« On va clairement vers une situation d’exclusion »


« Les temps vont être durs pour des raisons budgétaires et sociales,
confirme-t-on au cabinet de Cécile Duflot. On va clairement vers une
situation d’exclusion…… »

L’hébergement d’urgence victime de l’austérité
PAR ELLEN SALVI
ARTICLE PUBLIÉ LE VENDREDI 6 JUILLET 2012 (Mediapart)

Cécile Duflot l’avait promis en arrivant à la tête du
ministère de l’égalité des territoires et du logement.
En prolongeant le dispositif hivernal, qui permet
chaque année de mobiliser jusqu’à 19 000 places
supplémentaires d’hébergement d’urgence pour les
SDF, la ministre souhaitait « faire en sorte que d’ici
au 31 mai (…) on ne mette plus personne à la rue ».
C’est raté.

Le 27 juin, la direction générale de la cohésion
sociale (DGCS) a adressé un courrier aux préfets
pour leur demander de bien vouloir organiser la
fermeture des centres d’accueil hivernal, à compter
du 1er juillet. Seuls trois centres restent ouverts en
région parisienne, soit quelques centaines de places.
On est loin, très loin, des 10 000 à 12 000 places que
la Fédération nationale des associations d’accueil
et de réinsertion sociale (Fnars) recommandait de
pérenniser après avoir enquêté, à la demande de Cécile
Duflot, auprès des 115 de France.

« Notre étude a été rangée dans un tiroir pour
l’instant, regrette le directeur général de la Fnars,
Matthieu Angotti.  Nous sommes déçus, mais cette
déception n’est pas liée directement à la ministre
qui s’est battue pour obtenir les arbitrages. » Les
associations, qui ont appris la fermeture des centres
d’hébergement par voie de presse, étaient jusqu’alors
remontées contre ce qu’elles ont perçu comme un
manque criant de transparence.

En recevant, le jeudi 5 juillet,  le collectif des
associations unies, qui rassemble 33 associations qui
luttent contre le mal-logement, Cécile Duflot s’est
excusée pour ce couac de communication. « Elle nous
a bien dit qu’il s’agissait d’une erreur et qu’elle
avait été prise de court, explique Christophe Louis du
collectif Les Morts de la rue. Dont acte. Maintenant,
j’attends de voir la suite des événements. »

Pour le reste, la ministre « a été très transparente »,
affirme de son côté le directeur général de la Fnars :
« Elle n’a pas obtenu les financements nécessaires
au maintien des places (environ 10 millions d’euros
avaient été demandés – ndlr). On était visiblement
dans une séquence où aucun ministère n’a obtenu ce
qu’il souhaitait. » « Les temps vont être durs pour
des raisons budgétaires et sociales, confirme-t-on au
cabinet de Cécile Duflot. On va clairement vers une
situation d’exclusion. Nous souhaitons travailler avec
tous ces paramètres pour desserrer l’étau. »

Austérité oblige, la lutte contre l’exclusion et la grande
pauvreté est donc renvoyée à plus tard. Souhaitant
revenir à la rentrée avec un argumentaire béton, la
ministre du logement a confié  une mission à la
délégation interministérielle pour l’hébergement et
l’accès au logement des personnes sans-abri ou mal-
logées (DIHAL) et promis aux associations un plan
quinquennal pour répondre aux besoins tout au long
de l’année.

« La ministre n’a pas trop de billes pour
l’instant »
Dans un courrier adressé le 5 juillet au préfet
Alain Régnier, qui dirige la DIHAL, Cécile Duflot
donne un mois à ce dernier pour lui faire des
propositions sur les modalités d’organisation d’une
concertation avec le secteur associatif, les bailleurs
sociaux et les collectivités. La ministre y souligne
également la nécessité de mettre l’accent sur l’Ile-de-
France, où la situation est particulièrement tendue, en
élaborant des mesures prioritaires qui permettront en
outre de renforcer les services intégrés d’accueil et
d’orientation (SIAO) et de proposer  « des réponses
spécifiques pour les jeunes les plus fragiles ».

Le collectif des associations unies a d’ores et déjà
rendez-vous avec le préfet Régnier le 12 juillet.
L’objectif affiché du plan quinquennal étant de
mettre un terme définitif à la gestion saisonnière de
l’hébergement d’urgence, une promesse de campagne
de François Hollande. « Ça ne se fera certainement pas
dès cet automne, indique l’entourage de Cécile Duflot.
Mais nous voudrions avoir mis tout à plat dans les 18
mois qui viennent. »

« C’est déjà un bon début, souligne le directeur général
adjoint de  la Fondation Abbé Pierre, Christophe
Robert. Mais il y a des urgences qu’il faut régler sur-
le-champ : les expulsions, notamment celles des DALO
(personnes concernées par  le droit au logement
opposable � ndlr) qui se poursuivent, les bidonvilles,
les squats… »

Confiant sur la détermination de Cécile Duflot, le
collectif des associations unies fait toutefois part
de son inquiétude quant à la faiblesse des marges
de manœuvre budgétaires liées à la politique de
l’hébergement d’urgence et du logement.  « La
ministre n’a pas trop de billes pour l’instant, indique
Christophe Louis des Morts de la rue.  Il faut qu’on
arrive à faire sauter le verrou Bercy. C’est la même
chose pour Alain Régnier : il faudrait qu’il soit
soutenu par le premier ministre et pas seulement par
Cécile Duflot, pour avoir une véritable gouvernance
qui lui permettra de faire des arbitrages. »

« On craint  de se retrouver, comme avant, avec un
ministère qui n’a pas de poids », poursuit Matthieu
Angotti de la Fnars.  Nous ne voulons pas entrer
dans une logique conflictuelle, mais nous ne pouvons
que constater que la situation est paradoxale : il
y a d’un côté un discours sur la lutte contre la
grande exclusion, réaffirmé par (le premier ministre)
Jean-Marc Ayrault lors de son discours de politique
générale ; de l’autre, une rigueur budgétaire qui
freine tout. »
« C’est une première alerte pour nous,
estime de son côté Christophe Robert. Il y a clairement
une différence entre les discours et les faits. Nous
serons très vigilants là-dessus. »

Les représentants associatifs ont profité de leur
rencontre de jeudi pour alerter la ministre sur le risque
encouru dès cet été : « On lui a dit que ça allait être
compliqué, conclut M. Angotti. On ne peut pas exclure
une mobilisation comme celle de l’année dernière. »

En août 2011, deux semaines après  la démission
du président et fondateur du Samu social, Xavier
Emmanuelli, des professionnels de l’urgence sociale
s’étaient mis en grève pour dénoncer les restrictions
budgétaires décidées par l’État et la méthode du
gouvernement Fillon pour réformer le secteur.

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[P Comme Pourris] Circulaire Valls, une perle.


Circulaire du ministre Socialiste de l’Intérieur, Valls.

« La présente circulaire a pour objet de définir les mesures qui doivent se
substituer au placement des mineurs accompagnant leurs parents en
rétention administrative en vue de l’éloignement du territoire français« .

 lire ici

 

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[Béton et l’Oppression] Débat reporté en 2028


Bonjour X et Y

Comme vous le savez si vous écoutez Béton ou si vous vous connectez de
temps en temps sur notre site http://www.desoetdebats.somagfx.com/ ,
sans nouvelles de votre part nous avons programmé pour le 07/07, une
diffusion de l’émission consacrée à L’Engrenage – Un pavé à Tours.
Vous devez certainement avoir des noms et des adresses mails voire des
numéros de téléphone, qui pourraient nous servir à organiser vraiment ce
débat en se contactant directement. Non?
Quant aux pauses musicales…

A bientôt

Patrick
coltel.patrick@wanadoo.fr
0607060959

Cher Agentda,
ci joint ma réponse personnelle faite à Patrick de des ô et débats,
envoyée sur son mail perso
faites en ce que vous en voulez!
bien à vous
——————–

Bonsoir Patrick Coltel,

Deuxième rendez vous manqué !

Désolés nous n’écoutons pas Radio Béton très assidûment, surtout depuis
quelques temps
Par contre j’étais personnellement allé sur le site de la radio en début
de semaine, où je n’ai pas vue d’annonce d’émission de ce samedi de des ô
et débats dans la programmation de la semaine du 2 au 7, je ne savais pas
que vous aviez un site dédié…

Certes, nous avons annoncé notre présence pour le 7 juillet seulement 4
jours avant : (les anarcho terroristes féministes sont aussi des gens
actifs et débordés… ) mais à la première proposition de date, au 30 juin,
nous avions répondus 10 jours avant, ce qui n’était pas non plus suffisant
comme délai puisque vous aviez déjà prévu d’autres intervenants. Il est
vrai qu’il est malpoli d’annuler lorsqu’on invite.
Mais le 7 juillet qui vient, vous n’aviez personne à annuler puisque c’est
une re diffusion, d’une autre émission, à priori… mais vous annulez quand
même cette fois !
Peut être n’étiez vous pas prêts à nous recevoir ce samedi, ou n’étiez
vous pas tous présents ce jour là, ou vos dents n’étaient elles pas assez
acérées pour nous accueillir ?

Peut être allez vous nous proposer une date fin août, ou en 2028, comme le
suggérait l’agentda… mais peut être allons nous nous lasser. Il me semble
que ce genre de débat aurait plutôt eu sa place avant Aucard, ou pendant,
ou juste après : ça aurait été plus percutant pour nous comme pour vous,
non ? Et plus courageux surtout.

Quant aux pauses musicales, vous répondez « … » ?
Il n’y a pas de pauses musicales à des ô et débats ?
Uniquement votre sélection ?
Si j’ai des morceaux à faire passer je dois faire une liste qui sera
soumise aux votes ?
Je peux me brosser avec mes pauses musicales ?

Pour le reste de ces conversations palpitantes, vous pouvez répondre sur
cette adresse mail, par contre vous pouvez toujours rêver d’avoir des noms
et des n° de téléphones (on est totos ou on ne l’est pas) et sachez que ce
mail sera transmis via l’agentda, qui en fera ce que bon lui semble, parce
que cette aventure est tellement passionnante que je ne voudrais en priver
personne !

Z.
(comme Zorro)

Attention du second degré se cache dans ce mail….

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[Bons Baisers d’Espagne] Franco a oublié ses chiens


La lutte des mineurs continue et se radicalise en Espagne, voici quelques
nouvelles vidéos.
Hier, les troupes spéciales de la garde civile ont pris d’assaut la
commune minière de Ciñera (province de Léon) Voir la vidéo qui date
d’hier.

Ils ont procédé à plusieurs arrestations. Le Léon et les Asturies sont en
état de siège avec de nombreux check-points. Et pourtant les mineurs ne se
rendent pas, ils se radicalisent. Dans une trentaine de communes des
Asturies et du Léon, ont lieu des véritables combats y compris dans les
collines. Plus de 5.000 mineurs s’affrontent aux forces de la garde civile
dépêchées par le gouvernement fasciste du PP pour mater la grève.

En 1934, c’était le colonel FRANCO (deux ans avant le coup d’Etat de 1936)
qui avait maté la grève des mineurs dans le sang. Aujourd’hui, l’histoire
se répète.
Dans une des vidéos vous pourrez observer l?assaut contre la commune de
Ciñera, les arrestations qui s’ensuivent suite à la prise du village et la
réaction de la population qui depuis les balcons insulte les flics.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=i5YlQW8V7fk
http://www.youtube.com/watch?v=vvRfsu1l9M0

Merci de diffuser partout. La solidarité de classe s’impose ! Ne laissons
pas les mineurs se faire broyer par le silence des médias du capital.
André FADDA

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15 impacts de métal dans le corps

Résistance au Chefresne: « J’ai 15 impacts de métal dans le corps »

Voici un message parvenant d’une personne victime des interventions
policières au Chefresne… Un témoignage édifiant, qui montre à quel point
on a besoin de solidarité, de média alternatif, sans quoi effectivement,
l’Etat peut faire « ce qu’il veut »!

Derrière l’urgence, la bêtise. Retour sur le week-end de résistance du
Chefresne.

Avancer en ayant oublié sa tête c’est revenir en ayant perdu un bras.

Laisser place à la fragilité ou tout détruire.

Je me suis fait tirée dessus par un flic. J’ai 15 impacts de métal
dans le corps et ils y resteront ; la jambe, l’os du genoux, le vagin,
le sein, le bras.

Le nerf de mon bras droit a été sectionné, on a du opérer. Dans un an
peut être je retrouverai ses capacités.

J’écris pour qu’ »on » ne puisse pas dire qu »on » ne savait pas. Qui
veut savoir sait.

J’écris pour qu’on arrête de nous censurer, frapper, enfermer, tuer
derrière une soit disant démocratie et un soit disant état de droit.
J’écris parce que je n’en peux plus qu’on renvoie les violences aux
pays lointains et pauvres en se décharge lâchement des questions
révolutionnaires qui se posent en tunisie, en lybie, en Egypte, en
Syrie … disant qu’en France c’est pas la même, qu’en France c’est
différent, et même pire…

Ecrire parce qu »à 20ans j’ai subie, vu et entendu trop de violences
policières derrière des vitrines de mensonges et de propagande
marchande. Écrire parce qu’il m’est insupportable de sentir cette
boule d’angoisse dans mon ventre quand je croise un flic, et ce
brouillard de solitude et d’impuissance face au système policier.

Écrire faute hurler que ça ne peut plus durer, et de prendre acte.
Ecrire parce que la liberté dans la civilisation occidentale est un
mensonges meurtrier. Ecrire parce qu’il y a trop de silences et de
mensonges sur la répression, sur nos luttes, sur les dangers du
nucléaire, entre autre, sur la violence du système.

Cette fois-ci, ça s’est passé au Chefresne, une commune qui résiste à
l’implantation d’une ligne très haute tension de 170 km de long (cette
ligne participe à la création d’un gigantesque réseau de circulation
d’information mondial, avec non seulement vente d’électricité mais
aussi contrôle des populations et automatisation de leurs échanges
avec
l’administration centrale. Le courant électrique sera produit par des
éoliennes en mer du Nord, par des centrales nucléaires comme l’EPR de
Flamanville, mais aussi mécaniquement par les trois réacteurs de
Tricastin qui sont maintenant libérés de l’alimentation électrique de
l’usine Eurodif qui a fermée ; http://antitht.noblogs.org/255).

Mais je porte en mois bien des blessés, bien des morts, bien des non
dits, pas qu’en France, pas qu’ailleurs . Je porte en moi des prisons
pleines et je sais les impunités à répétions
pour les bourreaux légitimes.

Amin Bentounsi a été assasiné le 21 avril par balle, dans le dos, et
suite à ça des policiers manifestent armés, en uniforme, revendiquant
le droit de tuer en prevention.
Depuis leur mise en services le flash ball, les grenades
assourdissantes et celles de desenclerment ont fait beaucoup de
blessés, des oeils perdus, des plaies, des handicaps, des morts;
personne n’a gagné devant la justice.

Je sais des villes de plus en plus sécuritaires, un arsenal juridique
de plus en plus liberticide, le perfectionnement du contrôle de la
population en meme temps que celui des frontières. J’écris parce que
j’en ai marre qu’on me demmande si « ça va ». A ceux à qui j’ai dit «
oui », la politesse ou l’habitude. bref.

Nous nous sommes fait tirés dessus sous des pylones THT qui pullulent
dans la campagne, dans un désastre mondial qui menace de péter à tout
moment et dans lequel on nous voudraient civilisé, passif. Nous, à
force, dépossédés de presque tout; de notre histoire, de son sens, du
langage, de l’information, de nos corps, de nos désirs, de notre
temps, de nos vies.

Alors qu’on nous voudraient inoffensifs, craintifs, non violents, je
ne veux pas qu’on me parle comme à « la malade », qu’on m’infantilise,
qu’on me plaigne. J’ai besoin qu’on prenne soin des uns des autres,
pour durer, j’ai besoin qu’on riposte aussi. J’ai besoin, pour guérir,
d’un système sans flics, sans pouvoir.

Oui, tenons compte des dégâts d’un fragment de guerre sociale
explicite, de son lot de douleurs et de violence, mais n’abandonne
pas, organisons nous. Ce qui ne tue pas rend plus fort parait-il, à
condition de ne pas se mentir.

Vous voulez des détails? Les mass-médias sont venus dans ma chambre
d’hôpital avant l’opération. Un médecin généraliste, présent sur le
camps, avait témoigné des violences policières et de l’utilisation
d’armes de guerre ( grenades de Dé-encerclement, grenade
assourdissantes, gaz lacrymogène, matraque…) laissant de nombreux
blessés.

Il avait été formidable sur le camps mais là il arrivait géné ; les
mouches à merde du pouvoir, autrement dit les journalistes, voulaient
filmer les impacts de métal dans les corps pour diffuser le
témoignage. Pas d’image, pas de parole, c’était leur chantage. Ils
restèrent une heure dans la chambre, tentant de se défendre de la
bassesse de leur journaux (voir les revues de presse sur :
http://www.percysoustension.fr)et de leur démarche. En voyant, sans
surprise, ce qui en sort, un rectificatif s’impose.

L’avancée des travaux de la ligne rend plus qu’urgente et nécessaire
une résistance concrète et de terminée sur les infrastructures. « Il
est maintenant évident et nécessaire, vu ce que nous imposent les
pylônes dressés sur nos terres, que beaucoup de personnes sentent
l’envie en eux d’agir directement contre ce maillon faible de
l’industrie nucléaire vu l’inacceptable répression des opposants, les
droits fondamentaux des personnes bafoués, les humiliations qu’inflige
RTE à la population. » (extrait de l’appel tous au chefrenes, wk de
resistance; http://www.stop-tht.org/)

Ces lignes participent à la dépossession de nos vies et s’imposent
avec la même arrogance et le même fascisme que l’aéroport à Notre Dame
des Lande, le tgv entre Lyon et Turin, la centrale à gaz au Finistère,
les éco-quartiers dans nos villes gentrifiées ou encore que les
prisons à visages humains, belle image de l’hypocrisie du merdier
actuel. Alors d’où vient la violence?

On le sait et on peut s’en indigner après coups, mais il est important
de le rappeller : les appels publiques de rencontres ou d’action
entrainent inévitablement un énorme déploiement du dispositif
policier: Occupation policière et militaire du territoire, contrôle et
fouilles de ceux qui y passent, surveillance (hélicoptères, dispositif
d’écoute), renforts entrainés au terrain ( dans le cas du Chefresne,
la spig, les garde mobile de blain, entrainé sur la lutte de notre
dame des landes). ILs étaient plus de 500 armés sous les pressions
d’une préfecture traumatisée par Valognes (ou la perte de la maitrise
d’un territoire.) Leur volonté semble clair : casser le mouvement,
faire mal, physiquement et moralement.

Alors que les mass-media construisent méticuleusement la figure du
dangereux radical qui veut en finir (avec on ne sait quoi) et qui
vient de loin pour ça ( figure menaçante et complètement dépolitisée),
ils passent sous silence les luttes et la répression croissante
qu’elles subissent. Un territoire qui résiste est souvent occupé
militairement, comme on le voit au Chefresne, à Notre Dame des Landes
ou encore au Val de Suse; Sur fond d’expropriation, d’expulsions se
déroulent quotidiennement les pressions psychologiques, financières,
judiciaires et policières. Derrière la soit disant liberté de penser:
l’interdiction d’agir. On nous tanne d’être non violent sous une
violence croissante.

Le 24 juin, une manifestation est partie vers le château d’eau, lieu
de rencontres et de résistances, expulsé le mercredi 20 juin. Un autre
cortège, dont je faisait partie, est allé en direction des pylônes
(deux debout et un encore au sol). Il est difficile de dire s’il faut
définitivement abandonner toute action de masse annoncée, si c’était
un casse pipe d’aller à ce qui ne serait qu’affrontement anticipé par
des flics mieux équipés, de se dire que la peur l’envie d’annuler
était présente la veille et le matin et qu’elle était peut être
sagesse.

Il semble important de questionner nos mode de prise de décision dans
des moments d’urgence et de « spectacle » comme celui-ci. « La marche
pour l’honneur » mentionné dans un retour (lien ci dessus) laisse un
triste arrière gout de ces armées de déja-vaincus avançant vers leur
perte. Être transversales, imprévisibles, inattendus pour ne pas
devoir devenir force militaire… Un ami me dit après coup  » cette fois
encore on est pas passé loin de la mort, un d’entre nous aurait pu y
rester ».

Dans la campagne grise de gaz nous n’avions pas le rapport de force ou
l’intelligence nécessaire pour ne pas se faire repousser assez
rapidement et violemment vers le camp. On entendait des détonations,
des cris et sur la dernière charge les regards que je croisais étaient
effrayés ou souffrants.

Les lignes de flics, en entendant « il y a des blessés, du calme » se
sont mis a charger en gueulant et tirant. Après avoir eu l’impression
de bruler, j’ai eu celle de perde mon bras, puis la peur qu’ils nous
tirent dans le dos ou qu’ils arrêtent. Quelqu’un m’a saisit et m’a
sortie de là.

A ceux qui disent que la guerre est finie, je leur dis qu’elle est
latente, cachée, mais qu’on peut compter nos morts, pour ne pas les
oublier. Un opposant est passé il y a quelque années sous un train
castor qu’il a voulu bloquer en s’enchainant sur la voie. D’autres y
ont laissé leur tendons, brulé par la disque use des flics qui
voulaient les enlever,
d’autres … la liste est incomplète. Combien de morts par le nucléaire,
de Hiroshima à Fukushima en passant par ceux qu’on cache chez nous,
combien de tonnes de déchets qui s’entassent, combien d’irradiés, et
combien de faux débats démocratiques?

Là, c’était une tente médic pleine de blessés. Tristement mais
efficacement les gestes et les réflexes se mettent en place : soigner
dans l’urgence, maitriser sa douleur et accompagner celle des autres,
évacuer malgré les barrages de polices, éviter celui qui bloquaient
l’accès à l’hopital de st Lo, attendre deseperement les pompiers
bloqués, subir la réquisition d’un de leurs véhicules pour évacuer un
policier égratigné au détriment d’une fille risquant de perdre la vue

En arrivant à l’hopital, je raconte tous ça en montrant mon corps
mutilé. On s’indigne, on s’énerve, on déplore dans le service
hospitalier pas familier des violences policière de la France de 2012.
Certains auraient voulu aller à la manifestation mais travaillaient,
certains m’ont dit en levant le poing de continuer la lutte, d’autres
n’en revenait pas, quelqu’un m’a dit « nous avons fait la guerre en
Normandie, on sait ce que c’est ».

J’ai au téléphone un responsable de l’accessibilité des soins de
l’hôpital de st Lo ( par rapport au barrage, deux fourgons et une
lignes de garde mobile sur la route-sur la voie d’accès au CHU).

Je répète, je dis que les pompiers n’arrivent pas à accéder au camp,
il me répond qu’il fait ce qu’il peut. Il ajoute surtout qu’il reçoit,
depuis le matin, des pressions de la préfecture pour avoir le nom et
la nature des lésions des blessés du Chefresne. Il m’assure que le
secret médical ne permet aucune fuite. Je lui dit de tenir face aux
pressions et je le remercie pour cela.

Je serai transférée et opérée. Je vous passe les moments où, dans
cette chambre, j’ai eu l’impression d’être en taule ou que j’ai craint
l’arrivée des flics, les moments où l’étonnement des gens me donnait
envie de leur dire mais ouvre les yeux et informe toi, l’inquiétude
pour ceux resté au camps, l’envie de parler avec tous ceux qui ont
vécu ce moment, l’envie de
dire que je n’en veux qu’aux flics, l’envie de casser la télé ou
d’occuper le plateau au moment des infos régionales…

Je sais juste qu’un moment me hante; cette heure entière où, mon bras
anesthésié dans la salle d’attente du bloc opératoire, je n’ai pu
m’empêcher et m’arrêter de pleurer. Pas que mon bras, pas que ces
éclats, pas que le stress, mais la détresse de se savoir partie
prenante d’une guerre pacifiée et dont les raisons comme les
conséquences ne resteront connus que d’un petit nombre de camarades,
noyées dans une indifférence générale.

J’ai une grosse question dans la gorge, que faire maintenant par
rapport à cette violence policière. Je sais que je n’ai rien à
attendre de cette justice de classe sinon une tribune ou une
médiatisation du problème. Et encore. Je la sais quotidienne cette
violence. Je nous sais nombreux enragés. Je nous sais un peu seuls et
démunis aussi. Déjà j’en profite pour affirmer que ce n’est pas être
violent que d’aller avec casque masque à gaz et protection en
manifestation, c’est la condition de notre survie physique. Ensuite
qu’il nous faudra être plus intelligents que la police, que leur
juges, que leur infiltrés, que leur système de contrôle.

Et pour finir que j’aimerai bien qu’on ne laisse pas faire parce que
l’on sait, car « qui ça étonne encore », les violences policières sont
entrées dans la réalité et la banalité du politique.
    Amal Bentounsi appelait à un mouvement national contre le permis de
tuer pour la police, j’appelle à une insurrection internationale
contre la police, ce qu’elle nous inflige, contre ce qu’elle défend,
contre ceux à qui elle sert. C’est facile d’écrire mais on ne sait
jamais que ça soit lu.

A bientôt

http://laterredabord.fr/

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[Vive les mutins] Evasions du Mesnil Amelot

Mesnil-Amelot : neuf évadés au centre de rétention administrative (CRA)

9 évasions du Mesnil-Amelot

Blog sanspapiersnifrontieres, 21 juin 2012

Aux dernières nouvelles, malgré l’hypersophistication des systèmes de
sécurité, des portails magnétiques, de toutes les caméras de surveillance
et du zèle (supposé) des gardien-ne-s du CRA, neuf personnes se sont
évadées dans la grande tradition : ils auraient creusé (ou utilisé) un
tunnel et auraient pris simplement le bus devant le CRA. À l’heure qu’il
est, ils n’ont toujours pas été retrouvés. (source : observatoire de la
rétention 77)

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Manif et suite


Ce matin, la police du changement est venue expulser sur ordre de la
Mairie de Tours, qui la veille organisait des parrainages Républicains
sous la pression du Réseau Education Sans Frontière, le campement de la
place Meffre au Sanitas.
Une fois de plus, plutôt que de trouver une solution politique pérenne,
les forces du désordre sont envoyées pour pourrir et continuer la
persécution des migrants et des migrantes.

Cette intervention policière, la situation plus que précaire, les menaces
des huissiers les jours précédents n’ont eu d’autres conséquences que de
motiver des individus et des familles à se mettre en lutte.

Partant du local de Chrétiens Migrants à 14h30, une parade armée de joie
et de banderoles a déambulé dans le Sanitas, avant de faire une première
pause dans la cour intérieure de la mairie de Tours.

Seule réponse de celle-ci : la présence massive de policiers nationaux,
municipaux, et des vigiles, comme d’habitude.
La parade a donc repris son élan, s’élançant au coeur du spectacle, dans
l’oeil du cyclone : la permanence du député socialiste, Jean Patrick
Gille.

Dans un mouvement identificatoire massif, happé subitement par la spirale
de la misère sociale, et surtout, après deux heures d’occupation, le
député a souhaité découvrir le fonctionnement du 115 (hébergement
d’urgence), en nous invitant à quitter son local pour…aller au CASOUS
(gestionnaire du 115).
Et rien ne serait fait sans que nous quittions tous et toutes ce lieu dans
lequel nous faisions taches.

Concernant la politique du logement et de l’immigration, le seul
changement notoire pour notre jospiniste local de la première heure, c’est
son brushing.
En effet, l’incurie du 115, aux ordres et saturé par les demandes
d’hébergement, laisse tous les soirs sur le carreau des dizaines de
personnes, qui pour certaines d’entre elles, se retrouvaient sur le
campement du Sanitas.

Refusant ce chantage tout à fait foireux, nous avons nous-mêmes appelé
notre bien aimé préfet-médecin-pharmacien-directeur-départemental de la
cohésion sociale : monsieur Viard.
A moins que ce soit un petit coup de fil de Jean Patrick à Marisol
(Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé) puis de Marisol
au préfet d’Indre et Loire, qui aie décidé monsieur Viard à venir, grand
seigneur, à notre rencontre.

Fin de cet épisode burlesque : 15 places obtenues pour 25 personnes, la
possibilité de réinvestir le lieu expulsé le matin même (place Meffre), et
la promesse de l’ouverture (à partir du 6 juillet) d’un internat pouvant
accueillir 30 personnes au moins, jusqu’au 13 juillet.

Que devons nous penser de cette discussion surréaliste avec les plus hauts
représentants de l’Etat et de la représentation Nationale?

Seule la lutte, permet d’obtenir ce qu’on veut.

« Nos défaites ne prouvent rien, sinon que nous sommes trop peu à lutter
contre l’infamie »

COMMANDO ROSE-MARIE M., pour la destruction de toutes les frontières.
Photos
http://mediatours.noblogs.org/2012/07/retour-en-images/

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Retour en images

Départ de manif après l'expulsion du campement du Sanitas

 

occupation devant la mairie de Tours

 

Mairie de Tours responsable de l'expulsion

Occupation du siège du PS

Jean Patrick Gille dans sa permanence, confrontéà la réalité

Alors que je JPG est interpelé par les personnes expulsées ne propose aucune alternative, la présence d'un journaliste de france 3en pleine scéance shopping, le force à prendre en apparté un/une militantE

 

C'est avec l'arrivé du directeur de la cohésion sociale qu'une maigree solution est trouvée pour les familles à la rue, ce n'est que partie remise

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[Campement Sanitas] Expulsion imminente AG


URGENT

Assemblée générale le mercredi 3 juillet à 19 heures jardin Meffre
(derrière la station totale au sanitas).

Ce jardin (municipal) est occupé depuis le 28 juin dernier, par différents
individus n’ayant aucune solution d’hébergement.

Jusqu’à aujourd’hui les autorités n’étaient pas encore intervenues pour
expulser le campement, cependant elles étaient présentes sur le lieu de
manière régulière.

Mais nous savons depuis quelques heures, que la procédure d’expulsion est
lancée : la police va intervenir pour expulser tout le monde de ce lieu.

C’est pourquoi,nous vous invitons à une assemblée générale afin de
discuter de la suite, des actions à venir pour faire plier les autorités
en place.

Aucune résignation.
DES PAPIERS ET DES LOGEMENTS POUR TOUS

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Camp’ment aux Sanitas again

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