Gulabi


Tout a déjà été dit ailleurs sur l’ignominie de la justice tunisienne
poursuivant une jeune femme victime de viol par des policiers, sur
l’attitude des flics tunisiens persécutant les femmes en dehors de
toute légalité mais en fonction de critères islamistes. Les femmes
tunisiennes ont une longue tradition de lutte et elles ne vont pas se
laisser faire.
On se permettra ici, en signe de solidarité, de leur signaler
l’existence en Inde du Gulabi Gang, ainsi dénommé d’après la couleur
de leur sari (« gulabi » en hindi signifie « rose »), originaire de Banda
dans l’Uttar Pradesh. Fondé en 2006 par une mère de cinq enfants
ancienne assistante sociale, le Gulabi Gang rend visite aux maris qui
tabassent leur femme et leur rend la monnaie de leur pièce à coup de
laathis, le bâton de bambou, elles se battent aussi contre les
coupures d’électricité chez les plus pauvres, les mariages d’enfants
et l’analphabétisme. « Quand je me promène avec un bâton, c’est pour
que les hommes me craignent. Je ne l’utilise pas toujours mais ça aide
à changer d’avis les hommes qui croient être plus puissants que moi »,
déclare Sampat Pal Devi, la fondatrice.
On espère aussi que les femmes égyptiennes, face aux mauvais tours que
leur prépare la Constituante, prendront exemples sur ces ouvrières
d’une usine près d’Alexandrie, qui avaient chassé les salafistes à
coups de savate.

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