Pas de bavure est enfin passé sous riseup pour son adresse-mail ; merci
d’en prendre compte : pasdebavure@riseup.net
Réunion du Comité de Soutien contre le fichage ADN en vue d’une Mobilisation Lundi 7 Janvier 19h30 à la F.O.L. (bd Heurteloup)
Soutien à F. passant en procès pour Refus de prélèvement ADN Lundi 17 Juin
2013 à 13h30 au TGI de Tours (place Jean Jaurès)
Touche Pas à mon ADN !
Connaissez-vous quelqu’un qui est fiché ?
Si tu te fiches du fichage, tu seras fiché !
Refusons le fichage de la population !
Plus de 6 mois après condamnation, F. connue pour ses engagements
sociaux, a été convoquée le 30 Octobre dernier pour « prélèvement de
matériel biologique ». Le Procureur de la République « l’invitait » ainsi à
ce qu’elle donne son ADN à la police et qu’il soit intégré au Fichier
National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG).
Pourtant, après 1 an « d’enquête », on aurait pu penser que la répression
s’exercant sur F. depuis Mai 2011 aurait pu s’arrêter avec le jugement.
Pour rappel, le 8 mars 2012, F. passait devant les juges tourangeaux.
Elle était accusée d’avoir mis deux supposés coups de boule à un
policier de la BAC, alors qu’elle avait été violentée (8 jours d’ITT)
par le policier en question (en forme !) au cours de la Gaypride 2011.
[…] F. a été rendue coupable par la Justice, de Rébellion et Violences
volontaires. Elle prend 3 mois de prison avec sursis + 800 € à donner au
policier + 500 € de frais d’avocat (ceux du policier).
La police ayant très bien su trouver la personne qu’ils recherchaient
alors, n’avait pas jugé nécessaire de l’interpeller au moment des
« faits », ni par la suite, ni de prélever ses empreintes. La condamnation
(pour violence) leur donne encore ce droit.
Soutenue par le comité de soutien, notre camarade a refusé lors de sa
convocation qu’on lui prenne son Adn. Ce refus la conduit une nouvelle
fois devant les tribunaux en juin 2013.
Répression, à qui le tour ?
C’est une première à Tours. Les militants tourangeaux ayant eu affaire à
la Justice ou simplement interpellés n’ont jusqu’alors jamais dû donner
leur ADN. Est-ce qu’à Tours d’autres convocations de militants suivront
pour qu’un flic tâtonne l’intérieur de notre bouche avec un coton-tige ?
Les poursuites en tous genre sur les personnes socialement actives
s’accumulent localement : faucheurs volontaires d’OGM (procès le 26/11),
les 4 de Tours impliqués dans la solidarité avec les sans-papiers
(toujours poursuivis par l’ex-ministre Hortefeux), syndicalistes
SUD/solidaires (local perquisitionné, poursuites en diffamation), …
Stoppons le règne de la suspicion et du contrôle généralisé !
La pratique du fichage au FNAEG s’installe donc, à Tours comme ailleurs
pour les anonymes poursuivis en Justice ou interpellés.
Le FNAEG est un fichier informatisé créé en 1998 soit disant pour lutter
contre les crimes sexuels. Or il y a désormais plus de 1,8 millions de
personnes fichées par ADN en France (25000 prélèvements/mois en
2006-2008 et ça ne faiblit pas !), pour 40 ans chacune. Les motifs
(crimes, délits simples, soupçons) sont extrêmement variés (en sont
exclus notoirement les délits financiers).
Une fois encore l’exception devient dangereusement la norme. La volonté
de systématiser le fichage aux personnes politiquement actives ne fait
plus aucun doute. Citons par exemple en France les cas des militants
syndicaux de Goodyear, de squatters, d’opposants au projet d’aéroport
de ND des Landes, ou des écologistes anti-OGM. On a pu entendre parler
de ces cas parce que certains d’entre eux ont refusé d’être prélevé.
Ce fichage de la population, l’utilisation de l’ADN en preuve juridique
et scientifique, et l’informatisation des informations que peuvent
fournir l’ADN sur la population, sont largement critiquables et ont de
quoi inquiéter.
Il est donc grand temps de mettre un coup d’arrêt à ces prélèvements !
Pour pouvoir prendre l’Adn d’une personne, il faut qu’elle soit
« volontaire » (sauf pour certains crimes) ! Mais à toutes les étapes, les
pressions sont fortes pour que les individus s’y soumettent. Notamment,
le refus étant un délit, les poursuites judiciaires conduisent
essentiellement à des condamnations. Cependant, avec 10% de refus, cela
suffirait à encombrer conséquement les tribunaux. Déjà, face à
l’injonction de donner leur Adn, des personnes bloquent la banalisation
du fichage en opposant leur refus.
Participons à ce refus du contrôle généralisé de la population, en nous
mobilisant autour de la camarade qui a décidé de refuser le prélèvement !
Informez-vous, faites part de vos témoignages sur le sujet,… Nous
pouvons maintenant rassembler nos force afin de dénoncer efficacement les
poursuites et l’utilisation de l’ADN !
Réunion en vue d’une Mobilisation Lundi 7 Janvier 19h30 à la F.O.L. (bd
Heurteloup).
Soutien à F. passant en procès pour Refus de prélèvement ADN
Lundi 17 Juin 2013 à 13h30 au TGI de Tours (place Jean Jaurès)
Comité de Soutien contre le fichage ADN