Les nouveaux souchiens de garde

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Les nouveaux souchiens de garde
                Quelques réflexions sur les concepts douteux de racisme antiblanc et antifrançais

        par  Pierre Tevanian
18 juin 2012

C’est acté depuis le
premier avril 2012, mais ce n’est, hélas, pas un poisson d’avril : l’un
des plus anciens mouvements antiracistes français, le MRAP (fondé en
1949 par d’anciens résistants et déportés) vient de valider, à l’issue
de son dernier congrès, la notion profondément perverse – et pour tout
dire : raciste – de racisme anti-blanc ! Une pétition publiée par le site Rue89 s’en
inquiète à juste titre, tout en concédant que « le MRAP n’a pas de leçons
d’antiracisme à recevoir ».
Parce qu’il me semble pour ma part qu’il en a à recevoir, d’urgence,
c’est très volontiers que j’endosse le rôle du donneur de leçons, en
republiant un texte récent consacré à ce fameux concept de racisme
antiblanc. Il a été publié en décembre dernier, alors que l’excellente
Zone d’Expression Populaire venait de se voir, une nouvelle fois, interdite de
concert à cause d’un morceau intitulé « Nique la France »,
et que la porte-parole du Parti des Indigènes de la République, Houria
Bouteldja, s’apprêtait à comparaître devant un tribunal pour avoir
simplement attribué le sobriquet de « souchiens »  aux Français que tout
le monde appelle « de souche » depuis des décennies, sans trop s’en
émouvoir.

« On ne m’ôtera pas de l’esprit que, pendant la seconde guerre
mondiale, de nombreux Juifs ont eu une attitude carrément hostile à
l’égard du régime nazi. Les Allemands, de leur côté, cachaient mal une
certaine antipathie à l’égard des Juifs.  Mais ce n’était pas une raison
pour exacerber cette antipathie, en arborant une étoile sur sa veste
pour bien montrer qu’on n’est pas n’importe qui… »

C’est signé Pierre Desproges. C’est un sketch. On trouve ça drôle ou
pas, mais ces phrases ont à mes yeux le mérite de bien poser le problème
du procès qui est fait aujourd’hui à Houria Bouteldja – je veux parler
du procès que lui intente la sinistre AGRIF (Alliance Générale contre le
Racisme et pour le respect de l’Identité Française et chrétienne) mais
aussi du procès médiatique qui l’a précédé puis accompagné, d’Alain
Finkielkraut à Mouloud Akkouche et de Marianne au Courrier de l’Atlas. Un procès qui
repose sur une même mauvaise foi crasse (permettant d’entendre « sous-chiens » quand
il a été dit « souchiens ») mais aussi , et ce sera l’objet de mes réflexions, sur
un même concept : celui de racisme anti-blancs.

Le sketch de Pierre Desproges, qu’on le trouve drôle ou pas, montre
en tout cas très bien à quel niveau d’abjection on arrive lorsqu’on
méconnaît la réalité des rapports d’oppression, lorsqu’on définit le
racisme comme un simple sentiment d’hostilité, et que de ce fait on
renvoie dos à dos les oppresseurs et les opprimés. Or c’est exactement
la même logique qui motive la plainte de l’AGRIF ou les attaques de
Finkielkraut, Mouloud Akkouche ou Yann Barthe : Houria Bouteldja est
radicale, virulente, agressive, hostile, et elle s’oppose à un système
qu’elle qualifie de blanc, par conséquent elle est raciste et
mérite à ce titre une réprobation au moins aussi catégorique qu’un Le
Pen ! Ces attaques peuvent en somme, sans être déformées, être énoncées
ainsi – en mode Desproges :

« On ne m’ôtera pas de l’esprit que, pendant la décennie 2010, de
nombreux Noirs, Arabes et musulmans ont eu une attitude carrément
hostile à l’égard du régime sarkozyste. Les Français, de leur côté,
cachaient mal une certaine antipathie à l’égard des Noirs, des Arabes et
des musulmans.  Mais ce n’était pas une raison pour exacerber cette
antipathie, en s’appelant Indigènes de la République pour bien montrer
qu’on n’est pas n’importe qui… »

Tout fonctionne à l’identique – à ceci près que ce n’est pas un
sketch comique, que c’est au contraire énoncé avec le plus grand sérieux
par des écrivains ou des  intellectuels renommés, qu’un magistrat a
jugé cela assez solide pour instruire un procès, et qu’au même motif un
maire socialiste (anciennement communiste) vient d’interdire de concert
la Zone d’Expression Populaire.

Du racisme anti blanc

S’il retrouve aujourd’hui une nouvelle jeunesse, une certaine
agressivité et surtout une force de frappe médiatique et politique
régénérée, ce discours n’est pas nouveau – et cela fait d’ailleurs près
de dix ans que nous le combattons au collectif Les mots sont importants. Depuis des
années, nous rappelons que le racisme anti-blanc est un concept fallacieux et
tendancieux, pour la bonne raison que  le racisme n’est pas un simple sentiment de
haine
mais un rapport social de domination, qui peut parfaitement se passer
de la haine – et dont les formes les plus hégémoniques se traduisent
même par de l’indifférence ou de la sympathie davantage que par de
l’antipathie. De ce point de vue, d’ailleurs, l’agressivité qui se
déchaîne aujourd’hui contre Houria Bouteldja et contre la ZEP peut être
entendue comme un encouragement, même si elle est aussi lourde de
menaces : le racisme qui s’exprime ici est un racisme intranquille,  inquiet, qui se
sent menacé.

Depuis des années, nous rappelons aussi que de son côté, la haine
n’est pas forcément raciste, et que toutes les haines ne se valent pas.
C’est pourtant de cela qu’on cherche à nous convaincre : qu’aimer c’est bien et haïr
c’est mal,
que la bonhommie est en toutes choses meilleure que la colère, que
toutes les haines sont identiques quels que soient leurs objets, et que
par conséquent nous devons mettre sur le même plan et rejeter dans la
même indignité  la haine de l’oppression et la haine du bougnoule – ou,
pour reprendre les termes de Mouloud Akkouche [1],
que tous les visages doivent communier dans un sourire béat, en jetant
la même opprobre sur le rictus du tortionnaire et sur la grimace de sa
victime.

C’est de cette chose insensée et monstrueuse que l’on veut nous convaincre : que
toutes les haines se valent, celle des Indigènes de la République contre un système
raciste (voire contre ses agents) et celle des blancs, petits et grands, contre
lesdits Indigènes :
une haine fondée sur un vécu réel et une haine fondée sur des fantasmes
et des phobies ; une haine fondée sur une analyse rationnelle et une
haine fondée sur un délire idéologique ; une haine fondée sur des
principes éthiques (en premier lieu le besoin d’égalité) et une haine
fondée sur la peur panique de perdre ses privilèges.

C’est là me semble-t-il que réside l’intérêt spécifique du procès
d’Houria Bouteldja et, au-delà, de l’offensive actuelle sur le « racisme
antiblanc » :  ils nous invitent à comprendre le sérieux et la
légitimité de la colère des opprimé-e-s. Ils constituent en cela une
leçon, non seulement pour les fascistes qui envoient des menaces ou
saisissent les tribunaux, non seulement pour leurs penseurs organiques
ou leurs supplétifs « progressistes », mais aussi pour nous-mêmes. Je
pourrais en effet multiplier les exemples de ce vice de pensée et de
comportement qui consiste à s’aveugler sur un rapport de domination et à
renvoyer dos à dos dominants et dominés, et cela bien au-delà de
l’AGRIF, de Finkielkraut ou de Mouloud Akkouche, chez des gens a priori plus
respectables.

La fabrique de l’ordre blantriarcal [2]

J’ai par exemple assisté, récemment, à la projection d’un film intitulé Ici on noie
les Algériens,
consacré au massacre d’Octobre 1961 et à sa non-reconnaissance par
l’Etat français : le débat public qui a suivi le film a été constamment
recadré par des invitations à « prendre du recul », « éviter la haine » et «
dépasser la colère » [3].
Comme tout le monde je sais d’expérience combien il est pénible, quand
on a subi une offense, de s’entendre dire qu’il faut prendre du recul ou
de la hauteur, et je perçois de ce fait assez bien à quel point il est
odieux de balancer ce genre d’injonctions à celles et ceux qui subissent
une offense quotidienne, massive, systémique – par exemple les
homosexuels, les trans’, les  femmes, les féministes, les prostituées,
les musulmanes voilées, et plus largement les musulmans, les Arabes,
Noirs et autres indigènes de la République.

Toujours dans des cercles proches, on entend encore souvent des
camarades gauchistes ou islamogauchistes disqualifier les rassemblements
féministes non-mixtes en expliquant qu’ils constituent un « sexisme à
l’envers ». Beaucoup de ces camarades débonnaires ne saisissent pas
davantage la différence pourtant évidente qu’il y a entre quatre femmes
qui parlent des hommes et disent « Tous des salauds » et quatre hommes
qui parlent des femmes et disent « Toutes des salopes ». Et ce sont à
peu près les mêmes qui tournent en ridicule le principe d’une « Fierté
LGBT » en demandant, tout contents de leur trouvaille :

« Est-ce que moi je vais défiler dans la rue pour dire que je suis fier d’être
hétéro ? ».

Un dernier exemple, particulièrement abject et pourtant advenu dans
un cercle proche : j’ai vu un jour une femme brutalisée physiquement
(huit jours d’arrêt de travail) parler avec véhémence de son agresseur,
et un autre homme, très mâle, très hétéro, très riche, très blanc et
très athée,  lui répondre, glacial, qu’il la trouvait « bien agressive », « pleine
de ressentiment » et « vraiment pas raisonnable », avant de finalement lui adresser
un rappel à l’ordre sarcastique sur sa religion :

« Je croyais que l’Islam était la religion du pardon ! ».

Tous ceux qui parlent ainsi, tous ceux qui se comportent ainsi, que ce soit à
l’extrême droite ou que ce soit parmi nous, sont de facto
les chiens de garde de l’ordre blanc, et/ou de la domination masculine
et/ou de l’ordre hétérosexiste. Qu’ils se présentent comme de vilains
sionistes ou comme de gentils islamogauchistes, ils travaillent à la
fabrique de cet ordre social que nous sommes censés combattre. Tous à
leur manière font la même chose que l’AGRIF et que Mouloud Akkouche…
ou que Pierre Desproges ! Tous incarnent, à leur manière et dans leurs
microcosmes politiques respectifs, une même tendance fâcheuse dont ont
bien parlé Martin Luther King et Christine Delphy :
cette tendance qu’ont les dominants à expliquer aux dominés qu’ils ont
raison de se révolter mais qu’ils doivent le faire d’une manière plus polie,
patiente, civilisée. C’est sur cette tendance, fort répandue loin de nous mais aussi
tout près de nous, parmi nous,
que nous sommes interpellés, même si dans l’immédiat l’heure est au
soutien sans faille à Houria Bouteldja, à Saïdou et à la ZEP, contre les
petites cliques de fachos qui les attaquent ou les menacent mais qui ne
sont, hélas, que l’avant-garde belliqueuse d’un système raciste
beaucoup plus vaste et beaucoup plus puissant.

Notes

[1] Qui assimile le visage parait-il « grimaçant » de Houria Bouteldja  à celui,
également « grimaçant », d’Alain Finkielkraut
[2] Merci, pour le néologisme blantriarcat, à LKR.
[3]
Injonction adressée par les organisateurs de la projection-débat, mais
reprise à son compte aussi par plusieurs membres de l’assistance.

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Réunion du groupe local Sortir du nucléaire Touraine

Samedi 30 juin

De 9h30 à midi
à la Coop Bio de Tours, rue Chalmels.

Contact :
philippe.gardelle@orange.fr
Téléphone : 02 47 93 49 47


Réseau Sortir du nucléaire <http://www.sortirdunucleaire.org>
Réseau « Sortir du nucléaire »
Fédération de 941 associations
Agréée pour la protection de l’environnement
9 rue Dumenge
69317 Lyon
04.78.28.29.22
http://www.sortirdunucleaire.org

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L’alternative ? Laisse « Béton »…

Surprise ! Après avoir fait la sourde oreille aux critiques de ceux qui
s’indignaient de voir le rappeur Orelsan sur l’affiche d’Aucard, Radio
Béton décide maintenant d’organiser le « débat » sur ses ondes. Débattre
de l’opportunité d’inviter Orelsan à un festival qui a déjà eu lieu, voilà
une belle initiative démocratique, comme on les aime ! Depuis le « cause
toujours » du référendum sur la constitution européenne on n’avait pas
fait mieux… Mais assez de mauvais esprit ! Puisque débat il y aura,
faisons une petite piqûre de rappel, en attendant ce grand moment
d’introspection, à n’en pas douter très autocritique qui sera servi
prochainement aux auditeurs de « Béton ».

Le 7 juin dernier, donc, le festival Aucard de Tours, organisé par cette
Radio, offrait sa scène au rappeur Orelsan.
La programmation de cet artiste « bankable » ne peut se résumer à un parti
pris musical. Un tel choix n’est pas neutre, il relève d’une prise de
position idéologique. Car à travers ses textes, ce rappeur fait l’apologie
violente du machisme et de l’homophobie. En l’invitant, Radio Béton a
délibérément choisi de légitimer ce beau message, mais aussi de lui
apporter la caution d’une étiquette « alternative ».

Mettons à Radio Béton le nez dans sa programmation, en resituant le
personnage :

Dans un texte autobiographique intitulé « Sale Pute », le talentueux
chanteur s’en prend à la femme qui vient de le quitter. Il la couvre
d’insultes sexistes dégradantes, la menace de l’avorter à l’opinel, de lui
casser un bras. Il lui demande comment elle sucera quand il lui aura
déboité la mâchoire. Ces quelques extraits ne sont qu’une petite partie du
texte, qui avait créé la polémique lors de sa sortie en 2009. Sur son site
internet, Radio Béton se glorifie pourtant de l’avoir soutenu à cette
époque. Quand on sait qu’Orelsan lui-même s’est senti obligé de présenter
des excuses publiques, comment ne pas être affligé de ce soutien,
aujourd’hui encore revendiqué haut et fort par « Béton ».

On pourrait voir dans « Sale Pute » (et le soutien de la radio) un
dérapage isolé. Il n’en est rien ; aucune remise en question n’a suivi le
rétropédalage concédé par le rappeur sous la pression médiatique. Lire les
textes récents d’Orelsan permet de s’en convaincre. Cette chanson, loin de
n’être qu’un accident de parcours, fournit au contraire un texte
particulièrement représentatif des idées qu’il diffuse. En 2012, lorsque
Radio Béton choisit de le promouvoir à travers son festival, l’homophobie
et le sexisme sont toujours au cœur de son répertoire. Un fond de commerce
assumé dans des textes violents, à l’image de la chanson « Saint
Valentin » : « Tu s’ras ma petite chienne et je serai ton gentil maître
(…) suce ma bite pour la Saint Valentin ». Ou encore, le texte intitulé
« Changement » : « Les gars s’habillent comme des meufs, et les meufs
comme des chiennes, elles kiffent les mecs efféminés comme si elles
étaient lesbiennes ». Autre exemple sans équivoque, extrait du morceau
« Suicide Social » : « Pour prouver que t’es pas homophobe faudra bientôt
que tu suces des types ». Ces exemples sont trop nombreux pour être cités
de façon exhaustive, passons à la suite.

Pour justifier la violence et l’indigence intellectuelle de cet artiste,
ses défenseurs sortent du chapeau la parade miracle. Les textes ne
seraient en fait que du « second degré », de la « provocation », de
l’humour ! Facile, cet argument n’en est pas moins d’une parfaite mauvaise
foi. Orelsan n’affiche pas la moindre distance ou ironie vis-à-vis de ses
propos. Les seuls à pouvoir déceler ce prétendu second degré sont donc
ceux qui veulent absolument le voir. C’est bien pratique, cela permet de
garder la conscience tranquille à travers un petit arrangement avec la
réalité. On peut se mettre les œillères qu’on veut, les textes violents
d’Orelsan ne disent rien d’autre que ce qu’ils disent : la femme est une
merde, un simple objet sexuel, elle a la violence qu’elle mérite, et les
pédés et les gouines sont des sous-humains méprisables. Message
humoristique, bien sûr ! Que Radio Béton banalise et sponsorise avec
complaisance.

Allez, prenons les devants et mettons sur le tapis le probable deuxième
argument massue de la défense : la liberté d’expression ! Vaste blague.
Qui conteste à Orelsan sa liberté d’expression ? Personne, pas même nous.
Et cette liberté d’expression, il l’a avec ou sans Béton. Promu sans
retenue par tous les canaux du business musical, qui lui a décerné deux
victoires de la musique cette année, jouissant d’une large exposition
médiatique et publicitaire, Orelsan est tout sauf une victime de
l’oppression. En cautionnant le rappeur, Radio Béton ne peut donc
sérieusement prétendre défier aucune censure.

Qu’elle assume alors son choix : promouvoir un produit de la sous-culture
ambiante, largement dominante, et surtout avoir fait pas mal d’entrées sur
le nom d’un artiste controversé, dont l’idéologie pue le caniveau, mais
reconnaissons-le très vendeur, donc financièrement très rentable ! Radio
Béton se targue d’être une radio alternative… Mais alternative à quoi ?
Visiblement, pas à l’oppression machiste, pas à l’homophobie, pas à
l’industrie musicale. Bref, pas à la norme dominante, hétérosexuelle,
patriarcale et marchande.

Invoquer la liberté d’expression, c’est raté, tout comme tombe à l’eau le
« c’est-de-la-provoc-subversive-du-second-degré-pour-dénoncer-bref-c’est-ironique-quoi-tu-vois ».
Alors, quels seront les arguments de Béton dans ce « débat » ? Va-t-on
nous dire que la domination masculine existe depuis le fond des âges, dans
un ordre immuable des choses, ou que l’homosexualité est contre-nature ?
Va-t-on appeler à la rescousse le sémillant Eric Zemmour, pour nous
expliquer en duplex que face au féminisme castrateur qui dévore
insidieusement la société, Orelsan se pose en nouvelle alternative virile,
porte-parole salutaire des sans-voix de la gent masculine ?

On verra bien en écoutant… Espérons simplement que d’ici là, la prog
musicale de cette antenne continuera à nous faire découvrir d’autres
savoureux nouveaux talents de l’alternative musicale… Radio Béton n’est
pas une pute qui vend son cul… Oups ! C’est du second degré bien sûr !
À bas le sexisme, l’homophobie et le patriarcat. À bas l’alternative de
façade.

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[ La Rochelle] RTE occupe nos campagnes, occupons RTE !


Nous squattons, depuis maintenant plus d’un mois, une maison laissée vide pendant près de 4 ans par RTE (Réseau et Transport d’Électricité), filiale d’EDF qui s’emploie au quotidien à détruire nos campagnes et expulser familles et paysans pour construire les lignes à Très Haute Tension qui achemineront bientôt le nucléaire du nouveau réacteur EPR de Flamanville. Nous avons choisi de squatter pour pouvoir vivre et expérimenter ensemble nos pratiques et modes de vie dans un espace qui ne soit pas soumis aux contraintes et normes imposées par le système totalitaire marchand.

En réinvestissant cette maison inoccupée, nous lui redonnons vie, et nous redonnons vie à tout le quartier.

En occupant des maisons vides, en s’opposant à la construction de lignes à Très Haute Tension, en écrivant notre propre journal, en décidant de ne pas laisser des services sociaux ou des associations gérer nos vies, nous contribuons au processus de destruction de ce monde morbide en faisant émerger de ses décombres un horizon plus chaud, plus attrayant.

En cultivant notre potager, en échangeant des légumes contre un peu d’eau ou de sel, en organisant des projections avec nos amis, en discutant avec nos voisins dans la rue, nous construisons d’autres rapports humains.

Partout dans le monde, des squats citadins s’ouvrent et des luttes rurales naissent et perdurent malgré la répression et la désinformation imposées par le Pouvoir. Ces luttes, ces squats, ces lieux et moments d’autonomie doivent se connecter les uns aux autres pour constituer une réelle force de résistance globale à cette société capitaliste qui s’impose à chaque individu par le spectacle et le pouvoir policier ; une force de résistance qui peut nous permettre d’enrayer les attaques du système contre nos vies telles que le nucléaire, les aéroports, les lignes à très hautes tensions, les autoroutes et autres lignes à grande vitesse, les agressions policières, et bien-sûr le salariat qui enchaîne les êtres humains à une fonction sociale productiviste qui leur bouffe leur temps, leur santé et leur vie.

C’est pourquoi nous, squatteurs rochelais, appelons à participer massivement au week-end de résistance contre la THT au Chefresne (50), du 22 au 25 juin prochain. Nous invitons également à un rassemblement de soutien lors de notre procès, le lundi 2 juillet à 8 heures 45, devant le Tribunal d’Instance de la Rochelle, 67 rue de Jéricho.

Contre RTE et son monde, pour le logement gratuit, occupons les maisons vides, réapproprions-nous l’espace public, investissons les terres menacées par RTE, Vinci et leurs amis.

Des squatteurs de la Rochelle

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Syrie: 1 tourangeau arreté dans l’ambassade, à Paris

18 arrestations devant l’ambassade syrienne

Vidéo très impressionnante de la confrontation avec les nervis pro-bachar sur le
toit de l’ambassade, à Paris hier:

 

 

 

 

 

 

Dix-huit personnes ont été interpellées samedi pour « dégradations »
alors que des manifestants tentaient de pénétrer à l’intérieur de
l’ambassade de Syrie à Paris. Trois
personnes sont parvenus à rentrer à l’intérieur de l’ambassade avant
d’être repoussées par le « personnel ».
Les
manifestants, une quarantaine, avaient répondu à
l’appel d’un comité pour la Syrie libre. « Ils se sont rendus à
l’Ambassade de Syrie à Paris, rue Vanneau, dans le but de l’occuper pour
protester contre la situation et les récents massacres d’innocents », a
indiqué Xavier Renou, du collectif Les Désobéissants, qui a été
interpellé.
Un manifestant blessé au bras après avoir
été frappé avec une batte de base-ball a déposé une plainte au
commissariat du XVe où les interpellés ont été conduits pour une
« audition libre ». Un autre manifestant a failli être « jeté dans le vide »
alors qu’il escaladait le mur d’enceinte de l’ambassade, a encore
indiqué Xavier Renou.

P;S. Un tourangeau est parvenu à escaladé le mur d’enceinte de
l’ambassade de Syrie, avant de se faire menacer par les nervis du régime
à coup de batte de base-ball. 2 autres tourangeaux se sont fait
interpellés alors qu’ils manifestaient sur le trottoir.
Bilan de l’action: 18 arrestations, dont plusieurs Syrien anti-bachar, et une
plainte du consul pro-bachar pour dégradation.

Média (en français):
http://www.europe1.fr/France/18-arrestations-devant-l-ambassade-syrienne-1121345/

Publié dans Liberté de circulation, Répression | Un commentaire

[Poitiers] Arrestation d’un militant du DAL 86 à la suite d’un rassemblement


Nous évoquions il y a deux jours les attaques accrues de la police, de la mairie et de la presse à l’encontre des prétendus « marginaux » du centre-ville de Poitiers. Ces attaques faisant suite à la mobilisation du collectif des mal-logé-e-s et sans-logis de Poitiers. Ce collectif est soutenu par le DAL 86, lui aussi harcelé par la mairie, la presse et les flics.

Aujourd’hui encore est sorti un article dégueulasse (que nous ne rapporterons pas ici) dans la presse locale… en forme de florilège de témoignages de citoyens contre les « marginaux » (ça fait plus neutre que quand ce sont les journalistes ?). Aujourd’hui encore les flics ont patrouillé en centre-ville pour faire régner l’ordre citoyen contre les « marginaux » ; ils furent semble-t-il accompagnés pour un temps dans leur noble tâche par le maire PS. Aujourd’hui enfin, un militant du DAL 86 a été convoqué au commissariat pour être interrogé sur les actions de ce collectif (il est ressorti libre).

Mais à l’issue de cette journée, avait aussi lieu un rassemblement solidaire pour le droit au logement, à l’appel du DAL 86. Il s’agissait de protester par voie de tract contre « la guerre aux pauvres » menée par la police, la mairie et la presse.

Au moment de la dispersion (vers 19H20), les flics se sont rapprochés d’un militant du DAL, déjà nommément ciblé et calomnié par le maire sur le site de la mairie. Malgré les protestations du groupe, le militant a été embarqué dans une bagnole de flics venus exprès. À l’occasion, un flic a tenté d’empêcher une autre personne de prendre des photos, puis de demander à une autre d’enlever ses lunettes noires (!).

Le militant du DAL 86 a été emmené au commissariat, où un petit rassemblement a lieu. On vient d’apprendre qu’il est retenu en garde à vue !

Cette répression de plus s’inscrit hélas dans la continuité de celle menée par les pouvoirs municipaux, policiers et journalistiques contre la lutte pour le droit au logement.

Mais on va pas se laisser faire !

Liberté pour notre camarade et solidarité !
Un toit pour tou-te-s !

Infos à suivre.

Georges C. – Pavillon Noir, 14 juin 2012
Plus d’info:
http://fa86.noblogs.org/?p=5967
http://dal86.fr/2012/05/17/le-dal86-a-besoin-de-votre-soutien-pour-continuer-la-lutte/

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[EnculéEs!?] Pourquoi pas?


Extrait la sulfateuse n13
http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_4fb56199d8704.pdf

Edito :
C’était un soir d’émeute il y a quelques années, lors du mouvement LRU-2,
à la fin d’une manifestation nationale qui, à Paris, s’était terminée place
de l’Opéra.
Un mot d’ordre de manif’ sauvage en direction de l’Elysée avait tourné,
mais la ballade
avait tourné court : rue de la paix, un cordon de CRS nous empêchait
d’aller plus loin.

Une barricade enflammée avait été dressée à la hâte dans cette même rue
tandis qu’au loin, sur le boulevard des
italiens, la queue de la manif s’échauffait à son tour, séparée de nous par
un deuxième cordon de CRS appuyé par
les services d’ordre syndicaux : de la fumée et des nuages de lacrymogène
s’élevaient au ciel en même temps que
la clameur de nos camarades séparés de nous par la flicaille.

Au croisement du boulevard des capucines, jonché de quelques débris de
verres, de poubelles renversées et au
milieu duquel trônait une pauvre voiture vandalisée et retournée par nos
soins, un quadragénaire prenait à partie
des gendarmes- mobiles impassibles :
« Et maintenant ? Qui allez- vous accuser ? Les casseurs ? Les jeunes de
banlieue ? Les racailles ? Non mais
regardez : il n’y a que le peuple ici » tempêtait- il.

Quelques manifestants pacifiques restaient prudemment regroupés sur les
marches de l’Opéra, elles aussi
encerclées par la police, tandis que, dans une rue adjacente, entre
l’avenue de l’Opéra et la rue du Quatreseptembre,
les porcs étaient en train d’arrêter et d’embarquer un groupe de
manifestants, qu’ils obligeaient, en
aboyant des ordres et des menaces, à garder les mains en l’air pendant
plusieurs dizaines de minutes et à garder
la pose.
Et au milieu de ce bordel général : une apparition ! Le genre de scène
surréaliste qu’on ne peut voir que lors d’une
émeute.
Il y avait un homme d’une presque cinquantaine d’années, vêtu d’un
impeccable costard- cravate noir, avec une
chemise blanche et un magnifique chapeau haut- de- forme décoré de dorures
représentant des fleurs de lys.

Cet homme était affublé d’un nez rouge de clown et il circulait
tranquillement sur un petit vélo, décrivant des
cercles au beau milieu de l’émeute, riant comme un fou et scandant
inlassablement à qui voulait l’entendre :
« On est trop nombreux sur cette putain de Terre, arrêtez de vous
reproduire : enculez vous ! ENCULEZ VOUS ! »

Trop affairée à l’émeute, sans avoir eu le temps de lui parler ce soir là,
l’équipe de la Sulfateuse a décidé de dédier
affectueusement cet éditorial et ce numéro du journal à notre clown-
sodomite, d’abord en souvenir de cette
belle soirée, ensuite pour le remercier de l’anecdote qu’il nous a offert
et que nous ne nous lassons jamais de
raconter, et enfin pour la justesse de son propos, exprimé avec tant de
drôlerie et de décalage, dans un moment
finalement si judicieusement choisi.

S’enculer ? Le sujet méritait bien un éditorial !

Parce qu’on parle souvent d’anal pour déconner, mais qu’on peut aussi en
parler sérieusement, nous avons décidé
de nous pencher sur la question de façon studieuse.
Fait fondamental mais occulté dans notre société patriarcale : les mâles
ont un trou, et ils peuvent jouir en se
faisant pénétrer par ce trou, par un doigt, une bite, un objet ou autre, et
les femelles peuvent ainsi, elles aussi,
pénétrer les mâles pour les faire jouir ; pourtant cette pratique reste
marginale.
Pour aborder le sujet, il convient de commencer par le commencement : la
prostate, ce fameux « point P » des
mâles, dont on beaucoup parlent mais que peu savent situer.

Allez tous vous faire enculer !

Alors la prostate, c’est où exactement ?
Comme le montre ce petit schéma ci dessus, la prostate est
une boule sous la vessie, entre la base de la verge et le
rectum, ce qui explique que la pénétration anale, bien visée,
puisse toucher la prostate.

Quel type d’orgasme procure- t- elle ?
Selon Frédéric, interrogé par Rue89 :
« Les orgasmes sont différents, il m’est possible de quasi me
sentir décoller pendant cinq minutes, d’hurler et de pouvoir
les répéter jusqu’à épuisement. Les sensations du pénis ont
évolué et se sont intensifiées sans pour autant raccourcir la
durée des rapports traditionnels. L’éjaculation qui suit un
plaisir anal est très caractéristique et n’empêche pas un
rapport traditionnel ensuite.

J’ai également développé une sensibilité qui permet via de
simples caresses sur le corps entier (et sans stimulations
anale) de prendre un plaisir immense. »

Un site internet très intéressant explique comment s’y prendre,
http://www.roomantic.fr/article-48-chapitre-1-orgasme-anal-chez-l-homme-massage-de-la-prostate.html

Sur le site :
http://devenirpassif.over-blog.fr/
on trouve également un judicieux protocole de recherche prostatique

Voila qui est fort intéressant : les hommes auraient donc la capacité de
jouir bien plus intensément par l’anus
que par le pénis, et pourtant le fait que l’homme puisse jouir en étant
pénétré reste un tabou majeur dans la
sexualité occidentale ; si on imagine à la rigueur une femme en position «
active » à cheval sur le mec pour se
faire jouir elle-même, on n’imagine pas une fille en train de doigter son
petit copain, ou de le sodomiser avec un
objet, pour le faire jouir.
Quand on voit qu’ils ne savent même pas ce qu’ils ont au fond du cul, on se
dit qu’avant de jouer les champions
de l’anti-sexisme et de l’anti- homophobie, de se « déconstruire » en
paroles, ou de chercher à « mieux
comprendre les femmes » ou les « homosexuels », les mâles hétéros devraient
apprendre déjà à mieux se
connaître eux même, et à laisser les femmes et les homos se charger de
leurs luttes eux- même comme des
grand-e-s.

« Jouir sans entraves » disait le slogan, le mâle hétéro souffre d’une
entrave importante : son rôle social le fait
passer à côté d’une jouissance, pourtant à porté de main (sans jeu de mot).
Alors chers lecteurs mâles et hétéros, l’équipe de la Sulfateuse vous
souhaite, pour ce printemps 2012 qui
s’annonce, de tous aller vous faire enculer joyeusement.

Extrait la sulfateuse n13
http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_4fb56199d8704.pdf

Sommaire
Page 3 : Editorial « Emeute et sodomie »
Page 8 : Grand jeu concours
Page 9 : Communiqué sur les élections présidentielles
Page 10 : BD « Garfield et les programmes électoraux »
Page 11 : Bêtisier « Les groupuscules auxquels vous
pensiez avoir échappé »
Page 14 : BD « Tintin est recherché par la police de
l’immigration »
Page 26 : « La Vengeance » de Morsay, chronique du film
Page 29 : Courrier des lecteurs
Page 33 : Publicité écolo

Publié dans antisexisme, Genre / Sexualité | Commentaires fermés sur [EnculéEs!?] Pourquoi pas?

ANTI-FROTTIS (chanson)

ANTI-FROTTIS

Vermine Patriarcale
[Jusque dans ton corps, et dans tous les esprits]
Depuis l’âge tendre
[Gavé de Morale, on t’a fait comprendre]
Comment tu dois être,
[Tu n’es pas normale, si tu ne veux pas entendre!]
Et le prix à payer, pour vouloir échapper
A ce GENRE qu’on t’a taillé

Dans la pub, dans la rue
dans le catalogue à jouets
à la radio, à la télé
« tout ce que t’as c’est ton cul
tout ce que t’es c’est ton cul
et tout ce que tu diras
sera retenu contre toi »

A l’école et à l’usine,
au ciné, sur tes p’tits pots blédilait
Les symboles tout usés
Qu’il faudrait pas prendre
Au premier degré!

Viragos, Salopes, Filles, Femmelettes et PD
Si t’es Bi si t’es Trans
Tu connais déjà ce prix à payer
Pour vouloir échapper à ce GENRE qu’on t’a taillé

Et ta blague sur les blondes : vermine patriarcale!
Le sticker des Frottis? : vermine patriarcale!
Orelsan en concert : vermine patriarcale!
Le sifflet dans la rue? : Le Patriarcat Tue!
« putain le boule elle est trop bonne !!» : vermine patriarcale!
« t’es chiante t’as tes règles? » :  vermine patriarcale!
« Enculé! Enculé! C’est pas un morceau de PD! » : vermine patriarcale!
« Faut pas l’prendre au premier degré!
« C’est un peu garçon manqué!»

Patriarcat, dernier verrou que t’as tant de mal à faire sauter!
T’es contre le racisme, et le capitalisme, et même l’enfermement,
tu peux le dénoncer,
mais la prison du GENRE, t’as toujours pas compris
que c’est l’Oppression aussi, que c’est l’Oppression aussi

On n’est pas raté, on est DéGENRéEs!
Et le prix à payer, on le connait, on est DéGENRéES.

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Questions à Béton

Quelques morceaux choisis de ce que dit Béton d’elle même,
quelques questions aussi…..


« Ce qui intéresse les acteurs de Béton ! c’est la diffusion des artistes
et des musiques peu médiatisées. On peut les écouter sur Radio-Béton, les
découvrir sur scène au festival Aucard de Tours ou dans les
Concerts-Béton, mais il est toujours aussi difficile de se procurer les
disques.

Radio-Béton est perçue comme une station qui fait fi l’actualité. Mais si
l’actualité people, boursière ou sportive n’est pas son fort, lorsque la
radio s’intéresse a un événement social elle s’y consacre en entier. Le
droit au logement, le statut des intermittents du spectacle, le mouvement
des chômeurs et la venue du pape à Tours sont des sujets sur lesquels
l’ensemble de l’équipe s’est totalement investie. En septembre 1996,
Jean-Paul II passe trois jours à Tours dans le cadre de sa tournée
française, un événement ultra-médiatisé. Radio-Béton le fête à sa manière
et décide d’accueillir dans ses studios les catholiques homosexuels, les
catholiques qui ne sont pas en phase avec les idées du pape et tous ceux à
qui on a retiré la parole lors de sa venue. »
En mars 1998 Bruno Mégret du Front National se rend à Tours pour y faire
campagne. Considéré comme dangereux par Béton ! (comme en 1995 lors de la
venue de Jean-Marie Le Pen), une autre campagne (d’information) est lancée
sur les ondes pour contrer les idées de ce parti et motiver les auditeurs
à rejoindre la manifestation organisée par un collectif de militants. Ce
qui vaut à Radio-Béton une première menace verbale de la part du
responsable du FN d’Indre-et-Loire lors du meeting. Ce qui n’inquiète
aucunement l’association qui continuera à affirmer ce qu’elle veut, où
elle l’entend, avec qui elle le désire. »

Jusque là tout va bien : Béton serait une radio, qui au travers de ses
activités culturelles, se positionne politiquement, et n’accepte pas tout,
au nom de la liberté d’expression….
Aucard, en 2012 programme Orelsan….Béton diffuse et « soutient » des
textes véhiculant des représentations sexistes et patriarcales. Les
réactions, à cette programmation ne sont pas diffusées, le débat n’a pas
lieu.

LES CHOIX DE PROGRAMMATION
« Radio-Béton, n’ayant aucune contrainte commerciale, se permet de
diffuser des artistes peu connus, des autoproductions, sur tous supports
(CD, Vinyls, MP3), sans pour autant dénigrer les artistes à plus forte
audience.
L’oreille est le seul critère de sélection. »

Béton ! Qu’as tu entendu chez Orelsan que nos oreilles n’auraient pas
saisi et, qui expliquerait que tu l’invites sur ton festival ?

« Le 21 juin 1986, Radio-Béton décide d’organiser son premier festival sur
l’île Aucard, en plein centre de Tours, à la suite de son interdiction
d’émission. 12 groupes pendant 12 heures et pour un budget de 12 000F.
Depuis, tous les ans, dans la dernière quinzaine du mois de juin, Aucard
de Tours contente la jeunesse de la région tourangelle. Au fil des ans le
festival a évolué et s’est développé de manière considérable. Ainsi,
plusieurs noms lui ont été attribués avant de trouver son nom actuel en
1990 : Le rappel du 18 juin en 1988, Bleu Blanc Rock en 1989…
1988 c’est aussi l’année où le festival décide d’investir la rue. La
formule des Apérocks est lancée. Des groupes locaux jouent à la terrasse
des bars et le public tourangeau découvre les talents du cru.
Autres Tourangeaux, les habitants de la prison Henri-Martin. Durant cinq
ans, des concerts y sont organisés et rencontrent un vif succès. Une
opération qui hélas n’est plus reconduite, les autorités carcérales
considérant qu’il ne faut pas habituer les détenus.
L’association Radio-Béton a beau être organisatrice de concerts depuis
plus de dix ans, elle ne reçoit aucune aide financière de qui que ce soit
pour cette action menée toute l’année. Au contraire des salles de
spectacles, un organisateur qui n’a pas de lieu n’est pas censé être
soutenu. Les charges sont pourtant bien réelles : téléphone,
administratif, personnel, locations de salles, de matériel, etc. Malgré
cela Béton ! s’entête à faire des concerts à des prix les plus bas
possible. »

Béton, te réjouis tu  à l’idée que le public du mythique chapiteau
d’Aucard chante en cadence « sale pute » ou « mets toi les doigts, lèche
moi les noix » , « c’est ma chérie, le meilleur rapport qualité-prix »en
plein cœur de ton festival ?
Te réjouis tu d’entendre les enfants, filles, répondre « Miaouuuuu » quand
Orelsan demande « Y’a Des Chattes dans la salles »?

Une dernière question : Aurais tu programmé un « artiste » dont le titre
polémique qui lui a permis de vendre tant de disques et de passer sur
toutes les ondes, se serait intitulé,« sale juif », « sale arabe », « sale
racaille », « sale détenu »……… ? C’est pas pareil ?

POURQUOI?
Un pavé dans la soupe? Tu parles!
Patriarcat partout,
Alternative nulle part

Des Sales pUTES ET DES PédéS de Tours

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Resistons ensemble


Tours, le 17 avril, Ginette R., présidente du DAL de Tours s’est
faite convoquée au commissariat central, après plusieurs semaines de
harcèlement téléphonique par les flics, pour qu’elle collabore plus
activement avec eux, qu’elle leur balance des informations sur les
« anarchistes », « fouteurs de trouble », « parasites ». Ginette a toujours
refusé, mais elle s’est rendue à son rendez vous au comico et a pu
enregistrer les flics, lui dire qu’ils pouvaient la pistonner pour un
boulot. Mieux encore, ils lui ont dit qu’elle pourrait récupérer son
plus jeune fils, placé par l’ASE (après qu’elle fut hospitalisée pour
une longue durée qui lui fit perdre son logement) si elle donnait les
renseignement demandés. Mais Gigi c’est pas une balance! Les flics de
Tours eux, c’est bien des pourritures en revanche.
Le détail dans le canard enchaîné du 6 juin 2012.

LISTE DE DISCUSSION resistons_ensemble@rezo.net

Pour consulter le site: http://resistons.lautre.net/

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