[Apéro-Proj] Les moissons du futur


Bonjour à tous,

L’APNE projette *mardi 27 novembre* prochain le dernier film de
Marie-Monique Robin, *les Moissons du Futur.*

Rendez vous à *18h30 dans l’amphithéâtre Biologie du bâtiment F* de l’UFR
Sciences et Techniques, Avenue Monge 37200 Tours.

Le documentaire durant environ 90 minutes, nous proposons après le film,
vers 20h donc, *un petit apéro-dînatoire partagé, à partir de ce que chacun
aura apporté à manger ou à boire*.

A très vite amis de l’APNE


Association APNE (Association pour la Protection de la Nature et de
l’Environnement)

Bât. H
U.F.R Sciences et Techniques
Avenue Monge, 37200 TOURS

*Courriel* : asso.apne@gmail.com
*Site :* http://asso.apne.free.fr/
Inscrivez vous à la *newsletter d’apne *pour recevoir les actualités de
l’association, nos découvertes, nos points de vue et nos recettes
directement dans votre boite mail http://asso.apne.free.fr/?p=1284

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[ScientiFreaks] Fabrique du mort-vivant


Bonjour,

Geneviève Fioraso, aujourd¹hui ministre de l¹Enseignement supérieur et de la
recherche, a rendu en février 2012 un long, lourd et filandreux « Rapport
sur les enjeux de la biologie de synthèse ». Frédéric Gaillard, l¹un de ses
rares et méritants lecteurs, nous rend ici
(http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=395 )
son rapport sur le rapport. C¹est encore pire quand c¹est clair, bref et
direct.

Voici donc la plus récente création des laboratoires de l¹horreur. Cette
monstruosité verbale ­ biologie de synthèse – répond à la monstruosité de
cette innovation.

Le bios, le vivant, c¹est ce qui nait ­ d¹où le mot de nature -, et non pas
ce qu¹on fabrique, artefacts, artifices, parce que faits de l¹art. Ce qu¹on
fabrique ne vit pas, mais fonctionne.
L¹expression « biologie de synthèse » est donc un oxymore, une escroquerie
forgée pour accréditer la possibilité d¹une impossibilité ­ ailleurs que
dans les cauchemars et la fiction d¹épouvante dont Frankenstein reste le
type. Mais nos scientifiques ne sont pas des littérateurs et ils plient donc
la réalité à leur démence machinique. C¹est possible si l¹on prend
l¹alchimie verbale au pied de la lettre, si l¹on réduit par exemple la
tomate à un automate programmé. Alors elle ne vit plus, elle ne pousse plus,
elle fonctionne. Il suffit de filer la métaphore pour faire d¹un artefact de
l¹INRA, d¹un automate chimico-informatisé, une « tomate de synthèse » ou
« artificielle », de la « viande de culture » (Le Monde, 23 juin 2012), en
attendant la production/reproduction de « l¹humain » en série ou sur mesure
­ mais c¹est plus cher.

Si l¹on accrédite l¹idée du vivant-machine, on peut la pousser à bout,
jusqu¹à la « machine vivante », ce stade supérieur de l¹humanité auquel
aspirent post et transhumanistes, promoteurs de la « biologie de synthèse »
et autres « technologies convergentes ». Certes, c¹est du faux-vivant, du
pseudo-vivant, du simulacre, mais qu¹importe puisque le consommateur ne
demande pas mieux. En fait, il ne demande qu¹une chose : « Ne pas voir la
différence. » Ce qui s¹obtient sans peine par la suppression de l¹original,
de l¹authentique et par la disparition de ceux qui l¹ont connu.

On ne fabrique pas l¹humain, il naît. Les détraqués du matérialisme qui
croient mettre leurs pas dans ceux de La Mettrie, l¹auteur de L¹Homme
Machine, ignorent généralement un autre de ses exercices de style, L¹Homme
Plante, encore une métaphore développée, ni plus ni moins pertinente. Du
reste, on n¹incite personne à se transformer en philodendron. Ces
« philosophes » et « artistes » avec leurs poses « rebelles post-modernes »
et leur rage de destruction de la nature fournissent l¹habillage idéologique
et communicationnel du complexe scientifico-industriel.

Malgré leurs manipulations de sens spécieuses, les scientifreaks ne
produisent pas, et ne produiront jamais du « vivant artificiel » mais bel et
bien du mort vivant, de la nécrotechnologie de synthèse. On en a vu, on en
verra d¹autres, « géo-ingénierie », ravages des abysses et des pôles,
neurotechnologies, etc. Dans la situation in extremis où nous a plongés leur
politique de la terre brûlée en deux siècles de société industrielle, leur
extrémisme n¹envisage qu¹une issue : la fuite en avant macabre. Et c¹est
nous, le vivant, la nature, les hommes, qu¹ils consument comme énergie et
matière de leur machine.

Merci de faire circuler,
Pièces et main d¹oeuvre

***
Prochains débats avec Pièces et main d¹oeuvre :

Mercredi 14 novembre 2012 à Toulon : projection-débat, ³Des
nanotechnologies à la société de contrainte²
    à 18h30 à l¹université du sud Toulon Var, campus de La Garde (amphi K18)

Jeudi 22 novembre à Aubenas : débat ³De la société de contrôle à la
société de contrainte²
    à 20h au Grand café français

Samedi 1er décembre à La Laupie (26) : projection-débat ³Mouton 2.0, la
puce à l¹oreille²
    à 16h à la Salle des Fêtes

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[AntifA] Réunion 23 nov


Le 7 décembre, le cercle Jean Royer, derrière lequel se cache le
groupuscule d’extrême-droite Vox Populi, organise une conférence dont
l’invité sera l’ancien député UMP Christian Vanneste. Sous couvert de
défendre la liberté d’expression, c’est la deuxième fois que Vox Populi
reçoit une personnalité connue pour des discours  racistes et homophobes.
Vanneste est notamment célèbre pour avoir défendu le caractère positif de
la colonisation, pour avoir déclaré que les personnes homosexuelles
étaient « nuisibles », et pour avoir défendu un rapprochement entre l’UMP et
le Front National.

Cette conférence est organisée alors que les discours de haine à
l’encontre des minorités ethniques, religieuses ou sexuelles se
multiplient dans les médias, au sein des partis « de gouvernement » et dans
la rue.

Parce qu’il n’est pas supportable de rester sans rien faire face à ces
provocations, nous invitons toutes les personnes soucieuses de lutter
contre les discriminations à se réunir afin de discuter de l’organisation
d’un contre-rassemblement.

Réunion le vendredi 23 novembre à 18h30
au Serpent Volant
54 Rue du Grand Marché  37000 Tours

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Nous ne partirons pas ! Thanks For The Future

La maison THANKS FOR THE FUTURE est ouverte à Tours, depuis plusieurs années. Récemment, on a tenté de nous faire comprendre que notre vie collective, notre présence même était insupportable, notamment aux yeux de quelques AAArtistes « conventionnés » et « compétents », du Projet 244. Ces derniers nous ont donc coupé l’eau, puis l’électricité… Enfin, cinq mains courantes (dont deux par le Projet 244) ont été déposées contre nous à la maison poulaga de la rue Marceau…

S’appuyant sur celles-ci, la mairie a pris le relais, nous assignant en justice afin de nous expulser. Une première audience a eu lieu le 18 octobre, le procès fut reporté au 8 novembre, puis au 13 décembre, la mairie s’embourbant dans une posture quelque peu encoprétique … « expulser ce qui devient parasite, tout en désirant le contenir » et ce qui pourrait faire souillure avec. Le tout dans la jouissance d’avoir le contrôle, le pouvoir, et de le garder.

Pendant ce temps, le président des art’ristes, (du moins du Conseil d’Administration du Projet 244) continue de faire pression, pour tenter d’entraver les solidarités qui s’organisent et se concrétisent autour de la maison: interiction de relayer ou de diffuser nos textes pour certains, menaces d’expulsion de certains locaux envers une autre association solidaire, qui loge également au Projet 244, etc…

Pourtant, c’est avec joie qu’une soirée d’informations et de soutien s’est organisée, où nous avons pu imaginer les suites de l’histoire de cette maison. Fin octobre un week end de lutte nous a donné la possibilité de mettre en commun des expériences, des outils, des idées.

Ces nouvelles rencontres ont permis ensuite que des individus s’associent, à leur manière, à la lutte autour de la nécessité d’inventer des lieux collectifs, brisant certaines barrières et ouvrant ainsi de nouvelles portes, de nouveaux espaces, de nouvelles perspectives.

Nous savons bien que ces différentes facettes du pouvoir tentent d’étouffer, de taire, de tuer dans l’œuf toute initiative de vivre autrement, et que la violence qui en découle ne frappe pas qu’à la porte de cette maison. Elle se dévoile partout ailleurs de Notre Dame des Landes au Val de Suza et dans tous les lieux qui pourraient laisser espérer d’autres rapports humains, d’autres histoires et d’autres vies, que celles qu’on nous impose.

Nous ne partirons pas de cette maison!!!

Parce que nous sommes attachés à ce lieu comme espace de libertés et de créations.

Cette société n’a pas de place pour ce que nous voulons y faire : tant mieux!!

Nous ne reviendrons jamais à l’inertie et au train train mortifère orchestré par le pouvoir,
ici la mairie PS et la Sémivit, et le Conseil d’Administration des artistes du Projet 244.

Nous ne comptons pas non plus nous cacher, de ce que nous sommes, de ce que nous voulons, et envisageons à présent la ville comme un vaste terrain de jeux!

Le w.e. du 8 et 9 décembre nous vous invitons à des débats autours des luttes de réappropriations en Argentine et au Mexique, repas collectifs, soirée, à Thanks For The Future,
244 rue Auguste Chevalier à Tours,

Du 12 au 15 décembre, festival de cinema : Pour En Finir Avec La Famille !

Le 13 décembre, rassemblement devant le tribunal d’Instance de Tours (Champs Girault) pour un énième procès à 9h30

Thanks For the Future

contact : thanksforthefuture@yahoo.fr
244 rue Auguste Chevallier, Tours

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[CinéTanneurs] « I Cento passi’ / « Les Cent pas »

i cento passi
projection du film :
« I Cento passi’ / « Les Cent pas » : présenté par un
étudiant italien Sicile, année 1 970. Dans un contexte national
caractérisé par massacres d’Etat, intrigues politiques et mouvements
révolutionnaires, un jeune militant communiste s’engage contre le
pouvoir institutionnel et la mafia, en proposant des luttes syndicales
et culturelles à Cinisi, son petit village près de Palerme. Son
histoire, durant laquelle il se voit même obligé d’accuser la collusion
mafieuse de son propre père, parcourt les faits d’une période
obscure de l’ Italie républicaine, pour devenir un modèle de
cohérence qui n’a eu sa reconnaissance qu’après seulement quelques
dizaines d’années.

JEUDI 22 NOVEMBRE
A 18 HEURES
AMPHI B DES TANNEURS

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Copwatching


Quelques techniques pour surveiller la police dans la rue

Quelques conseils pour surveiller la police dans la rue

Nous mettons à disposition ci-dessous ce petit “pense-bête” afin que tous
et toutes prennent connaissance des différentes méthodes à appliquer pour
bien filmer et photographier les déviances quotidiennes des forces de
sécurité françaises. Un bon nombre de policiers ont pu découvrir ces
méthodes pendant leur sale besogne et ont vite été “calmés”. D’autres ne
savent pas encore qu’ils ont été filmés et continuent à pratiquer les
dérives que nous dénonçons depuis des années. Ils le découvriront bientôt.
Bien sûr, ces méthodes ne sont q’un échantillon de ce que nous appliquons
et bien entendu nous n’allons pas dévoiler toutes les astuces.

Bonne lecture.

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Antenne Relais St Pierre ça continue!

Fin juin, nous avons adressé une pétition à la direction d’ICF et à la
mairie demandant l’annulation du projet prévoyant l’installation d’une
antenne relais de téléphonie mobile au 45, avenue Lénine. *Cette
pétition a été signée par plus de**400 corpopétrussiens.*


Malgré cela, cette antenne-relais est en cours de montage !

Nous continuons donc à exprimer notre désaccord pour plusieurs raisons :

-les mesures de l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) montrent que ce
*quartier*est *déjà fortement exposé aux ondes*électromagnétiques et
cela avant la mise en service de cette antenne.

-*cette antenne se situe à moins de 100 m d’un site sensible *(l’école
maternelle Pierre Sémard) *ce qui est contraire aux préconisations du
Grenelle des Ondes.*

-plusieurs municipalités de l’agglomération ne se cachent plus derrière
les insuffisances de la loi française et imposent aux opérateurs des
mesures pour faire appliquer le principe de précaution.

Nous avons rappelé cela dans un courrier à Mme le Maire et demandé une
entrevue afin d’exposer plus précisément ces mécontentements. Cette
entrevue aura lieu mardi 20 novembre à 18h.

Alors, pour continuer à faire entendre notre désaccord, nous vous
proposons un

rassemblement

*mardi 20 novembre 2012 *

*à partir de 17h30*

sur le parvis de la mairie de Saint Pierre des Corps

C’est bien la mobilisation de tous qui fera reculer ce projet !

SOYONS TRES NOMBREUX ! *Parlez-en autour de vous !*

*Le collectif *d’habitants, de parents d’élèves et

d’usagers du pôle petite-enfance

*contre la mise en place de l’antenne-relais*

Contact : 02 47 44 75 86 ou fcpe_semard_spdc@yahoo.fr

 

MOBILISATION CONTRE L' ANTENNE-RELAIS:

LA SUITE !

Fin juin, nous avons adressé une pétition à la direction d'ICF et à la
mairie demandant l'annulation du projet prévoyant l'installation d'une
antenne relais de téléphonie mobile au 45, avenue Lénine. *Cette
pétition a été signée par plus de**400 corpopétrussiens.*

Malgré cela, cette antenne-relais est en cours de montage !

Nous continuons donc à exprimer notre désaccord pour plusieurs raisons :

-les mesures de l'ANFR (Agence Nationale des Fréquences) montrent que ce
*quartier*est *déjà fortement exposé aux ondes*électromagnétiques et
cela avant la mise en service de cette antenne.

-*cette antenne se situe à moins de 100 m d'un site sensible *(l'école
maternelle Pierre Sémard) *ce qui est contraire aux préconisations du
Grenelle des Ondes.*

-plusieurs municipalités de l'agglomération ne se cachent plus derrière
les insuffisances de la loi française et imposent aux opérateurs des
mesures pour faire appliquer le principe de précaution.

Nous avons rappelé cela dans un courrier à Mme le Maire et demandé une
entrevue afin d'exposer plus précisément ces mécontentements. Cette
entrevue aura lieu mardi 20 novembre à 18h.

Alors, pour continuer à faire entendre notre désaccord, nous vous
proposons un

rassemblement

*mardi 20 novembre 2012 *

*à partir de 17h30*

sur le parvis de la mairie de Saint Pierre des Corps

C'est bien la mobilisation de tous qui fera reculer ce projet !

SOYONS TRES NOMBREUX ! *Parlez-en autour de vous !*

*Le collectif *d'habitants, de parents d'élèves et

d'usagers du pôle petite-enfance

*contre la mise en place de l'antenne-relais*

Contact : 02 47 44 75 86 ou fcpe_semard_spdc@yahoo.fr
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Poitiers : Nous ne nous rendrons pas à cette convocation


Trois personnes ont été convoquées au commissariat de police de Poitiers
pour le 19 novembre par Lachèvre, un major de police et chef du quart de
jour, en vue d’une audition à la suite de la participation à une
manifestation non déclarée.
De quoi s’agit-il ? Ce n’est pas précisé, mais cela peut être une
distribution de tracts en solidarité à un copain passant en procès pour un
soi-disant doigt d’honneur, un rassemblement-distribution de tracts en
solidarité avec les occupants de Notre-Dame-des-Landes, une déambulation
pour telle ou telle cause, tant elles sont nombreuses à nous mobiliser
dans cette société ou le capital règne en maître et entend nous asservir
un peu davantage chaque jour.

Bien évidemment, en période électorale certains partis peuvent coller,
distribuer des tracts sur les marchés, manifester et informer en toute
liberté !

Depuis quelques années, les restrictions à l’expression dans la rue se
multiplient, qu’elles viennent des municipalités ou de la police. A
Poitiers, jamais nous n’avons demandé la moindre autorisation pour nous
exprimer dans la rue, c’est une sorte de tradition (il en est que nous
respectons !).

Il est évident que ces banderilles d’intimidation plantées contre le droit
d’expression sont directement liées aux projets de rénovation urbaine, qui
feront de nos centres-villes des zones policées et aseptisées où la
bourgeoisie et les commerçants régneront en maîtres.

Nous ne nous rendrons pas à cette convocation car nous n’avons aucune
justification à fournir ni aucune information à donner.

Nous continuerons à manifester, à coller, à distribuer des tracts quand
bon nous semblera si la cause nous paraît juste.

J.F. – JPD – Y., les trois convoqués

Avec le soutien du Comité poitevin contre la répression des mouvements
sociaux

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[Répression] Garde à Vue pour 2 anti-aéroport


Il est autour de 1h du matin ce vendredi 16 novembre 2012 quand une
voiture de la police de proximité s’arrête au niveau du 150 avenue
Daumesnil (Paris 12ème). Nous sommes alors deux sur le trottoir juste
devant la permanence du Parti Socialiste. Et sur les murs de celle-ci,
quelques inscriptions au marqueur et une série d’affiches sont apposées là
pour soutenir la lutte contre le projet d’aéroport à
Notre-Dame-des-Landes. Trois flics débarqués du véhicule entreprennent de
nous interpeller et font un inventaire (avec photographies) des «
dégradations », avant de crachoter dans leur talkie-walkie : Delta, Oscar,
Mike

On nous embarque. Motif invoqué : « Outrage à personne dépositaire de
l’autorité publique » (Article 433-5 du Code Pénal). Il semblerait que
l’inscription « Ayrault-porc, nous serons ta Bérézina » relevée sur la
façade soit à l’origine de l’inculpation. Et il semblerait même que les
policiers nous ont pris en flagrant délit de l’avoir fait. Pourtant,
personne n’écrivait sur ce mur lorsqu’ils sont arrivés. Et nous nous
trouvions juste là, en pleine contemplation de l’œuvre.

Alors que je suis déjà menotté dans la voiture, la radio de celle-ci
annonce que nous allons être transférés dans les locaux du Service
d’Investigation Transversale, situés rue Riquet dans le 19ème. Ça me
rappelle quelque chose : http://paris.indymedia.org/spip.php?article7092

Et voilà que les deux voitures de police qui nous emmènent sont lancées à
toute blinde sur les avenues de Paris, manquant à chaque intersection de
tuer un cycliste pour être certains de ne pas dépasser les délais légaux
imposés par la procédure. Précisons qu’arrivés à mi parcours, les flics de
la première voiture se rendent compte qu’ils ont oublié les marqueurs sur
le rebord de fenêtre de la permanence socialiste. Retour – très – rapide
avenue Daumesnil : ce serait bête d’oublier les pièces à conviction…

Arrestation + 30 minutes : transfert au SSIT (Paris 19ème)

1h15, on est placés en garde-à-vue. Un flic présent dans le hall
m’écrabouille la mâchoire parce que j’ai osé ne pas me taire quand il m’a
demandé de la boucler. Mise en condition. On nous place bientôt en cellule
: retrouvailles avec les clapiers qui puent la pisse. D’autres gars sont
déjà là, accusés de cambriolage. Forcément, c’est aussi une des
spécialités du SIT d’enquêter sur ce type d’affaires, en plus des
violences urbaines, des phénomènes de bandes, du racolage et de certaines
affaires sensibles incombant à la Direction de la Police Urbaine de
Proximité (DPUP).

Bientôt, nous retrouvons l’OPJ sorti d’un vieux film anglais qui sévit
toujours à cette adresse. Nous avons chacun une avocate qui nous assiste
pendant l’audience. Nous n’avons rien à déclarer, l’OPJ s’ennuie. Mais il
reste flegmatique, placide, pose ses questions de routine et imprime son
PV qu�il nous demande de signer. Pas envie de signer, on retourne en
cellule. Plus tard, on nous demande aimablement si nous souhaitons donner
notre ADN. Que dalle, on refuse. Un nouveau chef d’inculpation apparaît
dans notre procédure : « refus de se soumettre à un prélèvement biologique
» (Article 706 du Code Pénal).

Arrestation + 11 heures : transfert au 27 boulevard Bourdon (Paris 4ème)

Alors qu’on est enroulé dans les couvertures dégueulasses de la taule
Riquet pour résister au froid, quatre flics en civil viennent nous tirer
de nos cellules pour nous emmener dans les autres locaux du SIT près de
Bastille. Dans la voiture, la flique assise entre nous deux, Alison, écrit
des sms à son collègue Olivier concernant des clés de bagnole, tandis que
ses collègues nous demandent la raison de notre interpellation. Un autre
nous précède en moto.

Toujours menottés, on nous sort de la voiture et on nous fait entrer par
la petite porte arrière du commissariat située rue de l’Arsenal, puis on
nous colle dans deux cellules juxtaposées du poste de police. Un flic
d’accueil nous explique gentiment comment utiliser le robinet et le wc
turc qu’il y a dans chaque cellule. En tout cas les cellules sont plus
propres et moins glauques qu’à Riquet. Mais une taule reste une taule.

Quelques temps après, entretien avec nos avocates respectives et nouvelle
audition, cette fois-ci avec Alison et en présence des avocats encore une
fois. Elle nous demande d’expliquer notre version des faits, à savoir
quand et comment nous nous sommes trouvés devant la permanence du PS et si
oui et de quelle manière nous en avons gribouillé les murs. Autant dire
qu’on n’a pas grand chose à déclarer. Elle nous interroge aussi sur nos
raisons de refuser de tourner le coton-tige dans notre bouche. Elle nous
sort l’argument classique du « si c’était ta fille qui s’était faite
violer, tu serais contente qu’on retrouve le violeur avec son ADN ». Que
dire ? Évoquer la question du totalitarisme, du contrôle total de la
population au nom de la prévention du crime ? Je me tais, c’est mieux.
Mais à la rigueur on s’en fout, c’est la suite qui est croustillante. Et
j’y viens.

Dans l’après-midi, coup d’éclat. On nous notifie une supplétive de
garde-à-vue : dix nouveaux chefs d’inculpation s’ajoutent à ceux d’outrage
et de refus d’ADN. Quelqu’un quelque part a suggéré aux braves agents du
SIT de nous interroger sur dix autres faits de dégradations commis à
l’encontre de différents locaux du Parti Socialiste entre le 28 octobre et
le 10 novembre ! Que de faits d’armes à notre actif !

Arrestation + 17 heures : prolongation de la GAV de 24 heures

L’enquête a pris soudainement une autre dimension. Mon camarade de galère
est emmené à son domicile pour une perquisition. Et après 19 heures, alors
qu’il a été ramené en cellule et que le procureur a décidé du prolongement
de notre garde-à-vue, le SIT prend congé de nous pour une longue nuit de
silence. Toutes les cellules sont occupées et la nuit apporte de nouveaux
voisins, certains interpellés pour bagarre, d’autres pour état d’ivresse.
Les loquets des autres cellules claquent, des gens passent et repassent
dans le couloir, puis finalement le sommeil finit par venir.

Arrestation + 32 heures : seconde perquisition

Je suis réveillé vers 9 heures du matin par Nicolas, Grégoire, Jerome et
Ken, quatre flics du SIT qui viennent m’emmener en perquisition à mon
domicile. Pas de mandat, puisqu’on est dans le cadre d’une enquête de
flagrance. « Flagrance », ça veut dire que la police fait ce qu’elle veut
dans un délais de 7 jours suivant l’arrestation en flagrant délit. Ils ont
trouvé ma vraie adresse (que je ne leur avais pas donné) et foncent à
travers la capitale ensommeillée pour aller fouiller mon appart. En cours
de route, je leur fait remarquer qu’il font le boulot d’une police
politique et leur demande ce qui peut bien motiver une perquisition si ce
n’est la recherche d’éléments sur mon appartenance politique, éléments qui
intéresseraient bien la DCRI ou la SDIG, mais n’ont pas grand chose à
faire dans une enquête sur des « dégradations légères ». Ils me répondent
qu’ils sont à la recherche « d’éléments préparatoires » (en gros,
d’indices permettant d’attester que les inscriptions auraient été
préparées chez moi). Quand je leur demande quels types d’éléments peuvent
être pris en considération, le silence me répond, éloquent. Mais au
demeurant, l’équipe de flics qui m’accompagne est bien sympa. Trop à mon
goût.

Ils sonnent, réveillent ma copine qui ne s’y attendait pas trop (elle
dormait). Ils font intrusion dans notre appart avec leurs grosses godasses
et commencent à fouiller le salon après m’avoir permis de faire un brin de
toilette. Tout les intéresse. Ils ouvrent toutes les boites, portes,
tiroirs, s’étonnant du rangement. L’un d’eux s’arrête sur le bouquin « La
force de l’ordre » de Didier Fassin, tandis qu’un autre prend des photos
d’affiches politiques sur mes murs. Autant dire qu’ils sont satisfaits de
trouver sur la table des tracts et affiches en rapport avec la ZAD : sans
doute les éléments préparatoires qu’ils cherchaient. Ils en profitent pour
prendre des documents personnels permettant de retracer mon parcours
politique et l’ensemble de mon matériel informatique (trois pc contenant 4
disques durs, plus 2 disques durs externes, plusieurs clés USB, un
camescope…). Puis, alors que je crois la perquisition terminée, ils
partent fouiller le véhicule d’une copine dont j’avais emprunté la clé et
qui avait été localisée par l’un de leur collègue la veille (si ça ce
n’est pas de l’espionnage digne d’une police politique !). Dans le coffre,
ils trouvent deux bombes de peinture blanche et jaune et un flacon de
peinture rouge : d’autres « éléments préparatoires ». Ils prennent la
voiture en photo et on s’en retourne boulevard Bourdon. Autant dire que la
gardienne de l’immeuble n’était pas du tout étonnée de me voir passer
menotté et entouré de quatre flics.

Arrestation + 38 heures : avec les flics informaticiens de la BEFTI

Après la pause de midi et alors qu’on s’assoupit dans les cellules, on me
fait monter au troisième étage du commissariat, où deux flics de la
Brigade d’Enquête sur les Fraudes aux Technologie de l’Information (BEFTI)
sont venus en renfort du SIT. Là, tout le matériel informatique saisi dans
nos appartement est passé au crible à l’aide du logiciel EnCase Forensic
for Law Enforcement et d’appareils de blocage en écriture. Tous les
fichiers, y compris préalablement supprimés, sont extraits et analysés à
partir de mots clés en rapport avec les faits de dégradation : « parti
socialiste », « zad »… Toutes nos photographies et documents personnels
passent sous les yeux des techniciens-flics, qui démontent et analysent
nos ordinateurs pendant plusieurs heures. Ce qui les intéresse est gravé
sur un CD rom et ajouté aux scellés.

Arrestation + 40 heures : ultime audition

La dernière audition porte sur les faits commis à l’encontre des
différents locaux du PS au cours du dernier mois. On nous demande de
commenter. On n’a évidemment rien à dire, puisqu’on n’y était pas. Et puis
Jérôme, le flic qui m’interroge et fait preuve d’une évidente sympathie
pour nous (mais sert quand même le pouvoir), tente d’en savoir plus sur
mes idées politiques, feignant la discussion informelle « hors audition ».
Il tente quelques incises, parlant d’acratie (absence de pouvoir),
d’anomie (absence de règles), d’anarchisme de droite, citant Kropotkine et
un poète anarchiste, attendant de moi que je donne mon avis. Mais hélas
pour lui, le contexte n’invite pas à la discussion. Je n’ai rien à
déclarer. Derrière le gars sympa (et semblant sincère) se cache un flic,
ne jamais l’oublier.

Arrestation + 44 heures : fin de la GAV et transfert au dépôt du Palais de
Justice

Vers 20 heures on nous notifie la fin de notre garde-à-vue et notre
transfert dans les quatre heures vers le dépôt du Palais de Justice de la
Cité. On nous dit que notre matériel informatique nous sera rendu dans les
trois jours, excepté les peintures, quelques documents et nos portables,
qui restent sous scellé (un service spécialisé sera chargé de déterminer
où étaient nos portables les soirs des 28 et 31 octobre, 1er, 4, 7 et 10
novembre).

Alors que nous dormons, vers 1 heure du matin une équipe de flics de la
police de proximité vient nous chercher pour nous amener à Cité. Dans le
fourgon, l’une des flique fait par à sa collègue de sa déception d’être
avec nous au lieu d’intervenir sur une bagarre, exprimant son envie de «
cogner sur quelqu’un » : la finesse des équipes de nuit…

Peu après, nous sommes placés en cellule dans le dépôt du Palais de
Justice, une grosse prison avec plus d’une soixantaine de cellules
alignées sur deux étages, avec des coursives comme à Fresnes. Tout est
clean depuis que le dépôt a été rénové en 2010 et après que le Conseil de
l’Ordre des avocats avait dénoncé son insalubrité en 2009. Mais l’endroit
reste affreusement glauque.

Arrestation + 57 heures : transfert vers la cage des déférés

Après avoir été réveillé dans la nuit pour une nouvelle tentative de
prélèvement biologique, nous sommes réveillé vers 9 heures du matin pour
être emmenés un par un avec un quinzaine d’autres personnes à travers la «
souricière » (couloirs souterrains ressemblant à la ligne Maginot)
jusqu’au Palais de Justice, menottés et accompagnés chacun d’un gendarme.
Placés ensuite dans une cage collective sous la bonne garde d’un groupe de
gendarmes, nous attendons un entretien avec l’assistance sociale censée
établir nos garanties de représentation (si nous sommes socialement
intégrés), puis avec notre avocat et enfin avec le procureur qui doit
décider de notre sort.

Arrestation + 62 heures : passage devant le procureur et remise en liberté

Peu avant quinze heures, on passe devant ledit procureur après avoir
poireauté près de cinq heures dans la cage des déférés (autant dire qu’on
a eu le temps de faire connaissance avec tous nos compagnons d�infortune :
escrocs, bagarreur/euses, utilisateur/trices de faux papiers). L�entrevue
avec le procureur dure cinq minutes, juste le temps de se voir remettre
une convocation en justice pour le 16 janvier 2013 à 9h00 devant la 24ème
chambre du TGI et une fiche de sortie du dépôt.

Retour au dépôt, remise de nos fouilles. On peut enfin sortir, après 62
heures enfermés pour des dégradations légères !! Précisons qu’entre temps
l�inculpation pour outrage a disparu des chefs d�inculpation et que le
tribunal ne semble pas retenir (pour l�instant) les faits commis sur les
autres permanence PS au cours du mois passé. Heureux de savoir que
l’ensemble de mes données personnelles sont passées entre les mains des
flics�pour rien !

Que cherchaient vraiment les flics du SIT ? En quoi l�accumulation
d’éléments relatifs à nos appartenances politiques et une perquisition à
notre domicile permettent-elles de déterminer notre participation à des
dégradations ?

Ça suinte le procès de mauvaises intentions…

______________________________________

[Trouvé sur l’Interstice le 19 novembre 2012]

http://cestdejatoutdesuite.noblogs.org/2012/11/19/paris-deux-jours-avec-les-profileurs-du-sit-quand-la-police-politique-travaille-sur-une-bete-affaire-de-tags/

 

 

[Note de cestdejatoutdesuite : Nous reprenons une brève et un de ses
compléments d’information parus sur Indymedia Paris les 17 et 18 novembre
2012.]

17 novembre


“GAV prolongée + perquisition pour 2 militants anti aéroport”
Les deux militants arrêtés hier [vendredi 16 novembre] sont actuellement
perquisitionnés a leurs domiciles et leurs GAV a été prolongée de 24h !
Saisie de tout le matériel informatique et autres documents.

___________________________________

18 novembre 21:13

Ils sont sortis ce dimanche à 15h du Tribunal de Grande Instance, où ils
avaient été transférés vers 1 heure du matin après 48 heures de GAV aux
commissariats rue Riquet (vendredi), puis boulevard Bourdon (samedi).

Au cours des deux jours précédents, leurs domiciles ont été perquisitionné
et l’ensemble de leur matériel informatique passé au crible. Leurs
téléphones portables restent sous scellé.

Entre 1 heures et 10 heures ils étaient maintenus dans la souricière du
dépôt du TGI, puis transférés dans les cages destinées au déférés en
attente de voir le procureur.

Désormais libres, ils sont néanmoins convoqués le 16 janvier 2013 devant
la 24eme chambre du TGI pour dégradations et refus de prélèvements
biologiques (empreintes digitales, photo et ADN).

Un compte rendu plus précis sera publié par la suite. Merci pour le soutien.

http://cestdejatoutdesuite.noblogs.org/2012/11/19/paris-arrestation-de-2-personnes-le-16-novembre/

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[Des papiers pour tou-TE-s] Appel du Collectif des Travailleurs Sans Papiers 37

LES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS

EXCLUS DU DIALOGUE SOCIAL

Le 22 octobre dernier, 5 fédérations syndicales tourangelles, l’UD CGT, la
FSU, Solidaires, l’UNSA et la CFDT, écrivaient au Préfet d’Indre-et-Loire
pour solliciter une entrevue où serait examinée la situation des
travailleurs sans papiers du département, notamment celle du Collectif TSP
37 dont les membres se battent depuis juillet 2011 pour recouvrer leurs
titres de séjour et les autorisations de travail dont ils avaient
bénéficié pendant plusieurs années.

Dans un courrier en date du 9 novembre 2012, le Préfet éconduit les
organisations syndicales de leur demande de rendez-vous, rejetant tout
échange de vues, et a fortiori toute possibilité d’un traitement global de
la situation des travailleurs sans papiers dans le département, par leur
régularisation.

Pour le Collectif TSP 37, cette fin de non recevoir est une preuve de plus
que le représentant de l’Etat persiste à nier la qualité de travailleurs
aux sans papiers, et à contester aux organisations syndicales leur
légitimité à défendre les intérêts de ces travailleurs, comme elles
défendent tous les autres, – dans un souci d’égalité des droits et de
refus des discriminations selon les origines et la situation
administrative. Ce déni de leurs droits, qui les expose à une
surexploitation inadmissible, tend à condamner à l’invisibilité leur
participation à l’économie du pays.

Le Collectif TSP 37, qui refuse cette logique de l’invisibilité et ce déni
des droits des travailleurs appelle à un rassemblement auquel
participeront les syndicats CGT 37, FSU 37 et SUD Solidaires 37 et les
associations et organisations de son Comité de soutien le

Mardi 20 novembre à partir de 17 h 30

Place de la Préfecture à Tours

Tours le 19-11-2012

Contact Collectif TSP 37 : 06 49 18 94 35

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