Alsace Libertaire
- Article 11
- Basse intensité
- Bboykonsian
- Bienvenue en Palestine
- C'est déjà tout de suite
- Cette semaine
- Contra info
- CopWatch
- Devoir d'insolence
- Etat d'exception
- Faf watch
- Flegmatique
- Fragments d'histoire sur la gauche radicale
- Getting the voice out
- http://325.nostate.net/
- http://insolente0veggie.over-blog.com/
- Indymédia Grenoble
- Indymédia Lille
- Indymédia Nantes
- Indymédia Paris
- Infokiosques
- Jura Libertaire
- La horde
- La mitrailleuse
- La Rochelle libertaire
- La ZAD sur noblogs
- Le chat noir emeutier
- Le reveil
- Les amis de l'égalité
- Nocturne
- Non fides
- Pavillon Noir
- Pièces et maindoeuvre
- Radio Rageuses
- Ravage éditions
- Rebellyon
- Rézo Citoyen Anonymous
- Squat Net
- They lie we die
Sites Locaux
[Bons Baisers de Tunis] Dégage ! Dégage!
Publié dans Général
Commentaires fermés sur [Bons Baisers de Tunis] Dégage ! Dégage!
[ Thanks for the future] Sursis pour Thanks For The Future
Depuis septembre dernier, la Mairie de Tours par le biais de la Sémivit a décidé de mettre le lieu collectif « Thanks For the Future » en procédure d’expulsion.
Trois procès ont finalement abouti à la décision fin janvier, d’une
expulsion quasi-immédiate (sous délai d’une semaine). Nous
étions préparés et organisés à l’arrivée imminente des forces de
l’ordre, mais un sursis nous a été octroyé le temps de re-juger
l’affaire en appel.
Ce lieu de vie, d’habitat et de lutte, autonome et ouvert sur la ville, s’inscrit
dans une histoire de plusieurs squats ouverts à Tours. La mairie rêve de se débarrasser de toutes ces formes de vie et de lutte incompatibles avec son projet d’une ville
aseptisée. La friche industrielle que nous occupons et partageons
également avec le Projet244, est destinée à être rayée de la carte pour laisser place à
un « mégaprojet » immobilier.
Les différents lieux que nous avons ouverts jusque là, ont tous été
saccagés par la mairie. En nous interdisant toute positivité, toute
possibilité de lutter contre les loyers trop chers, de vivre comme
nous l’entendons, le pouvoir cherche à nous isoler et à contenir
toutes formes de solidarité qui lui échappent. Expulser,
enfermer, réprimer sont les seules réponses que le pouvoir peut nous
apporter…
La résistance s’organise ! Les habitants de la Maison invitent à venir
prendre part à cette lutte : Solidarité matérielle, technique,
poétique, politique,… à venir s’installer, barricader, proposer
des activités, des actions…
Parcequ’ils s’invitent chez nous, et qu’ils viennent pour tout
détruire…
Nous allonsnous inviter à notre tour, dans leurs espaces…
L’ordre d’expulsion est pour l’instant suspendu jusqu’au 19 février,
mais nous ne comptons pas nous laisser faire.
Samedi 16 février Concert : « Du son contre les expulsions ! »
à 21h au244 rue Auguste Chevallier, Tours
Publié dans Concert, Liberté de circulation, Logement / Squat, Thanks for the future
Marqué avec Squat, Thanks for the future, Tours
Commentaires fermés sur [ Thanks for the future] Sursis pour Thanks For The Future
[Thanks for the future] Retour en images et sons
Alors que le tribunal d’instance de Tours avait statué l’expulsion sous 7 jours du Squat Thanks for the Future, la cours d’appel d’Orléans suspend l’expulsion jusqu’au délibéré qui aura lieu le 19 Février….
Retour sur la manifestation contre les expulsions de Mercredi
Publié dans Liberté de circulation, Logement / Squat, Manifestations, Procès, Thanks for the future
Marqué avec Squat, Thanks for the future, Tours
Commentaires fermés sur [Thanks for the future] Retour en images et sons
[La ZAD est partout!] Notre Dame des Landes…encore!
C’est où, ce bled là ? C’est pas dans le Loir-et-Cher. C’est loin, à
350 km du pré où nous broutons.
C’est pas aussi loin que le Mali qui , du temps des colonies, s’appelait
Soudan, sauf la capitale qui n’a pas changé de nom.
Avez-vous entendu parler de la ligne TGV Lyon-Turin qui ne
dessert pas le Loir-et-Cher ? La construction de l’EPR et d’ ITER, ça
vous dit quelque chose ? Pas plus que le projet d’une deuxième sortie
d’autoroute pour Blois, avec bétonnage de terres agricoles en perspective.
Et ces fous qui réclament un aéroport international dans le Loir-et-Cher
à Chambord, pour lequel ils ont même trouvé un nom : Aéroport
François I (ou I I , en pensant à not’ bon président)
C’est beau, le productivisme et le redressement économique et politique de
ce beau pays, qui porte haut au travers de l’Afrique « notre » drapeau
tricolore.
‘ Et si quelqu’un venait à y toucher,à y toucher nous serions là pour
mourir à ses pieds, et à ses pieds ‘… Des armes, du béton et des chansons
: nous vous l’avions bien dit que c’était une bonne guerre qu’ i l nous
faut !
Et NDDL (Notre-Dame-Des-Landes) ? Est- ce juste une question d’aéroport
inutile de plus, un sac de magouilles entre le bétonneur Vinci et le PS ?
Comme à la joyeuse époque du financement du PS par les bureaux d’études
bidon type ‘Urba ‘ , pendant que les valises de billets envahissaient la
mairie de Paris avec Chirac.
C’est quand même beau, la corruption et le productivisme, avec tous ces
ronds-points sur nos routes, jackpot des entreprises du BTP, financés par
les politiques, de droite comme de gauche.
La corruption et les travaux nuisibles ne sont pas une fatalité et à ce
titre, NDDL est en première ligne. Ceux de la ZAD (Zone à Défendre) ont
fait le choix de vivre sur l’emplacement choisi par les politiques pour
construire un aéroport international sur 1 650 ha (*) de terres agricoles.
Ils ont clairement exprimé leur détermination. Les habitants de la
ZAD (Zadistes) ont déjà payé un lourd tribu face à la répression militaire
et policière : plus d’une centaine de blessés et des militants en prison
avec des dizaines de procès sur le gaz.
Ne nous y trompons pas : si quelques centaines de Zadistes n’avaient pas
fait le choix de résister physiquement aux opérations militaires de la
gendarmerie, plus personne ne parlerait de NDDL et de son aéroport.
L’enjeu dépasse largement le simple cas de ce projet nuisible et
pharaonique. Les Zadistes se battent, pour nous autant que pour eux.
C’est, à notre connaissance, la première fois que s’exprime aussi
clairement et aussi massivement le refus de cette société productiviste
et de son monde.
Nous ne nous faisons pas d’ illusion sur les partis politiques et les
syndicats globalement silencieux sur ce qui se déroule près de Nantes. I ls
ont tous approuvé le projet de bétonner plus de 1 000 ha (*) de
terres agricoles. Il faut bien qu’ ils assument la répression policière et
son cortège de blessés et d’embastillés.
Jusqu’au premier mort ? Cette bataille de NDDL peut être le prélude
à une autre façon de vivre ensemble si elle aboutit à un retrait définitif
de ce projet nuisible.
Dans le cas contraire, si les forces coalisées du productivisme imposaient
par la violence et l’arbitraire cet aéroport, les perspectives de
résister, même sur de petits sujets, deviendraient vite très difficiles.
C’est ce qui se joue à NDDL !
Personne n’a décrété que cette bataille était plus importante que
toutes les autres. C’est le pouvoir, en mobilisant plus de 3000 gendarmes
et policiers, en utilisant des hélicoptères et des armes de guerre
comme les grenades de désencerclement, qui en a fait une
ligne de front.
Les déclarations du Premier Sinistre, ancien maire de Nantes, et de son
Sinistre de l’ Intérieur, confirment que c’est là que va se jouer la
crédibilité de ce gouvernement ; et après la phase enfumage d’une énième
commission- bidon, nous allons voir revenir en
force les grenades lacrymogènes et le bruit des bottes de l’armée des
gendarmes-militaires.
Qu’on le veuille ou non, ce qui se déroule sur ces 2000 ha (*) de terres
humides agricoles dépasse, de loin, l’enjeu d’un aéroport de plus ou en
moins.
Nous ne lâcherons rien jusqu’au retrait définitif de ce projet !
LES AMIS DE L’ÉGALITÉ
( *) C’est fou ce que les chiffres
peuvent être élastiques !
Publié dans Environnement, Logement / Squat, ZAD
Marqué avec Blois, Les amis de l'égalité, ZAD
Commentaires fermés sur [La ZAD est partout!] Notre Dame des Landes…encore!
[Scientifreaks] Rencontre Cédric Biagini
La librairie Le livre vous invite le vendredi 15 février à 20 heures
à une rencontre avec Cédric Biagini à l’occasion de la parution aux éditions de L’échappée de L’emprise numérique Comment internet et les nouvelles technologies ont colonisé nos vies
Cartable électronique, cloud, e-book, Twitter, tablette tactile, Facebook,
Smartphone, big data… Le déferlement technologique bouleverse notre
rapport au monde, aux autres et à nous-mêmes. Les nouvelles technologies
donnent l’illusion de la toute-puissance : transparence, accès
immédiat à une infinité de connaissances et de produits culturels,
démultiplication des contacts et des échanges, accélération, etc.
Multinationales du high-tech, start-ups ou hacktivistes, tous prétendent
construire un monde sans conflit dans lequel les humains communieraient
ensemble grâce à leurs machines magiques, affranchis de toutes contraintes
et limites (temporelles, spatiales, relationnelles, corporelles), dans une
société fondée sur la fluidité et l’instantanéité des échanges, organisée
sur le modèle du réseau informatique : une forme de marché idéal.
L’utopie libérale se réalise grâce à la révolution numérique en cours.
Les nouvelles technologies recomposent le monde selon leur propre logique,
celle de la performance et de l’efficacité. Elles renforcent le règne de
la compétition et l’exigence d’aller toujours plus vite, de se mobiliser
intégralement pour son entreprise et sur les « réseaux
sociaux », d’être capable de s’adapter à toutes les évolutions
technoculturelles, sous peine d’être exclu. L’homme numérique croit avoir
trouvé l’autonomie en se débarrassant des pesanteurs du vieux monde
matériel. « Enfin libre ! », dit-il, alors qu’au
contraire, il dépend de plus en plus de dispositifs technoscientifiques.
Pour rester dans la course et tenter de maîtriser un réel qui lui échappe,
il multiplie les machines. Mais ce sont elles qui désormais le possèdent.
Cédric Biagini anime les éditions de l’échappée. Il écrit dans les
journaux La décroissance et Offensive. Il est coauteur de la Tyrannie
technologique Critique de la société numérique. (L’échappée, 2007)
Publié dans Consommation, Control, Cybernétique, Débats / Projections
Marqué avec Tours
Commentaires fermés sur [Scientifreaks] Rencontre Cédric Biagini
[TouristActiviste] Tourangeau : le poireau fait gresiller la flamme
La Touristactiviste a agité le poireaux dans les rues de Tours.
À la Surprise générale, et de la brigade elle même, une bande de clowns a
exhibé son poireau dans les rues de Tours dans la nuit de ce samedi 26
Janvier 2013.
Une bande constituant une risible brigade de clowns a déferlé de la rue
Colbert, jusqu’à la place Plumereau, arborant fièrement, le soit-disant
poireau Tourangeau. Illes ont scandé de mystérieux slogans : » Le
Poireau, Tourangeau, c’est vraiment le, plus beau ! » ou encore ; »
FierEs d’être FierEs,, du Poireau Tourangeau ! » (Il paraît même qu’il y
eut quelques dissidentEs dans le rang pour revendiquer la fierté du
poivrot tourangeau !).
La foule mi-compatissante mi-hilare mi-interrogative mi-complice,
accueillit par des applaudissements et des sourires, ces braves clowns
bariolés tentant de trouver une cadence au pas martial et burlesque. Car,
c’est bien la bravoure qui permit à ces braves clowns de s’épanouir dans
la vénération du poireau tourangeau !
Parallèlement à cette action de grande classe, en ce Samedi 26 Janvier
2013, des identitaires Tourangeaux, fraichement issu de Vox Populi,
étaient aussi de sortie ce même soir. Eux aussi tenaient à être fiers, et
avaient arboré un peu plus tôt de fiers flambeaux tourangeaux.
Malheureusement, l’engouement clownesque pour le poireau tourangeau ne fût
pas du goût des adorateurs de la flamme.
Pour les piliers fachos du bar « L’épée Royale », l’enlisement comique et
obstiné de la Toursistactiviste sur la place de la consommation (place
Plumereau), perturba leur serénité.
Manifestement déboutés de leurs aisances, une bonne quinzaine de
supporters d’un éventuel troisième conflit mondial, se ruèrent sur la
brochette de clowns. Plusieurs d’entre eux confondirent les clowns avec
des « pédés » et suggéraient qu’il valaient mieux pour eux qu’ils
« circulent » (prestement). D’après eux ces clowneries étaient avilissantes
à leur endroit. L’un de ces fachos, voulu établir un contact plus physique
avec l’un des mâles clowns de la brigade, bien que celui-ci se défendit de
tant d’égard.
Seule, une femme sortit d’un commerce voisin pour s’interposer, prenant la
défense de la brigade ! Les fachos encensèrent bruyamment son courage et
sa prise de position par des paroles reflétant leur conception de la gente
féminine : de gros « sale Pute ! » à « Va te faire engrosser par les Italiens
! ».
Dans la foulée, les fachos frétillants tentèrent d’engager une rixe avec
les clowns de sexe masculin. Tant d’agitations violentes engendra une
relative zizanie parmi les clowns, perdant pour partie leur rire du coeur
; mais les provocations furent vaines. À défaut les fachos hurlèrent :
« Fierté ! Identité ! « . Les clowns repartirent ne comprenant pas tant de
haine de la part de gens qui scandaient les mêmes slogans que les leurs.
Ils décidèrent un peu plus loin d’accorder un répit bien mérité à leurs
poireaux défraichis par tant d’émotions, satisfaits d’avoir défendu
l’origine guère contrôlée du légume tourangeau.
Cette sortie clownesque est prometteuse de farces futures ! D’ailleurs dès
le lendemain, la brigade refaite s’en est allée recruter dans les rues de
Tours des volontaires pour la seule armée pacifique du monde, l’armée des
clowns !
L’armée recrute ? voyez avec la Touristactiviste !
Contact : rionsdetours@hotmail.fr
Publié dans Antifascisme
Marqué avec clownerie, Tours
Commentaires fermés sur [TouristActiviste] Tourangeau : le poireau fait gresiller la flamme
[SolidaritéS] Avec les Artistes de Thanks for the future !
Contre l’expulsion de la maison Thanks For the Future et la collaboration des artistes officiels;
Si l’art est dans la rue…
Publié dans Logement / Squat, Procès, Répression, Thanks for the future
Commentaires fermés sur [SolidaritéS] Avec les Artistes de Thanks for the future !
[Thanks for the futur]Sur les ondes
vers 4 minutes 50:
http://official.fm/tracks/IoC6
Thanks to XR
Publié dans Général
Commentaires fermés sur [Thanks for the futur]Sur les ondes
THANKS FOR THE FUTURE EXPULSé LES LUTTES CONTINUENT
La justice a tranché sans surprise. Elle ordonne l’expulsion du squat THANKS FOR THE FUTURE. C’est toujours le même fondement qui est invoqué : le droit de propriété. Nos camarades sont des « occupant sans titre ». Ainsi, l’Etat peut les jeter à la rue et faire appel aux »forces de l’ordre » pour exécuter cette décision.
Encore une fois, le droit de propriété a prévalu sur la vie humaine. Cela sous couvert de l’Etat de droit. Celui-ci est à géométrie variable. D’un côté, il défend le droit de propriété et de l’autre, il laisse des milliers de personnes à la rue ou les héberge bien souvent dans des conditions effroyables. Or ce même Etat est juridiquement obligé d’héberger dans des conditions décentes lesdites personnes. Il peut réquisitionner des logements lorsque des gens n’ont pas de toit. Tout cela, il ne le fait pas, faute d’argent nous dit-il, pour éviter « l’appel d’air », argumente-t-il.
En tout cas, il démontre, s’il en était encore besoin, qu’il a toujours des moyens pour réprimer, condamner, expulser ; par contre, il ne s’en donne pas – ou très peu – lorsqu’il s’agit de faire respecter les droits sociaux des plus démunies.
Mais les squatteurs du THANKS FOR THE FUTURE ont commis une seconde faute : ils luttent, s’expriment politiquement et imaginent d’autres formes d’organisation sociale. C’est sans doute ça qui est le plus inacceptable pour les tenants du pouvoir. Des squats, il y en a plusieurs à Tours comme dans beaucoup de villes. Bon nombre relèvent du système D. Leurs occupants ne font pas de bruit, ne revendiquent rien. De fait, ils sont tolérés tant que les voisins ne se plaignent pas. Ils le sont d’autant plus que ces « occupations illégales » permettent d’alléger la pression que connaissent les services sociaux en matière d’hébergement.
Le droit de propriété est donc instrumentalisé par les élus, la justice et l’ensemble de l’appareil d’Etat pour faire taire toute contestation, toute opposition, toute forme de vie alternative : l’être humain revient au centre de l’organisation sociale afin d’en finir avec cette société qui n’a d’autre finalité que la course sans fin de profits de plus en plus juteux. Il y a quelques mois, on aurait pu espérer que cette tendance allait sinon s’inverser, du moins s’infléchir. La ministre du logement, suite aux mobilisations pour faire valoir le droit au logement, a lâché le mot qui fâche : réquisition. Certes, elle n’envisageait pas de réquisitionner des logements vides pour les donner aux mal-logés et sans-logis. Sa conception de l’écologie politique ne va pas jusqu’à remettre en cause ce fameux droit de propriété. Mais elle affirmait qu’elle allait faire procéder à des réquisitions de bâtiments afin de créer de nouvelles places d’hébergement.
Force est de constater que les faits n’ont pas suivi les mots (comme d’habitude!). A ce jour, il n’ y a rien de réquisitionné. Si cette »décision » voit le jour, elle ne sera appliquée que dans quelques villes, où la situation est pire que dans les autres, selon cette ministre.
Ainsi, si on survit dans une commune où l’Etat estimera que la situation n’est pas assez dure, les gens resteront à la rue. En outre, il y a tout lieu de penser que l’activité de la ministre est essentiellement médiatique, comme toute la politique spectacle mise en œuvre par le gouvernement et les collectivités territoriales. Il y aura quelques locaux transformés en foyer qui seront vite engorgés. Pour résoudre la question du logement, il n’y a pas d’autre solution que de réquisitionner les dizaines de milliers qui sont vides.
Dans l’immédiat, il est toujours surprenant de constater le ravin qu’il existe entre le discours et les pratiques. Pendant que la ministre d’un gouvernement socialiste et vert parle de réquisition, les élus socialistes et verts de la mairie de Tours expulsent des gens à la rue parce qu’ils squattent en militant pour construire dès maintenant un autre monde.
Pas d’expulsion, que des ouvertures!
Manifestation mercredi 6 février, Rendez vous 18h30 place du Monstre à Tours.
Publié dans Général
Un commentaire
Présentation du n°29 de Réfractions « Voies sexuelles, voix désirantes »
video : Procés de « L’invasion de la sexualité dans la vie quotidienne » 1971
Quant aux sexualités… alors qu’on en parle tant, il faudrait croire qu’il n’y a
rien à en dire. Tout du moins rien de sérieux, rien de déterminant (ou alors d’une
manière strictement individuelle), rien de politique. La porte des chambres à
coucher, des backrooms, voire des donjons (lesquels, quoique formellement
distincts, recouvriraient une même fonction), clôturerait un univers
propre. Tout ce qui serait vécu dans ce monde à part serait comme séparé des autres
sphères d’existence. Hors de ces espaces clos, on ne pourrait plus rien en
dire, sinon sur le mode de la confession, dans des contextes plus ou moins
institutionnalisés (confessionnal, cabinet…) ou sauvages (entre
ami-es).
Ce qui a trait au « domaine de la sexualité » serait de l’ordre du privé. Et il
serait non seulement déplacé, mais dangereux qu’il pénètre l’espace public.
Une épaisse ceinture de chasteté se charge de protéger la politique ! La
plupart des mouvements définis comme tels s’en satisfont d’ailleurs. Ils se
distinguent simplement les uns des autres selon le degré de contrôle moral et
médical qu’ils préconisent, sur une échelle qui va de l’ordre moral et de la
pathologisation (l’idée que l’homosexualité n’est pas une « anomalie
mentale » a été acceptée à grand-peine et d’aucuns s’y opposent encore) à
l’éthique minimale d’un libéralisme absolu de mœurs.
Il arrive toutefois que l’ensemble des dispositifs filtrants, permettant
la distinction radicale entre public et privé, manquent à leur fonction. La
tonitruante affaire DSK en fut un récent exemple. L’effondrement évident de la
famille traditionnelle, depuis la remise en cause (ou tout simplement avec
l’impraticabilité) du modèle officiel et dominant — biparental et
hétérosexuel — jusqu’à l’apparition de nouvelles formes d’organisation de
la vie sexuelle, affective et sociale en est un autre.
L’économie capitaliste a d’ailleurs bien compris tout le profit qu’elle
pourrait tirer de ces transformations. La vente de sex toys, de vidéos pornos,
de possibilités de rencontres s’est largement massifiée au cours des
quinze dernières années. Les sexualités dissidentes à
l’hétéronormativité ne font pas exception. La plupart du temps, elles
constituent elles aussi un marché, fût-il de niche. La 6e édition de Fierté
Montréal adoptait l’été dernier un étonnant logo : un code-barre arc-en-ciel…
*Une Histoire de la sexualité en anarchie :*
Mais les anarchistes ne constituent pas davantage un monde à part, où les
questions politiques engagées par les sexualités seraient d’avance résolues
et où les idées reçues n’auraient plus court. En 1900, Emma Goldman renonça ainsi à
participer au congrès international anarchiste de Paris après que toute
discussion relative à la sexualité et au contrôle des naissances en eut été
exclue. On ne saurait toutefois nier que, dans son ensemble, le mouvement
libertaire n’a cessé de combattre les tenants d’un ordre moral mortifère.
Mieux même : il a toujours été un vivier propice aux expérimentations et aux
théorisations novatrices liées aux sexualités. Dès l’origine, William
Godwin dénonçait en 1792, dans l’Enquête sur la Justice Politique, le mariage
comme étant un « monopole de la pire espèce », ce qui souleva l’indignation de
ses contemporains.
C’est d’abord de la continuité de cette tradition de réflexion et
d’expérimentation que ce numéro de Réfractions tente de rendre compte, au
travers d’un regard rétrospectif sur plus d’un siècle de « sexualités en
anarchie ». Les premières expériences communautaires du début du XXe
siècle (qui furent des formes de propagande par le fait aussi en matière
sexuelle), la manière dont les féminismes et ce que l’on a appelé la «
révolution sexuelle » ont réagencé les termes du débat sur les sexualités dans
les années 1970, et enfin les réflexions développées dans le milieu libertaire
actuel sur ce que signifie appréhender en anarchiste ses propres désirs, tout
cela manifeste le fait que nulle part ailleurs, sans doute, les pratiques
sexuelles n’ont été envisagées ainsi comme porteuses d’enjeux d’émancipation
et, à ce titre, de politique.
*Psychanalyse et libération sexuelle :*
La sexualité a certes pu être considérée comme un domaine relevant d’un
discours spécialisé. Depuis plusieurs décennies, c’est à la psychanalyse
qu’est reconnue la mission officielle de parler du sexe. Certaines tentatives
émancipatrices, visant la sexualité, se dirent même dans son vocabulaire. Ce
numéro a attribué une place à des expressions qui, à partir d’un engagement
psychanalytique et politique, manifestent l’impossibilité d’un
discours spécialisé, clos sur lui-même.
* »Expression de voies sexuelles » :*
Mais précisément parce qu’il nous semblait peu pertinent de proposer une
collection de postures idéologiques sur la sexualité, ce sont
essentiellement d’autres voix qu’il nous importait ici de donner à entendre.
Des voix qui n’adoptent pas la posture du « discours sur la sexualité », mais
qui sont l’expression de voies sexuelles. Des voix désirantes qui disent leurs
propres expériences et leurs propres luttes. Des voix qui, si minoritaires
soient-elles, ne laissent pas de nous parler. Le lesbianisme n’est-il qu’une
option sexuelle où peut-il revêtir une dimension politique propre ? Comment la
pornographie peut-elle être un lieu de contestation des représentations
dominantes, d’expression d’autres désirs et d’expérimentation ? Que peuvent
nous inspirer les luttes des travailleuses du sexe ?
Deux textes en contexte concluent ce dossier. Ils s’inscrivent dans le
mouvement de mobilisation sociale initié, au Québec, par la protestation
étudiante contre l’augmentation drastique des frais d’inscription
universitaire. Ils donnent à voir comment les questions relatives à la
sexualité s’inscrivent dans une dynamique de contestation généralisée,
mais aussi comment elles ne sont pas seulement des questions posées, mais,
encore une fois, des expériences vécues.
Tous les textes présentés dans ce numéro participent, malgré leurs
divergences théoriques, d’un même geste : ouvrir des possibles. En aucun cas
les débats où ces différentes perspectives se rencontrent ne sauraient
aboutir à quelque point final que viendrait poser on ne sait quelle théorie «
anarchiste » de la sexualité. Il s’agit encore moins de dire comment les
anarchistes doivent baiser ! Les multiples pratiques exposées ici ne sont
que des exemples et pas des (nouvelles) normes. Elles désignent des sites
critiques d’où peuvent surgir des politiques mutantes. Parce qu’il recouvre
un mouvement émancipateur qui se pense sur la totalité des choses, et pas
seulement dans l’action politique considérée d’une façon restrictive,
l’anarchisme infuse les sexualités. Et ces dernières ne manquent pas de lui
renvoyer la pareille.
Et si, pour finir, les sexualités étaient un prisme à travers lequel les
rapports entre spontanéité pratique et réflexion théorique, tels qu’ils
pourraient être conçus par les anarchistes, se donnaient à voir ? Et s’il était
aussi absurde de parler d’une conception anarchiste de la sexualité que d’une
conception anarchiste de la société ou de la communauté, parce qu’il n’y
aurait, malgré un horizon révolutionnaire commun à construire, que des
pratiques d’émancipation diverses à exprimer ?
Lien de la revue Réfractions : http://refractions.plusloin.org/
P.-S.
——
* Table des matières : Sexualités en Anarchie*
De la liberté en amour au début du XXe siècle, Luce Turquier.
« Libération sexuelle », féminisme et anarchie, Daniel Colson.
Désir : portes à enfoncer, Marie Pierre
Psychanalyse et libération sexuelle
Réflexions partielles et partiales sur la vision lacanienne de la sexualité, Alain
Thévenet
Sexe et politique, Jacques Lesage de La Haye
Les sexualités : terrains de luttes et d’expérimentations
Le lesbianisme politique, entretien avec Natacha Chetcuti
Inspirations des luttes xxx : cinq fabulations révolutionnaires, Amandine Guilbert
et Rémi Eliçabe.
Une aventure post-porno, Post-op.
En contexte Ce que le désir fait à la politique, discussion libre avec des membres
de la mouvance queer montréalaise…
Mille rencontres : de la nudité au masque, Andréann C.
TRANSVERSALE
hAcktivisme numérique ?, Ippolita
ANARCHIVE
De la bêtise et du vote, Gustav Landauer
Publié dans Genre / Sexualité
Marqué avec sexualité dans la vie quotidienne
Commentaires fermés sur Présentation du n°29 de Réfractions « Voies sexuelles, voix désirantes »