Rennes : Salpêtre et chlorate
Indy Nantes, 1er janvier 2013
Vers minuit, on se promenaient, fin
sobres, en longeant les murs pour échapper à l’hyppocrite élan
socialisant annuel des passants, le sourire aux lèvres rouges avinées et
de bave gluante dans les yeux (ceux qui fêtent la nouvelle année en
fait). Derrière les ombres immobiles des murs de la taule de meufs à
Rennes, nous aperçumes plusieurs groupes de gen-te-s qui, en hurlant des
trucs sympas, firent exploser (non pas les murs mais) des bidules
pyrotechniques, pas bien dang’reux mais assez spectaculaires. Les
entaulées étaient nombreuses à répondre, à crier et à faire du bruit
contre les barreaux.
Gardons l’espoir qu’un jour, on fera péter les murs !!!
Ile-de-France : Récit de ballades nocturnes contre les prisons
Indy Paris, mardi 1er janvier 2013
Ce texte n’est qu’un récit qui en
appelle d’autres. Il reflète un point de vue et ne prétend pas parler au
nom des autres individuEs présentEs ce soir-là.
Dans la nuit du 31 décembre 2012 au 01
Janvier 2013, nous sommes allés rendre visite aux prisonniers à
proximité de plusieurs lieux d’enfermement en Ile-de-France.
Vers 23H30 (peut être plus), nous sommes
alléEs à plusieurs dizaines au centre de rétention de Vincennes. Alors
que nous traversions le bois en direction du C.R.A, nous croisons un
flic seul, avec son chien, qui après nous avoir demandé ce que nous
faisions (et devant l’absence de réponse ou de quelques répliques
ironiques) nous a alors gratifié d’un « bonne année » étrange et plein
d’angoisse (Keufs ou matons : l’année sera plus belle sans vous). Après
avoir traversé le bois derrière le centre, nous avons commencé à lancé
des pétards, des feux d’artifices et des fusées en criant plusieurs
slogans. Dont « Liberté pour tous, avec ou sans papier », « Liberté !
Liberté ! » ou encore « pierre par pierre, et mur par mur, nous
détruirons toutes les prison ».
En quelques minutes, sans doute alertés à
l’avance par leur pote maitre-chien (le troll de la forêt), deux
voitures pleines de flics débarquent. Nous nous esquivons alors
tranquillement en repartant dans la forêt en hurlant sur les flics.
On recroise alors le troll de la forêt
(le flic à chien de l’allée) qui est cette fois nettement plus remonté.
Il nous dit de nous arrêter (il est seul, nous sommes à plusieurs
dizaines) et commence à péter les plombs en menaçant de lâcher son chien
et en essayant d’agripper des camarades. Le troll en uniforme finit par
se ramasser le cul dans la boue et se faire copieusement insulter
(notamment un retentissant « ferme ta gueule ! ferme ta gueule ! ferme
ta gueule ! » sur un air chanté). Visiblement contenté de son premier
échec de l’année, le troll de la brigade canine abandonne donc en
continuant néanmoins à nous suivre de loin.
ArrivéEs sur un parking derrière le
bois, les flics nous attendent avec 2 ou 3 bagnoles et commencent à
descendre avec l’intention manifeste de nous attraper. Plusieurs
personnes se séparent en groupes petits et grands et disparaissent dans
la forêt ou aux alentours. S’en suis une petite cavalcade avec les flics
qui rôdent un peu partout. Mais finalement, personne n’est arrêté.
Quelques temps plus tard…
Vers 1h30 du matin (peut être plus
encore une fois) on est plusieurs à arriver vers la prison de Frêne. Il
pleut et il fait froid, mais on se promène et on crie notre solidarité
aux prisonniers qui commencent à répondre un peu et à gueuler. Puis le
spectacle son et lumière commence.
Plusieurs groupes lancent des feux
d’artifices (type mortier), pétards et fusées tout autour de la prison. A
l’intérieur ça gueule, on lance des « liberté ! » qui reviennent comme
un écho. Plusieurs slogans criés. On entend des gens gueuler à
l’intérieur (la plupart contents, certains autres non : on les a
peut-être réveillés…). Quelques pétards et fusées continuent de
claquer pendant quelques minutes, puis on s’esquive tranquillement en
continuant à crier.
Une société qui a besoin d’enfermer est elle-même une prison. Et la société dans
laquelle nous vivons n’en a que trop besoin.
La prison est la soupape de sécurité d’une société autoritaire, divisée en classes,
qui domine et opprime.
A défaut de pouvoir abattre ces murs
dans l’immédiat, nous voulions réduire la distance entre ceux et celles
qui sont dedans quelle que soit la raison et nous qui sommes dehors, au
moins pour quelques minutes.
Parce que la liberté n’existera pas pleinement « hors les murs » tant qu’il y aura
des murs de prison.
Parce que nous ne nous laisserons pas enfermer sans broncher.
Aussi, rappelons qu’avec un peu de malice et de bonne volonté, à 30 ou à 3000, il
est toujours possible d’agir.
Tous les ans, partout dans le monde le
jour du 1er de l’an, des rassemblements et des manifestations contre la
prison et les lieux d’enfermement se déroulent aux abords des taules de
toutes sortes à l’aide de feux d’artifices, de slogans, et d’autres
trucs qui font du bruit ou laissent des traces.
Cette année encore, un appel international à des actions contre la prison avait été
lancé pour la nuit du réveillon.
Enfin, le reste de l’année est là pour continuer à s’en prendre à la taule (dedans
ou dehors) !
Feu à toutes les prisons !
Vive la belle ! Vive les mutinEs ! Vive la liberté !
Quelques anarchistes
Suisse
Indy Suisse, 01-01-2013 16:45
Action pour tou-te-s les
prisonni-ère-er-s et contre toute forme d’enfermement, le 1 janvier
2013, salutation aux feux d’artifices devant 5 établissements
pénitentiaires vaudois et fribourgeois
Alors que des milliards d’ignares fêtaient le passage à l’an 2013 et la
non-fin du monde, quelques personnes ont choisi d’aller saluer celles et
ceux qui n’ont pas la possibilité de festoyer comme les autres,
enfermé-e-s contre leur gré dans les prisons de l’Etat.
Les murs des établissements
pénitentiaires vaudois de la Plaine de l’Orbe et de la Croisée à Orbe,
de la Tuilière à Lonay et de Bois-Mermet à Lausanne, ainsi que la prison
de Bellechasse à Sugiez (FR), ont été égayés par les lumières et les
explosions de feux d’artifices et autres « engins pyrotechniques ».
Ils n’ont également pas pu étouffer les cris de joie et de remerciement
des prisonni-ère-er-s répondant de l’intérieur.
Pour tou-te-s les prisonni-ère-er-s et contre toute forme d’enfermement
Nous construirons des ponts avec les briques de leurs prisons.
New-York (USA), le 31 décembre 2012 :
Traduit de l’anglais d’Anarchist News, 01/01/2013 à 04h49
Le 31 Décembre, au moins 60 personnes
ont répondu à l’appel pour une manifestation bruyante à l’extérieur du
Centre Correctionnel Métropolitain (MCC) dans le centre de Manhattan. La
foule a facilement occupé la rue en face de l’établissement et un
chahut sonore a envahit le secteur, à l’aide de slogans, chants et coups
de klaxon…
Les chants anti-carcérales et
anti-police de la foule ont accompagné la banderole « Brûlons la société
carcérale. » Les rebelles dans les rues ont acclamé les engeôlés et les
exclus, puisqu’ils tapaient sur leurs fenêtres, faisaient clignoter
leurs lumières, et donnaient d’autres signes de vie à partir d’un
bâtiment sans vie. Nous nous sommes déplacés tout autour de la taule
pour être sûr que chacun puissent entendre les cris et essayé d’être
aussi proche que possible de la cellule du pirate anarchiste Jeremy
Hammond, étant donné que nous avons scandé son nom.
Faisons de 2013 une année terrible
pour les capitalistes et les chiens de l’État du monde entier et une
année plus joyeuse pour ceLLESux qui veulent le triomphe de la vie sur
la mort.
NOTRE PASSION POUR LA LIBERTÉ EST PLUS FORTE QUE LEURS PRISONS
Pour l’anéantissement de la prison et de la société carcérale
A Helsinki, un groupe de 20 personnes a manifesté autour du centre de rétention pour
sans-papiers de Metsala.
Quelques échanges ont eu lieu avec un
détenu, la solidarité s’est exprimé par du vacarme nocturne avec
tambours, slogans contre les CRA et les frontières, feux d’artifices et
banderole.
Un camarade a été arrêté par les flics mais.relâché quelques heures plus tard.
Takku.net, 1er janvier 2013 à 19h31
Amsterdam : manif devant le Centre de rétention de Schiphol
Traduit de l’anglais de Contra-info par lechatnoiremeutier, 1er janvier 2013
La nuit dernière, un groupe de personnes
est allé faire du bruit devant le camp de déportation de Schiphol
(Amsterdam). Il s’agit d’une tradition internationale de la
Saint-Sylvestre de se rendre devant les prisons afin de briser le
silence et l’isolement.
Dans la nouvelle prison de Schiphol « De
Poort », plus de 1.000 personnes seront enfermées. Encore plus de
cellules pour un système meurtrier. La nuit dernière, des messages
enregistrés depuis le RefugeeChurch – une église squattée habitée par
des sans-papiers à Amsterdam – ont été diffusés pour les personnes
enfermées (à l’intérieur).
[…]
Le système carcéral est entièrement basé
sur leur besoin de réglementer et de contrôler la « société ». Les gens
sont enfermés simplement parce qu’ils ne rentrent pas dans cette
société, ne contribuent pas suffisamment en termes économiques, ou tout
simplement dans le but d’effrayer les gens. Pour l’Etat il s’agit de
protéger les riches et l’ordre, afin de maintenir l’exploitation et la
répression.
C’est pourquoi nous continuerons à venir pour faire entendre notre solidarité avec
les prisonniers.
Jusqu’à ce que tout le monde soit libre, jusqu’à ce que les frontières et les murs
de prison n’existent plus.
Pour un Nouvel An rebelle !
Cardiff, Pays de Galles : Manifestation anti-carcérale de la Saint-Sylvestre
Traduit de l’anglais de Contra-info par lechatnoiremeutier, 1er janvier 2013
FAPLa nuit dernière, dans le cadre de
l’appel international pour des manifestations bruyantes devant les
prisons et centres de détention, un groupe d’anarchistes et
anti-autoritaires s’est rassemblé à la prison de Cardiff, où certaines
personnes ont déclenché des feux d’artifice et des centaines de tracts
ont été dispersés depuis le haut du parking multi-étages situé en face
de la prison (qui est visible de la plupart des cellules de la prison)
alors que d’autres faisaient fonctionner une sirène, en frappant sur des
tambours et jetant des feux d’artifice par dessus le mur de la prison
et a participé à des chants anti-carcérales et anti-police avec les
prisonniers, qui ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour communiquer avec
la foule rassemblée à l’extérieur.
On pouvait lire sur le tract « La
solidarité est notre arme – Liberté maintenant » sur une face et « Feu
aux prisons, feu aux frontières, et feu pour ceux qui protègent le
système qui nous tue tous. A.C.A.B. » sur l’autre.
Le premier groupe a fait une retraite
rapide et tactique après avoir remarqué la saleté approche accompagné
d’un camion de pompiers en direction de la prison. Environ une heure
plus tard, un petit groupe revint à déclencher le dernier feu d’artifice
et crier un peu plus notre soutien à ceux enfermés à l’intérieur.
Hambourg, deux actions contre les prisons ont été menées dans les soirées des 30 et
31 décembre 2012
Extrait traduit de l’allemand de Indymedia Linksunten par lechatnoiremeutier, 1er
janvier 2013
Dans la soirée du 31 décembre 2012 à
Hambourg, vers 23h30, un groupe de 120 personnes s’est rassemblé, dont
une partie était en cortège, devant la prison Holstenglacis.
Les manifestant.e.s se sont clairement
fait entendre des engeôlé.e.s avec de nombreux pétards, fusées et feux
d’artifice, sonos, et que la solidarité était clairement visible grâce à
plusieurs banderoles contre les prisons.
Les prisonniers ont répondu par des cris et en jetant des bouts de papiers enflammés
à travers les barreaux de leurs cellules.
A 01h30, l’action anti-carcérale a pris fin, sous des slogans scandés et de la
musique…
La veille (30/12/2012), 30 personnes
s’étaient rassemblées à l’extérieur de la prison Holstenglacis,
notamment sous les cellules du secteur pour femmes, où cris et bruit (en
tapant sur les murs et portes de leurs cellules) des oubliées ont
répondu aux pétards et tirs de feux d’artifice de l’extérieur.
http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=5619