Le même et l’autre, critique de la culture alternative

« Ça va être interdit la vente forcée comme ils font là.
Parce que si on vous passe des conneries, des conneries toute la
journée, vous finissez par les acheter, hein.
Vous n’êtes pas raisonnables non plus.
Quand on pense qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour
que ça ne se vendent pas.
Hé… de toute façon ça va changer le métier! Parce que y a pas que
dans la chanson que c’est comme ça. »
Coluche

Ah ! Elle est belle radio Béton avec ses jingles rigolos, son festival
qui se veut décalé et alternatif et son apolitisme béat.
Ah ! Elle est loin l’époque où elle émettait sans autorisations
aucune, où ses animateurs jouaient à cache-cache avec les flics, et où
ça organisait le festival aucard de tours en mode sauvage et sans
autorisations.

Aujourd’hui c’est une petite boutique qui tourne pas trop mal, un
jouet pour quelques petits bourges qui s’amusent à faire leur émission
de radio, comme d’autres vont au squash ou à l’opéra une fois par
semaine. Une radio même alternative, doit se vendre, doit organiser
des festivals décalés mais pas trop ; avec des tickets à l’entrée et
des vigiles qui surveillent pour pas que les pauvres amènent leurs
bières et achètent bien celles du festival. Il faut remplir la caisse
alternative, et payer les artistes alternatifs…

Quand radio Béton prétend être une radio qui a des choses à dire, qui
propose autre chose. Au final elle ne fait que singer les radios
commerciales. La programmation de cette année, à aucard de tours est
quand même vachement alternative et vachement subversive…

Avec, le rappeur Orelsan, diffusé sur radio béton, Tf1, Skyrock et MTV
( parmi cette liste se cache un média qui n’est plus tout à fait
alternatif devinez lequel… ). Au delà de ça quand on regarde ses
textes, on y décèle une certaine obsession quand à la dépréciation de
la gent féminine. Il parait que c’est du second degré, que c’est des
provocations qui ne doivent être prise que comme telles et que ceux
qui s’en offusquent sont décidément trop bêtes pour comprendre cela.

Pourtant le patriarcat et l’hétéro-sexisme n’ont rien de provocations,
et tout de l’oppression. Ils traversent la société, se nichent de
manière insoupçonnée dans nos gestes, nos mots et nos postures et
contribuent à maintenir l’état et la domination capitaliste en place.
Les femmes ( biens gaulées si possibles ) aux fourneaux, les mecs (
biens virils si possible ) au boulot et pas une tête qui dépasse. Les
seconds pour surveiller les premières, et tout le monde tient sont
rôle et se soumet bien sagement. Et on ne tolère les corps et les
pratiques sexuelles qui sortent de la norme, que dans le but de créer
une nouvelles identités, de nouveaux marchés. Des homosexuels,
pourquoi pas ? tant qu’ils travaillent et qu’ils consomment.

Et si les textes d’Orelsan ne sont rien d’autre que des provocations.
Le sexisme, l’homophobie, et les représentations véhiculées par ces
textes sont bien réelles et ont des conséquences pour nombres
d’individus dans la vie réelle. Il y a des femmes qui meurent sous les
coups de leurs maris, qui se font traiter de salopes quand elles ont
des pratiques sexuelles un peu libérées, qui doivent travailler la
journée au bureau et le soir à la maison pour les taches domestiques
pendant que monsieur se prélasse devant la télé… On ne parle jamais
des agressions homophobes, des coups et des insultes qui visent les
femmes trop « masculines » ou les hommes trop « efféminés ». Tout ceux
qui, aliénés dans leur rôle d’homme ou de femme hétéro aimeraient bien
sortir des identités que l’on impose a tous, mais ne le font pas à
cause de cette répression que l’on nomme morale. Cette morale
opprimante, ce ne sont pas des grands discours et des condamnations,
mais des regards, des petits gestes quasi invisibles dans le quotidien
de chacun, qui rappellent à chacun la place qu’il doit tenir.
Aujourd’hui, plus personne n’est homophobe ou sexiste, mais tout le
monde continue de penser que se faire enculer c’est dégradant, trouve
les gay rigolos sauf quand c’est son fils qui fait son coming-out, que
les femmes sont faites pour élever des enfants et faire le ménage, que
conduire la voiture c’est un truc de mec…
On se rend compte alors que Orelsan faux rappeur rebelle utilise les
mots du pouvoir, ces mêmes mots et ces mêmes images que l’on trouve à
la télé, dans la publicité, dans le discours dominant et qui par leur
omniprésence naturalisent la domination masculine, et normalisent le
patriarcat et l’hétéro-sexisme en l’intégrant à la langue, et aux
moeurs.

Face à cela nous considérons, le droit de chacun à choisir son
identité sexuelle ou de ne pas en choisir, à la faire évoluer comme il
l’entend et à ne pas subir une quelconque oppression en fonction des
choix qu’il aura fait. Nous combattons le sexisme, l’homophobie, et le
patriarcat car nous sommes contre toute formes d’autorité, et que des
critères aussi arbitraire que flous comme le sexe, le genre ou
l’orientation sexuelle ne peuvent justifier la domination. Il faut
abattre la morale et ses préjugés qui ne servent que l’ordre en place,
et laisser libre cours au déchaînement des passions et à
l’expérimentation de nouvelles manière de sentir, d’aimer, et de
s’approprier son corps.

Puis il y a aussi Boogers, le collabo de Bouygues, cette espèce de
grosses boite qui fabrique des villes à l’urbanisme policier, des
taules et des centres de rétention. Qui a une télé qui libère le temps
de cerveau de ceux qui la regardent pour faire de la place à
Coca-Cola, et se fait la voix du pouvoir, d’une manière que n’auraient
pas renié Staline ou Goebels en leur temps.
Celui là il a commencé avec radio béton en tournant sur la scène
alternative, à Tours et dans la région. Puis parce-qu’il faut bien
manger, et puis que bizness is bizness on fait des festoches
alternatifs comme le printemps de bourges, on fait sa promo dans des
petits fanzines alternatifs comme libération ou le figaro, on signe
pour que sa musique soit la bande son du dernier spot de bouygues
télécom.
En somme la bande son du meilleur des mondes, une musique légère et
sympathique qui nous ferait oublier le poids de l’autorité et la
fatigue due à la soumission. Qui rendrait presque belles les prisons,
et les centres de rétentions.

Certes Boogers, n’est pas responsables des méfaits de bouygues,  mais
il crache pas sur  leur pognon et il leur vend sa musique pour qu’ils
apparaissent comme plus sympathiques. On ne doute pas d’ailleurs qu’il
profitera de la diffusion du spot bouygues plusieurs fois par jour à
la télé, pour gagner encore un peu en notoriété et vendre encore plus
de disques, et faire un peu plus de pognon.

Voilà la gueule de l’alternative, une culture qui se vend comme de la
lessive ou des yaourts. Une culture qui véhicule les représentations
du pouvoir et assoie les rapports de dominations que nous combattons
au quotidien. Une machine à décérébrer, où l’on vient consommer des
artistes « undeurgrounde » dans un cadre « différent », on a remplacé
le pain par la bière et les jeux par les concerts mais le troupeau est
toujours aussi soumis. Braves moutons qui consomment les festivals
alternatif et retournent bosser le lendemain avec une vague gueule de
bois due à la bière bio.
C’est parce que radio béton et aucard de tours, participent de la
culture dominante en reproduisant  ses méthodes qu’ils sont des alliés
de l’autorité et du capitalisme. De toute manière, il n’y pas
d’alternative possible entre la perpétuation de ce monde d’autorité,
et la révolution anti-autoritaire. Car vendre autre chose, c’est
toujours vendre quelque-chose ; et que la seule issue possible est
l’abolition de la propriété privée et la destruction de tout rapport
marchand.

Pas de pitié pour l’art et la culture !
Pas de quartier pour l’état et le capitalisme !
Combattons l’autorité et la domination sous toutes ses formes dans
notre quotidien !
N’attendons plus pour nous révolter !
Que crèvent béton, Aucard, Bouygues, Orelsan, Boogers et les autres
collabos du pouvoir !
Que crève ce monde d’autorité et de soumission !

Quelques
barbares sans dieux ni maîtres

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Concert au Hurricane’s pub 25 juin


A Tours le lundi 25 juin, au Hurricane’s pub ( au 16 rue de la Longue Echelle,
Quartier Chateauneuf/Place du monstre Tours):

l’asso Crustophage présente:

Future Ruins (Dis-Beat Suède) en concert!

A partir de 20h30, entrée à 3€.

http://futureruins.net/   

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Un nouveau blog


Sans Papiers Ni Frontières est un blog où l’on peut trouver du matériel
(affiches, tracts, brochures, émissions de radio…) contre les centres de
rétention et les frontières, ceux qui les gèrent et les construisent, sur
la société qui les génèrent. Sont mis à jour régulièrement des rendez-vous
de manifestations, discussions et autres initiatives ainsi que des infos
sur les frontières, les luttes et les révoltes dans les prisons pour
étrangers.

https://sanspapiersnifrontieres.noblogs.org

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[Police Sévisses] 6 juin les boeufs carottes débarqueront ils à Tours

Ce mercredi 6 juin, le Canard Enchainé publie un article relatant les
pressions faites par des policiers du commissariat de Tours sur la
Présidente du DAL 37.
Au cours d’un entretien qui s’est déroulé le 17 avril 2012 au
commissariat de Tours, des policiers lui proposent, contre certains
renseignements sur des actions de militants tourangeaux, d’intervenir
auprès du juge des enfants pour que la présidente du DAL 37 puisse de
nouveau vivre avec son fils. Il est actuellement placé dans une famille
d’accueil. De même, il lui propose de faciliter ses recherches d’emploi.
Depuis plusieurs mois ils exerçaient des pressions de même nature sur
son téléphone portable.
Comment des policiers peuvent-ils affirmer, dans l’exercice de leur
fonction, qu’ils sont en mesure d’influencer le juge pour enfant ?
Comment des policiers peuvent-ils affirmer, dans l’exercice de leur
fonction, qu’ils sont en mesure de faciliter des recherches d’emploi ?
On ne peut accepter que des fonctionnaires de police fassent pression
sur une femme en instrumentalisant son sentiment maternel !
Ils voulaient qu’elle serve indic pour mieux surveiller des militants
tourangeaux.
LA PRESIDENTE DU DAL 37 REFUSE !
L’attitude de ces policiers fait preuve d’abus de pouvoir, de
maltraitance envers une personne en essayant d’agir sur des sentiments
très sensibles. Ils laissent entendre que la police peut influencer la
justice !
Nous demandons la suspension immédiate des deux policiers impliqués dans
cette affaire. Nous allons informer les ministres de l’intérieur et de
la justice et leur demander ce qu’ils comptent faire.
La présidente du DAL 37 portera plainte dans les jours à venir. La
fédération nationale du DAL apporte tout son soutien à cette militante
pour le droit au logement.
Jean Baptiste HERRAULT, son porte parole, sera présent jeudi 7 juin à 15
h 30 pour participer à une conférence de presse au Centre social place
du Commandant TULASNE à Tours (quartier du Sanitas, en face du LIDL)
Tours, le 6/06/2012
DAL 37
06 83 00 88 76
dal37tours@gmail.com

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Retour en image: enferméEs Dehors

Campement au Sanitas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Campement derière le local de Chrétiens Migrants

 

 

reçu le dimanche 3
EnferméEs Dehors, la suite

Après avoir campé derrière les locaux de Chrétiens Migrants il y a
quelques nuits de cela,
les familles et personnes solidaires ont demandé un rendez vous au siège
de l’OPAC.
Résultat : RIEN.
« Pour le bien être des locataires de l’OPAC », il est par ailleurs hors de
question de s’installer à nouveau dehors, à l’endroit ou nous avons passé
la nuit dernière : nous en sommes expulsés, un huissier est passé la
veille.
Nous avons planté nos tentes ailleurs : l’huissier est repassé pour
une expulsion prévue le lendemain à 6 heures.
Nous sommes alléEs à l’Aide Sociale à l’Enfance : certaines familles
avec au moins un enfant en dessous de trois ans doivent être logées
par l’ASE.
Des négociations ont été ouvertes pendant des heures.
Les services de l’Etat (Préfecture, Direction départementale de la
cohésion sociale…)arrivés à l’ASE, ont proposé trois nuits, à
l’hotel Conté,
dans la salle à manger commune,
sur des matelas, et avec les punaises et les cafards, pour…..deux
familles seulement.
Mais les familles sont solidaires entre elles.
Elles ont pu exprimer qu’il ne leur été pas possible d’accepter des
nuits d’hôtel, alors que cette proposition n’était pas faite à toutEs.
Et que s’il fallait attendre la police pour avoir été solidaires,
alors elles attendraient la police dans l’ASE.
Toutes les familles occupant l’ASE ont donc eu cette même proposition.
Le droit de manger a dû être négocier de la même façon…
Mais une fois arrivéEs à l’Hôtel, celui-ci était plein.
L’ASE et les services de l’Etat avaient fait semblant. Les familles
étaient donc dehors.
Le centre de vie du Sanitas a donc été occupé jusqu’à plus d’une heure du matin.
Une « salle » fut prétée pour la nuit, avec obligation d’en partir à 8 heures.
Il a fallu renégocier, le lendemain à 8 heures….
Les familles,déterminées mais épuisées, sont dans différents hôtels,
jusqu’à LUNDI MATIN.
L’heure n’est plus à la négociation, on se fout de notre gueule!
Un rendez vous sera donné sur la liste de l’Agent DA, afin de se
rassembler lundi matin.
contact 06 20 91 20 44

ferméEs Dehors

Après avoir campé derrière les locaux de Chrétiens Migrants cette nuit,
les familles et personnes solidaires ont demandé un rendez vous au siège
de l’OPAC. Bien que certains bureaucrates un peu excités aient tenté de
nous empêcher d’entrer dans les locaux, un entretien avec une délégation a
pu avoir lieu, pendant une heure et demi.
Résultat : RIEN.
« Pour le bien être des locataires de l’OPAC », il est par ailleurs hors de
question de s’installer à nouveau dehors, à l’endroit ou nous avons passé
la nuit dernière : nous en sommes expulsés, un huissier est passé la
veille.
ExpulséEs d’une parcelle de trottoir.
Des nouvelles bientôt.
Besoin de monde et de tentes sur place : 5 allée d Luynes, après le simply
market quartier du Sanitas,devant Chrétiens Migrants.
06 20 91 20 44
Appel à se rendre à la réunion publique de Marisol Touraine
vendredi 1er juin 20h30
salle de la médaille
34 avenue de la république à Saint Pierre des Corps

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Sludge et hardcore


Le mercredi 6 juin au Hurricane’s Pub ( au 16 rue de la Longue Echelle, Quartier
Chateauneuf/Place du monstre) à Tours

L’asso Crustophage présente…
Concert HxC sludge!

Hongo (sludge espagnol)

Voilà du son
http://www.youtube.com/watch?v=4vIKYef1hWI
ou ça, en live
http://www.youtube.com/watch?v=DmY0roti-Kg

+
Nous danserons sur vos ruines (Hardcore Le Mans)
http://nousdanseronssurvosruines.blogsp … rique.html

C’est à 4€ l’entrée et à partir de 19h30!                                              

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Béton est l’opression

C’est pas les dégenréEs qui volent la liberté d’expression,
c’est le sexisme et le patriarcat qui pillent nos vies!

Ça y est, c’est annoncé, le festival Aucard de Tours, orchestré par
Radio Béton , verra se produire le rappeur phallocrate Orelsan. Ce
festival montre bien les limites de l’alternatif par ses financements
étatiques, municipaux et commerciaux ; par sa présence de vigiles à
l’entrée fouillant tous les sacs pour y déceler la moindre présence
interdite d’alcool ou de substances illicites. Ce festival révèle
davantage que ce n’est qu’une « radio alternative » en faisant jouer
Orelsan à son festival annuel.

Depuis quelques semaines il y a donc une riposte qui s’organise face à
cette outrecuidance, de nombreux textes ont ainsi circulé pour
dénoncer Orelsan et Béton. Voici un florilège des arguments usités que
nous reproduisons ici afin d’apporter notre pierre à la contestation
du patriarcat.

En effet, faire jouer Orelsan n’est pas anodin, ce n’est pas pour
faire plaisir aux spectateurs, est-ce que Béton feraient jouer un
groupe de RAC (Rock Against Communism) juste pour faire plaisir au
public néo-nazi ? Nous ne nous fatiguerons pas à reproduire les
paroles d’Orelsan. Les paroles de ce mec sont clairement des appels au
viols, à la violence conjugale, une haine envers les personnes qui ne
respectent pas le genre qui leur a été assigné à la naissance. Une
haine des mecs efféminés et des meufs « masculines ». Radio Béton a
choisi de légitimer et de participer à cette haine hétérosexiste.

Organisateurs, artistes, spectateurs, acteurs, partenaires ont tous
une responsabilité direct sur le déroulement d’un évènement.

Les mots ont un sens. Soutenir le contraire c’est prôner le creux, le
mensonge, la com’, le statu quo, le déni des agressions. Lors du
festival anniversaire pour les 30 ans de Woodstock, en 1999, des viols
ont eu lieu dans la fosse, pendant des concerts du festival. Le viol
n’est pas un acte individuel, c’est aussi le produit d’une société qui
hiérarchise les individuEs et étiquette certains corps comme
accessibles à tout moment. Après un viol, les excuses ne manquent pas:
« il avait bu », « elle avait bu », « elle portait… », « elle avait
pris… », « c’était pour rigoler », « c’est une
affaire personnelle »…

Orelsan, exprime une déclaration de haine envers touTEs les oppriméEs.
Il n’a de cesse de jouer le jeu de la petite complainte du dominant
inquiet de perdre ses privilèges, et qui, comme tout bon masculiniste,
réussit à se faire passer pour la « victime » des méchantes féministes
quand chaque jour les femmes et les lesbiennes, les gays et les
personnes trans’ sont priéEs de se taire, se rhabiller, de se calmer,
d’aller voir ailleurs, d’encaisser, d’avoir de l’humour, de ramasser
derrière, de ne pas être communautaristes, de ne pas être
extrémistes…. sont violéEs, harceléEs, insultéEs, frappéEs, dans la
rue, dans leur « foyer », au commissariat, sur leur lieu de travail, à
l’école ou en prison…

Face à notre rejet d’Orelsan, il nous est dit qu’il s’agit de liberté
d’expression mais si cela signifie de laisser la liberté aux
fascistes, sexistes, racistes, de s’exprimer ça ne nous intéresse pas.
Ce monde est déjà créateur et rempli d’oppressions de toutes sortes
pour les laisser proliférer sans rien faire. Tolérer l’intolérable
c’est cautionner ces oppressions. Appelez notre position de la morale
si cela vous chante, mais nous sommes directement concernéEs par les
textes d’Orelsan (en tant que femmes, bisexuel-le-s, pédés, gouines,
trans) ou solidaires de ces personnes. En défendant Orelsan Béton et
ses soutiens se placent du côté de l’oppression et défendent le
sexisme, l’homo/lesbophobie.

Ensuite, il s’agirait de second degré. On nous dit toujours (des
hétéros la plupart du temps, bizarrement) : « oh t’as pas d’humour !
On rigole ! Détends toi ! ». Eh bien non ! nous n’avons pas envie de
rire des harcèlements, sifflements, viols que subissent les meufs au
quotidien. Pas envie de rire du fait que notre sexualité soit sans
cesse invisibilisée, moquée par les médias dominants, par les gens.
Ouvrir les yeux sur cette oppression c’est nécessaire pour prendre
position.

Essayez de comprendre, de mesurer combien ça nous fout juste encore
plus la rage de voir que l’oppression hétérosexiste a encore de belles
heures devant elle et qu’ une fois de plus, on nous dit de fermer
notre gueule, de continuer à subir : marre des positions de victimes,
de tendre l’autre joue. Pas de pitié pour les phallocrates.

Enfin, il y aurait plein de meufs aux concerts d’Orelsan. Ceci ne veut
pas dire qu’il n’est pas sexiste! Dire cela c’est nier que
l’oppression patriarcale fonctionne bien puisqu’elle influence les
femmes à courber l’échine, à être potes avec ce qui les oppresse.
Heureusement, il reste de nombreuses personnes qui luttent contre ce
système patriarcal. Toute contestation est tuée dans l’œuf par
l’ingérence à ne pas être extrême, à être raisonnable.

Nous appelons donc tou-te-s l-e monde à réfléchir et à arrêter de se
cacher derrière les faux arguments de la liberté d’expression et/ou du
second degré ou de la « caricature » ou de la « fiction » Assumez
cette peur de perdre vos privilèges d’hommes hétérosexuels ou bien
rejoignez la contestation.

Nous sommes extrêmes. Nous sommes diablement, des terroristes du genre.

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Campement à Tours communiqué

 

La semaine dernière le vendredi 25 Mai , lors de la réunion publique à Chambray les Tours. Nous interrogions
Marisol Touraine député socialiste et ministre de la santé et des affaires familiales sur la situation accablante de Tours ( mais aussi ailleurs),
face à la précarisation de nombreuses familles laissées dans la rue sans aucunes assistances.
A cela Mme Touraine répondait que le gouvernement fraîchement élu ne pouvait pas changer en 3 jours et s’ appuyait  sur sa grande collaboratrice
Cecile Duflot ministre vert du logement qui annonçait le rallongement de la trêve hivernal au 31 Mai et promettait qu’il n’y aurait aucunes familles à la rue.

Malheureusement la réalité est tout autre puisque que nous savions déjà que même en pays de Socialie rien ne changerai.
Mardi 29 un appel était lancé pour soutenir les femmes du foyer Dolbo et de la Nuitée qui refusaient de sortir et de retourner dans la rue.
Menacées et intimidées par les employés du foyer elles sont sorties et on rejoints d’autres familles expulsées des hôtels.

C’est pourquoi un campement s’organise avec les familles et les gens venus les souvenirs: au Sanitas derrière le local de Chrétiens Migrants.
La solidarité dans le quartier permet aussi de répondre à des problèmes de ravitaillement mais surtout un soutien moral et par leur présence.

Hier soir le campement comptait 27 personnes sans logements, les pompiers sont même arrivés dans la nuit accompagnaient d’une autre famille qui les avait appelé en détresse. Les pompier avaient alors étaient orientés par la croix rouge pour aller sur le camps.

Mais ce matin malgré un rallongement de la trêve hivernal, un huissier est passé pour constater l’occupation et lancer un référé d’expulsion. Une procédure judiciaire extrêmement rapide ( moins de 48 heures avant d’expulser) puisque que depuis plusieurs années que des réquisitions de logement vides ou des occupation en pleine air prennent vie, la Mairie de Tours et le Préfeture s’évertue à contrer toutes formes d’organisations collectives face à la précarité.
C’est donc une fois de plus l’OPPAC de Tours présidé par Jean Germain et Arlette Bosch qui expulsent.

Un appel est donc lancé à tout ceux et celles qui voudraient s’organiser à venir au campement.
Ainsi qu’aux autorités responsable de cette situation.

Non aux expulsions
Liberté de vie et d’installation

contact 0631561756

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Campement sauvage au Sanitas

Hier encore une vingtaine de personnes ( femme, enfants, hommes) restaient sans solution d’herbergement. Un campement c’est donc mis en place derniere le local de Chrétien migrant au sanitas. Une solidarité s’organise autour de la bouffe, installation tentes etc. Le plus important restant les perspectives à créer pour que chacun.une puissent vivre et non survivre.

Ce matin un huissier est passé car une demande d’exuplsion est en cour organisé par la mairie de Tours.

Ceux et celles qui souhaitent rejoindre le campement sont les bienvenu.es

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Tract diffusé à la Gaypride 2012

Tract diffusé à la Gaypride 2012

Quelle solidarité ?
gp2012tract

L’an dernier, la Gaypride de Tours a vu se dérouler des faits qui ne
semblent pas avoir atteint la fierté des Marcheureuses, et ceci pose
question.
Une charge policière sur une partie du cortège (fut-il ouvertement
politisé et non certifié « homo »), devant un parterre d’extrême-droite :
Comment se fait-il que cela n’ait pas suscité plus de réaction parmi le
reste des participant-es ? Celleux-ci se sont généralement précipité-es
pour plonger ces incidents et les personnes qui les ont subis, dans
l’oubli, pour ne retenir que la « réussite » de l’édition de la Gaypride
2011. Ce déni nous semble plutôt inquiétant.

Tout au plus, entendons-nous
« cette année on espère que ça se passera bien ».
Ben voyons. Oui, il suffira de détourner le regard de la manifestation
homophobe (sous couvert cette année de défense de la famille, tiens,
comme les anti-avortement et autres cathos intégristes…), encore unique
en France, qui nous attend de façon tout à fait autorisée, sur le
parcours de la Pride LGBT 2012. Et d’espérer qu’ils tiennent encore bien
trop à soigner leur image pour qu’ils ne chassent pas le pédé ; du moins
ce jour où on est censé laisser s’exprimer notre joie de pouvoir
s’afficher tel qu’on est. Cette année, plus encore, forte de son passif
qui fait désormais de cette présence extrême-droitière proprement hostile
un acquis, confortée qui plus est par l’attitude des autorités par
rapport à la “pride” (pour 2011 : la marche menacée d’interdiction par le
Préfet, la charge policière devant des fachos rassemblés).
Il semblerait que les organisateurices préfèrent cela et tablent sur
l’allégeance aux autorités, fussent-elles mérprisantes envers les
transgresseur-ses de l’hétéropatriarcat (volontaires ou malgré elleux).
Pour autre exemple de ce mépris persistant, la préfecture cette année a
refusé la présence de la LGP pour la commémoration officielle des
victimes de déportation.
À ce jeu, les organisateurices et partenaires espèrent-illes préserver
une certaine tranquilité (au demeurant surtout profitables aux affaires)
? Malgré les assignations faites aux homos, aux personnes en tant que
femmes ou hommes, et les violences exercées sur tous celleux qui ne se
retrouvent pas dans les normes hétérosexistes et patriarcales ? Malgré
le regain des revendications hétéro-phallocrates et de leur audience
parmi celleux qui exercent du pouvoir ?

Pour en finir avec les
« ah mais on ne sait pas vraiment ce qu’il s’est passé »,
revenons sur les conséquences concrètes de la charge policière lors de
cette marche du 21 Mai 2011. Dressons un bilan concernant celleux qui en
ont directement fait les frais :
– Arrestation en pleine manifestation de 2
personnes dont le seul fait
finalement reproché a été d’avoir le visage masqué (ils ont fait
l’objet d’un rappel à la Loi) : rien à voir avec une altercation
survenue à quelques mètres du cortège, ni d’une prétendue possession
d’armes (thèses colportées par les médias locaux).
– Charge policière sur le bout de cortège
auquel appartenait les 2
premières personnes interpellées, et dans lequel la police est venue
puiser. Cela a conduit pour une grosse poignée de manifestant-es à
plusieurs blessures et parfois des Interruptions Temporaires de
Travail (jusqu’à 8 jours).
– Arrestation d’une 3e personne s’étant
interposée à l’interpellation
d’un des 2 premiers manifestants (conciliation effectuée pour acte de
Rébellion).
– Répression judiciaire ultérieure à
l’encontre d’une 4e personne,
s’étant maintenue accrochée à l’autre manifestant masqué pendant son
interpellation (lourdes condamnations par suite pour violence sur
agent et rébellion).
– Nouvelle poursuite judiciaire (en cours)
d’une personne accusée de
violence sur agent.
– À noter qu’aucun policier-e n’a été
blessé-e lors de leur charge.
L’un d’entre eux a droit en outre à des indemnités financières
substantielles obtenues par les poursuites judiciaires ; alors même
que plusieurs de ces agents en civil ont agi sans trouver nécessaire
(c’est pourtant ce que dit la loi) de mettre un signe distinctif
indiquant leur appartenance à la police, et qu’il était facile de les
confondre avec les « spectateurs » d’extrême-droite postés dans le même
espace devant le Cosmic-Café.
– Dans les temps qui suivent la Gaypride
2011, maquillage médiatique :
Agitation de l’image repoussoire voir sanguinaire, mais surtout
fantasmée, sur la présence à la Marche d’obscurs éléments
d’ultra-gauche. Orientation du débat sur l’altercation entre un
manifestant et un journaliste. Justifications variées de la charge
policière, toujours en mettant en cause l’attitude des manifestant-es
réprimé-es ; …

Avec ce bilan, on mesure la “nécessité”
qu’il y avait pour les forces de l’ordre de réprimer, avec violences, gaz
et insultes, la queue de cortège de la marche des fiertés LGBT 2011 : Les
seuls faits initiaux condamnés légalement consistent en des gens qui
s’étaient cachés le visage !!! Un comble dans une Gaypride où les jeux de
dissimulation de soi ne manquent pas (hé oui, tout le monde ne se met pas
tout-nu pour faire un big smile aux anodines caméras !). Qui plus est, la
charge policière intervient au moment où le cortège est dévisagé par un
parterre de gens d’extrême-droite. Les autres faits reprochés n’ont lieu
d’être qu’en raison des deux interpellations initiales…

Qui trouble quoi ?
Les manifestant-es de cette partie du cortège ont certes troublé l’ordre
hétéronormé, l’ordre du chacun pour soi, l’ordre de la transparence que
chaque citoyen-ne policé-e doit à l’oeil inquisiteur (qu’il soit celui
du pouvoir, ou celui des gardes-chiourmes de l’ordre moral, racial ou
national).
À l’ordre hétéro-normé, illes ont transgressé. En prenant part à la
marche des fiertés Lesbiennes, Gays, Bi, Trans, etc, tout en se
démarquant des figures dociles du consommateur-gay un peu extravagant et
de sa voisine gay-friendly venue avec ses enfants. En revendiquant la
subversion face à l’enfermement de ces normes et dénonçant leur
violence. En affirmant l’indispensable solidarité entre les enjeux
d’ordre moral, racial et national.
À l’ordre du chacun pour soi, illes ont transgressé. En estimant
important de participer à une marche où ils ne se retrouvaient pas
totalement (notamment par son fort aspect commercial), et pour
certain-es ne se sentaient pas directement concerné-es, tout en
maintenant leur différence d’approche explicitement politique. En
estimant qu’il était important de dénoncer la menace moraliste, pour
tout un chacun, que représente la présence hostile (bien que d’affichage
policé) de l’extrême-droite. En ayant agi afin d’éviter que des
individu-es se retrouvent isolé-es et susceptibles de subir des
violences (qu’elles viennent de fachos ou de flics).
À l’ordre de la transparence illes ont dérogé. En se masquant pour
certain-es le visage, empêchant leur identification policière aussi bien
que d’être reconnu par des fachos au spectacle. En se distanciant de
l’affichage normé exprimant une appartenance à un genre et à une
orientation sexuels.

Alors que les militant-es d’extrême-droite n’ont jamais été inquiété par
la police nationale, leur attitude n’a pas été moins agressive que les
anti-fascistes. En outre le lâchage de policiers qui a semé le trouble
dans les rangs de la Gay Pride, fut l�occasion d�un spectacle gratuit
pour les fachos postés en terrasse.
Vraisemblablement, la Préfecture a voulu : Créer un climat de confusion
autour des participants anti-autoritaires. Susciter isolement et
divisions dans l’ensemble des participants, entre ceux qui vivent leurs
différences à l’hétéro-norme et se battent ou non par rapport à cela,
et ceux qui font de ce combat un aspect de la lutte anti-fasciste et
anti-raciste. Semer la peur de la contestation et de la solidarité.
Ainsi la Préfecture cherche à pacifier la marche des fiertés, pour
n’avoir qu’à gérer des personnes dociles et sûrement enfermées dans ce
qu’autorisent actuellement les normes hétéro-patriarcales, et laisser
place tout autour aux développements des expressions hétéro-sexistes
phallocrates. On peut constater que pour la Préfecture et les tenant-es
de l’hétéronorme, c’est jusqu’ici une réussite.

Ordre partout Solidarité nulle part
Ce constat pose la question jusqu’ici sans écho ou presque, de quelle
solidarité ?
Quelle solidarité de l’ensemble des participants de la Gaypride, pour qui
la fête a continué sans que des questions soient posées, même
ultérieurement ?
Quelle solidarité de Solidaires ? Ce syndicat était présent lors de la
charge et certains de ses membres ont subi les coups ; il est à nouveau
partenaire de la Gaypride 2012. Solidaires avait d’abord fait un
communiqué protestant clairement contre les violences policières. Mais un
revirement est très vite arrivé par la bouche de son représentant
départemental. Celui-ci dénigrait une partie des membres du cortège, en
les accablant d’une image repoussoir tant usitée qui n’avait pas lieu
d’être, et faisait d’eux les responsables de la répression ; mécanisme
destructeur où on accuse les autres pour ne pas être accusé, alors même
que la charge visait tout le monde.
Quelle solidarité du Service d’Ordre de la Gaypride qui a adhéré aux
phantasmes préfectoraux, au vu de l’attitude d’une grande partie de ses
membres, flippée au moindre arrêt de cette partie du cortège ? Mais absent
lors de la charge policière (hormis 2-3 volontaires participant au cortège
visé) ?
Quelle solidarité des organisateurices, qui certes ont évoqué les
violences une fois rendu au Château de Tours, mais n’ont jamais vraiment
cherché auprès des premier-es concerné-es à savoir ce qu’il s’était
vraiment passé ? Qui ont préféré garder le silence et fait comme si rien
ne s’était passé, et pour qui la charge n’a pas changé leur vision pour
l’organisation de l’édition 2012 ?
Quelles manifestations de solidarité de toutes ces personnes ensuite,
quand des participant-es frappé-es se sont retrouvé-es poursuivi-es par la
justice ? Ils ont préféré laisser ces gens dans leur isolement. Pas de
communiqué, pas de présence lors des procès, des bilans béats de la pride
2011 où semble-t-il tout allait très bien madame la Marquise.
Pourtant la solidarité, possible sous différentes formes, est une arme
importante face à toute répression morale et policière.

Nous Sommes…
Nous sommes un petit nombre de personnes à avoir pris part au cortège
lors de l’édition 2011 derrière la banderole « ni ordre moral, racial,
national », par attachement à l’anti-autoritarisme.
Prenant en considération la répression subie et l’isolement éprouvé,
nous nous sommes posé-es la question de notre présence à la Lesbian&Gay
pride 2012 de Tours, mais aussi d’une manière générale sur les enjeux
des questions de genre et de sexualité. Notre petit groupe a tiré un
bilan de notre présence (dont le mode a varié) à la Marche des années
précédentes.
Principalement, il nous est apparu qu’en 2011, ce cortège qui s’était
invité, et qui à la différence d’autres participant-es l’avait fait
savoir et en avait expliqué les motivations politiques, avait fait
l’objet d’une grande méfiance et d’une sorte de mise à l’écart de fait,
qui avait d’ailleurs favorisé la répression, et n’a suscité par la suite
aucune mise en question.
Nous considérons donc avec regret (et inquiétude pour les enjeux
féministes, Lgbti et d’une manière générale anti-autoritaires) que notre
apparition politique comme entité participante à la Marche LGBTI
Tourangelle n’a pas lieu d’être.
Ceci est du aussi, à notre faible intervention publique sur ces
questions ; ceci est notre part de responsabilité.

Ce texte est aujourd’hui en quelques sortes un appel, celui de ne pas
laisser les enjeux des questions féministes et Lgbt être enfermées dans
le consumérisme, le communautarisme, le simple divertissement et les
stéréotypes médiatiques en toc.  Ni grignotées par le regain des thèses
hétéro-sexistes phallocrates.

Infos-Contact : http://pasdebavure.eklablog.net

Publié dans antisexisme, Genre / Sexualité | Commentaires fermés sur Tract diffusé à la Gaypride 2012