[Police, Sévices] Notre Dame des Landes, 24 novembre

   
Depuis Notre-Dame-des-Landes

Depuis des semaines d’occupation et de harcèlement policier et
militaire, alors que nous continuons à défendre la zone du bétonnage
programmé, nous avons atteint aujourd’hui, samedi 24 novembre, un pic de
 violence avec une centaine de blessé.e.s, dont une trentaine graves
pris en charge à l’infirmerie de l’équipe medic établie à la Vache rit,
l’une des nombreuses équipes de soins sur la zone.

On dénombre une vingtaine de personnes touchées par des éclats de
grenades assourdissantes, aux jambes, aux bras, à la lèvre, au bas
ventre. Ces bouts métalliques ou plastiques entrent dans les chairs, on
peut rarement les extraire, et ils restent souvent à vie.

Les grenades assourdissantes sont censées être utilisées selon un
protocole précis : notamment en cas d’encerclement des forces de
l’ordre, et en direction du ciel, ce qui n’était clairement pas le cas
aujourd’hui. Les gendarmes mobiles les utilisent de façon à ce qu’elles
explosent à
côté ou sur les manifestants, provoquant des blessures graves.

Une personne a été touchée au bas ventre par un éclat d’une de ces
grenades offensives, provoquant un gros hématome et des lésions
internes. On constate chez deux personnes 10 impacts chacune dans les
jambes. Une personne risque de perdre son oeil droit. On constate
également une plaie au tympan due à un tir de grenade, provoquant une
surdité brutale. Suite à des tirs tendus de flashball, on dénombre
quatre blessures au thorax, avec fractures de côtes et état de choc, de
multiples blessures aux jambes et aux mains, une blessure hémorragique
au visage. Et de nombreux.ses autres blessé.e.s.

Il était difficile d’évacuer les blessé.e.s les plus graves par
ambulance ou par véhicule particulier suite aux différents barrages de
police.
Ces scènes de défilé ininterrompu de blessé.e.s du matin au soir ravive
dans nos mémoires le souvenir de l’action de masse contre les pylônes
THT (Très Haute Tension) dans la Manche le 24 juin 2012 pendant laquelle
les forces de l’ordre ont fait l’usage démesuré des mêmes armes,
faisant plus d’une vingtaine de blessé.e.s en une heure.

L’habituelle stratégie de frapper fort celles et ceux qui résistent à
leurs plans de destructions ne semble pas fonctionner ici à
Notre-Dame-des-Landes. La force et la détermination est bien vive sur
les visages. Nous ne lâcherons rien.

Des habitant(e)s de la ZAD
Contact presse : 06 38 17 36 19

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