[La ZAD est partout!] Manifestation de réoccupation

 

\\\ Notre-Dame des Landes ///
*** Face aux expulsions : Manifestation de réoccupation !***

Pour reconstruire – contre l’aéroport !

Fourches, poutres, planchettes, clous et outils en main…
—> Rendez-vous le 17 novembre dans la matinée. <—

Lire l’appel en ligne, télécharger directement le tract, l’affiche, et
les diffuser… :  http://zad.nadir.org/spip.php?article66

— FACE AUX EXPULSIONS : MANIFESTATION DE RÉOCCUPATION ! —

La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes n’a cessé de
prendre de l’ampleur au cours des dernières années. Entre autres
initiatives, un mouvement d’occupation s’est étendu sur les bâtis et
bocages menacés. Il y un an, face aux menaces croissantes sur les
différentes maisons, cabanes et potagers, des habitant.e.s de la ZAD et
collectifs solidaires
appelaient à une manifestation de réoccupation en cas d’expulsion.

## Quand César patauge…

Depuis le mardi 16 octobre, l’offensive redoutée a commencé. Les 1800
hectares de la ZAD ont été envahis par 1200 policiers. Ceux-ci se sont
attaqués petit à petit aux maisons et cabanes occupées qu?ils ont
détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone,
pour ne rien laisser qui puisse servir aux occupant.e.s.
Les occupant.e.s et toutes celles et ceux qui les ont rejoint sur place
ont résisté, barricadé, réoccupé. Ensemble, nous avons tout fait pour
enrayer les machines de destructions et bloquer les mouvements
policiers… Nous sommes toujours là !

Notre détermination a été renforcée par une grande vague de solidarité au
4 coins de l’hexagone et au-delà : manifestations quotidiennes à Nantes et
dans diverses villes, ravitaillement et soutien matériel, actions sur les
représentations du PS, de Vinci et consorts, constructeurs de l?aéroport
et broyeurs de nos vies…

Si la plupart des maisons en durs ont déjà été expulsées, ainsi que
quelques cabanes, de nombreux autres habitant.e.s demeurent, dispersé.e.s
dans les bois, les champs, dans les arbres. De nouvelles constructions
sont déjà lancées. Outre les occupant.e.s, des habitant.e.s « légaux » et
paysan.ne.s sont toujours menacé.e.s de devoir dégager de la ZAD dans les
mois à venir. Autant dire que cette tentative d?expulsion XXL est partie
pour durer. Les gros malins de la Préfecture ont officiellement intitulé
leur opération militaire : « César ». A nous de leur prouver que la
résistance face à l’aéroport est effectivement « irréductible » et qu’eux
seront finalement défaits et ridicules.

## On ne lâche rien et on est toujours là !

Au delà de l’appel à rejoindre la zone et à poursuivre les actions
solidaires dans les semaines à venir, nous confirmons aujourd’hui qu’une
grande manifestation de réoccupation aura bien lieu le samedi 17 novembre
2012, au départ d’un des villages proches de la ZAD.

Après ce premier round d’expulsions, nous aspirons à un moment de
mobilisation large, constructive et offensive, partagé par les différentes
composantes de la lutte : occupant.e.s, agriculteur.rice.s, habitant.e.s
du coin et d?ailleurs, associations et groupes solidaires…. L’objectif
sera de reconstruire ensemble un lieu ouvert d?organisation sur les terres
menacées. Nous voulons faire de ce lieu un carrefour pour les
opposant.e.s, un point de départ pour de nouveaux habitats, une antenne
pour organiser la résistance aux travaux à venir, autant ceux de
l?aéroport que du barreau routier, première étape du projet censée débuter
en janvier. Ils peuvent bien militariser la zone, ils ne nous empêcheront
pas de nous y réinstaller.

==> AYRAULT, VINCI et CONSORTS – le message est clair – DÉGAGEZ DES TERRES !

—- INFOS SUPPLEMENTAIRES ET PRATIQUES —-

– Cet appel à réoccupation a été lancé par le réseau Reclaim The Fields et
des occupant.e.s de la ZAD qui avaient occupé des terres en friche avec
plus d’un millier de personnes en mai 2012 pour y implanter la ferme
maraîchère « Le Sabot » . Nous invitons aujourd’hui tous les groupes qui le
souhaitent à relayer cette initiative et à rejoindre l’organisation du 17
novembre.

– Au-delà d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action
collective qui gagnera en puissance avec une présence longue et active du
plus grand nombre. Prévoyez d’être là pendant le week-end et plus si
possible pour amorcer l’occupation, continuer les constructions, les
défendre, et en faire émerger des idées pour la suite.

– Amenez des outils et matériaux divers et variés, des bleus de travail,
du son, des créations loufoques, des radios portatives, des tartes à
partager et une détermination sans faille.

– Il sera possible d’arriver dès la veille. Un espace de campement sera
annoncé dans les jours précédant la manifestation.

– Vu l’énergie nécessaire à la résistance aux expulsions d’ici là et
l’épuisement conséquent pour les occupant-e-s, la réussite de cette
manifestation dépend de manière cruciale de l’implication des collectifs
et individu-e-s solidaires partout ailleurs. Nous appelons à ce que
s’organisent des réunions publiques, relais d’information et co-voiturages
dans chaque bourg en vue du 17 novembre.

– Des affiches et tracts photocopiables sont disponibles sur le site ou en
format papier sur nantes (B17) ou sur la ZAD (Vache-rit). Tout soutien
financier est le bienvenu (par chèque à l’ordre de Vivre sans aéroport,
La Primaudière 44130 NDDL ; par virement : 20041 01011 1162852D32 36)

Comme la situation change chaque jour, guettez régulièrement les infos sur
le site : http://zad.nadir.org/

En vue du 17 novembre, on cherche des poutres, matériaux de construction
et d’escalade, cuisines collectives, chapiteaux, musiciens, batukadas,
cabanes en kit, outils, tracteurs….

Pour tout échange, coup de mains, relais, propositions :
reclaimthezad****AT****riseup.net

— POURQUOI ON LUTTE ? Sur la résistance à l’aéroport et son monde. —

À Notre-Dame des Landes, décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel
aéroport pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et d’expansion
économique. Cela fait maintenant 40 ans qu’ils veulent anéantir sous le
béton 2000 hectares de terres agricoles et d’habitats au nord de Nantes,
la ZAD, Zone d’Aménagement Différé devenue Zone A Défendre.

Mais depuis les prémices de ce projet, des résistances s’organisent. Cette
lutte est au carrefour d’enjeux sur lesquels s?unir et penser des
stratégies communes. À travers elle, nous combattons l’alimentation sous
perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les
politiques de développement économique et de contrôle du territoire, les
métropoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du
commun, le mythe de la croissance et l?illusion de participation
démocratique…

Aujourd?hui comme hier, les opposant-e-s, loin de baisser les bras,
poursuivent la lutte : manifestations, recours juridiques, liens avec
d?autres luttes, grèves de la faim, diffusion de journaux, péages
gratuits, opposition aux forages, sabotages, perturbations des études
d’impact de Biotope et des fouilles archéologiques, occupations de bureaux
et de chantiers, etc…

Au grand dam de l’État et de Vinci qui rachètent et détruisent pour vider
la ZAD, la vie et l’activité s’y sont densifiées et diversifiées depuis
plus de trois ans. De nombreuses maisons laissées à l’abandon ont été
réhabilitées et occupées, des cabanes ont été construites au sol et dans
les arbres, des collectifs occupent des terres pour y faire du maraîchage.
Des espaces de réunion, boulangerie, bibliothèque, gîte étaient ouverts à
tous et toutes. Plus d’une centaine de personnes occupaient en permanence
la ZAD, soutenues par de nombreuses autres du coin et d’ailleurs qui s’y
rencontraient et s’y organisaient. Cette présence sur le terrain
permettait des réactions rapides face au processus entrepris par Vinci en
vue des travaux. C’est ce vivier créatif et indocile qu’ils cherchent
aujourd’hui à éradiquer en vue de pouvoir commencer les travaux.

Nous gardons en mémoire les victoires passées contre les projets mégalos,
du nucléaire au militaire. Comme au Carnet, à Plogoff ou au Larzac, nous
savons que cet aéroport peut encore être stoppé. Nous regardons de l?autre
coté des Alpes où l’opposition à la construction de la Ligne à Grande
Vitesse Lyon-Turin mobilise toute une vallée, où des dizaines de milliers
de personnes empêchent les travaux. Ici aussi toute tentative de bétonnage
des terres leur coûtera cher.

A propos mediatours

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