[Les homophobes se réincarneront en Lesbiennes Noires Sans Papier] Parce que nous en sommes…


Parce que nous en sommes…

Mariage, mariage : Le mariage pour tou-tes reconnaî­tra aux homos le
droit de fonder une famille res­pec­ta­ble de bons citoyens, sur le même
modèle que les hété­ros. Nous vou­lons avoir le droit au mariage, même si
c’est pour ne pas s’en servir.

Se marier c’est quoi ? Intégrer une ins­ti­tu­tion sym­bo­li­que forte,
sacrée pour cer­tain-es.
Un lieu d’enfer­me­ment, de tra­vail pour les femmes.
Créer une soli­da­rité économique pri­vi­lé­giée entre conjoint-es et
des­cen­dant-es.
Officialiser une vie com­mune aux yeux de l’État.
Avoir un statut juri­di­que pro­tec­teur.
Théoriquement ça donne une citoyen­neté pre­mière classe. Concrètement, ça
parle de vie, de mort, de papiers, de sous, de place dans la société, de
qui on aime, de com­ment on baise et com­ment on gère tout ça.

Les homo­pho­bes disent des choses tou­jours plus vio­len­tes, stu­pi­des
et dan­ge­reu­ses depuis des semai­nes. Plusieurs manifs anti-mariage ont
vu des vio­len­ces contre des LGBT et des fémi­nis­tes qui pro­tes­taient.
La pro­pa­gande homo­phobe déferle et fait des dom­ma­ges dans les média et
dans les vies des per­son­nes concer­nées. Au choix, on nous prend pour des
mineur-es, des autres bizar­res ou des non-humain-es.

On nous prend pour des mineur-es : on ferait un caprice quand on veut
élever un enfant, parce qu’on n’en serait pas capa­ble, on pour­rait les
trau­ma­ti­ser. On ne serait pas digne de trans­met­tre des héri­ta­ges
dans les mêmes condi­tions que les famil­les tra­di­tion­nel­les, comme si
on ne pou­vait pas gérer notre mémoire et notre argent. Puis, ce qu’on veut
ce serait stu­pide, nos reven­di­ca­tions ne seraient pas légi­ti­mes.
Pourtant, nous trans, goui­nes, pédés sommes des êtres majeurs,
res­pon­sa­bles de nos vies et de nos choix.

On nous prend pour des mineur-es :On nous traite comme des Autres : c’est une spé­cia­lité de l’égalité à
la façon-révo­lu­tion-fran­çaise. On est tous égaux mais avec des
res­tric­tions parce qu’on est goui­nes, pédés, trans, fémi­nis­tes,
par­fois pas blanc-hes, des fois han­di­capé-es.

Finalement, on se trouve repoussé-es en marge de l’huma­nité. Nous
enten­dons dire que l’huma­nité, c’est l’hété­ro­sexua­lité. Puis, les
homo­pho­bes nous disent que nous n’avons pas choisi notre homo­sexua­lité,
que nous la subis­sons, telle une mala­die, une tare. À ce titre nous
sommes sujets au rejet, à la com­pas­sion ou à la tolé­rance. Nous sommes
ramené-es à un état d’inca­pa­cité face à des hété­ros qui seraient
plei­ne­ment humains et tota­le­ment capa­bles.

Alors à ces homo­pho­bes on répond que nous avons choisi d’être homos, en
tout cas nous avons choisi de le vivre bien et d’en être fier-es et
épanoui-es. Tout le monde sait ce que c’est que l’hété­ro­sexua­lité et il
n’y a de raison de s’la raconter ! Nous n’avons aucune raison de vou­loir
vous res­sem­bler ! C’est nous qui devrions vous tolé­rer.
Nous savons très bien que les homo­pho­bes n’ont jamais été capa­bles de
gérer les méfaits de leur modèle hétéro-tra­di­tion­nel-patriar­cal : les
mil­lions de femmes bat­tues et tuées par leurs maris, les mil­lions
d’inceste, la mal­trai­tance sur les enfants. Mentir aux enfants, c’est
leur dire que la famille c’est sacré, puis quel­ques années plus tard les
jeter à la rue ou les main­te­nir à bonne dis­tance lorsqu’ils sont pédés,
trans, goui­nes ou autres non-confor­mes. Alors, les hété­ros, qu’ils
s’occu­pent de résou­dre leurs pro­blè­mes, plutôt que d’atta­quer d’autres
formes d’orga­ni­sa­tion col­lec­tive et de les rendre illé­gi­ti­mes.

Aux pro mariage et au PS nous vou­lons dire : Le modèle hétéro ne nous
fait pas mouiller ! Cette loi est une arna­que. Le défer­le­ment
d’homo­pho­bie qu’occa­sionne le débat autour du mariage et de l’adop­tion
nous oblige à nous impli­quer pour un projet de loi qui ne cor­res­pond pas
à nos prio­ri­tés de luttes. Nous nous retrou­vons pro­jeté-es en avant,
alors que cette loi ne chan­gera pro­ba­ble­ment pas beau­coup nos vies
quo­ti­dien­nes.
Du chan­ge­ment à la mode socia­liste, c’est un peu les électrodes sans
l’électricité. Les socia­lis­tes se croient ouverts et pro­gres­sis­tes,
mais au vu de leurs décla­ra­tions publi­ques, ils se révè­lent réacs et
mani­pu­la­teurs. La pro­por­tion que prend ce débat est hal­lu­ci­nante.
On ne veut pas servir de cau­tion à la poli­ti­que civi­li­sa­trice du PS,
et en géné­ral des pays occi­den­taux. On veut nous fait croire que les
droits assu­rent notre égalité, que l’État pro­tège notre liberté et les
fron­tiè­res notre sécu­rité. Légiférer sur nos exis­ten­ces ne nous
inté­resse pas, les pos­si­bles ne doi­vent être déci­dés ni par l’État, ni
par le capi­ta­lisme.

Nous vou­lons inven­ter des formes d’allian­ces alter­na­ti­ves au modèle
fami­lial tra­di­tion­nel ou homo­pa­ren­tal, afin de garan­tir et
déve­lop­per nos formes de soli­da­ri­tés.
Par exem­ple, les soli­da­ri­tés finan­ciè­res envi­sa­gées uni­que­ment au
sein de cou­ples ou de famil­les ne nous convien­nent pas. « Cette morale
ne nous convient pas. L’héri­tage avec nous c’est foutu, y’en a plus ! »
Nous ima­gi­nons d’autres manière de répar­tir notre argent et de
trans­met­tre nos biens, au sein de réseaux de soli­da­ri­tés. Nos vies ont
à perdre d’être régen­tées par un État. Pour qu’elles soient celles que
nous dési­rons, nous ten­tons de contour­ner, de cher­cher des failles. Nos
vies sont plus folles, plus col­lec­ti­ves : on tente de tra­vailler le
moins pos­si­ble, de récu­pé­rer le plus pos­si­ble, les clés de nos
mai­sons sont sous le paillas­son, les repas sont par­ta­gés, mais quand on
sort dans la rue on est trop sou­vent maté-es. Ça nous donne envie de nous
marier à quatre, d’adop­ter nos ami-es, d’avoir six réfé­rent-es pour nos
enfants…

Nos formes d’orga­ni­sa­tion affi­ni­taire déran­gent. Elles sont per­çues
comme illé­gi­ti­mes, inexis­tan­tes, voire dan­ge­reu­ses. Finalement
depuis Ménie Grégoire (« l’homo­sexua­lité ce dou­lou­reux pro­blème »,
1971), la société n’a pas beau­coup changé, les homo­sexuels sont tou­jours
une menace !

Pour des allian­ces sans condi­tions, sous toutes les formes pos­si­bles.

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[Liberté Pour TouTEs] Avec ou sans Papiers!


Autour de quelques vautours de la machine à expulser #1

Partout s’érigent des frontières qui font le tri entre celles et ceux qui
seront chassés et les autres : lors des contrôles dans les transports,
lors des rafles policières dans les rues, aux guichets d’agences d’intérim
ou de banques qui les balancent aux flics.

Partout se dressent des entreprises qui s’enrichissent sur ces expulsions
: des compagnies aériennes transportent les sans-papiers retenus, des
hôtels servent de prison, des associations aident les flics à gérer
proprement
les expulsions dans les centres de rétention, des entreprises fournissent
la bouffe, des multinationales du BTP construisent et modernisent ces
camps.

Cette brochure – la première d’une série autour de quelques vautours de la
machine à expulser – se veut une petite contribution à la lutte contre les
frontières et l’enfermement.

Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers !

brochure téléchargeable :
http://infokiosques.net/IMG/pdf/La-Croix-Rouge-collabore-aux-expulsions-cahier.pdf

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Le tram-tram quotidien arrive (encore !) à Paris

http://www.non-fides.fr/?Le-tram-tram-quotidien-arrive

Il transporte avec lui son lot de contrôle et de répression

  En solidarité avec la ZAD, contre le Grand Paris et son monde. Ce samedi
15 décembre aux alentours de midi, des chaussettes remplies de riz ou de
sable se sont retrouvées enroulées aux catenaires du tramway T3 en deux
points du parcours. Des tracts volants ont aussi apparu à divers endroits
sur le boulevard. L’efficacité de cette technique n’étant pas avérée, à
chacun-e de faire preuve d’imagination la prochaine fois.
Ci joint, le tract :

Avec l’inauguration de ce tronçon de tramway, un nouveau pas vers le projet
mégalo du grand paris est franchi. Quand la métropole change de décor, ça
s’appelle la rénovation urbaine. Des logements « sociaux » pour riches sont
construits, les campements sauvages sous le périph’ sont démolis et les
habitant.es pourchassé.es <http://xn--pourchass-j4a.es> ou
expulsé.es<http://xn--expuls-gva.es>,
les prostituées sont harcelées et refoulées vers des zones sans cesse plus
hostiles, les dispositifs anti-SDF et anti-biffins se multiplient… les
indésirables sont repoussé.e.s toujours plus loin des centres-villes, voire
raflé.e.s et déporté.e.s. Cette traque s’accompagne d’un contrôle accentué
des faits et déplacements de chacun.e par le biais des caméras de
vidéo-surveillances, puces rfid dans les cartes de transports, et autres
milices privées (RATP sûreté, GPSR, GPIS, sécurité de la Mairie de Paris).
Le tram renforce ainsi les frontières existantes dans la ville.

Ce processus s’inscrit dans la volonté d’aseptisation de la vie, de
normalisation du quotidien. La délimitation des déplacements conforte
chacun.e dans un ensemble de gestes voués à assurer le transit entre les
différents lieux consacrés. Du travail à la préfecture, du nouveau cinéma
au fond de son lit, du centre commercial à la taule. Le territoire se voit
quadrillé d’arrêts, les lieux autres ne sont que passage : circulez, c’est
la fin du voyage ! Les transports en commun sont autant de check-points qui
traquent, fichent et contiennent des individus réduits à l’état de flux
rentables, mobiles et efficaces. Ils révèlent ce qu’est, de fait, la
ville : une prison à ciel ouvert.

Le tramway ne peut donc être dissocié de l’ordre social qu’il impose, des
centrales nucléaires nécessaires à son fonctionnement, des entreprises qui
exploitent pour son élaboration (Colas du groupe Bouygues pour les rails,
Alstom pour les Trams). C’est également Alstom qui construit les TGV pour
la ligne Lyon-Turin, un autre projet au service du profit, du contrôle et
du pouvoir.
Des projets comme ça il y en a des tas : l’aéroport de
Notre-Dame-des-Landes, le tram-train Nantes-St-Nazaire, les nouvelles
centrales nucléaires, les nouvelles prisons… Ces projets participent au
parfait fonctionnement du meilleur des mondes, ils y sont utiles.
Simultanément, celles et ceux qui refusent l’exploitation et le contrôle
s’organisent un peu partout pour lutter contre ces aménagements. De
l’occupation de la ZAD contre l’aéroport et son monde, aux sabotages,
actions et manifestations offensives dans le Val di Susa contre le TGV.
Sans oublier les travailleurs sans papiers qui ont tenu un piquet de grève
de plus de 100 jours sur le chantier du tram à Porte des Lilas pour obtenir
leur régularisation. Des histoires qui ne seront certainement pas à l’ordre
du jour de l’inauguration…

Chaque perturbation, peu importe son ampleur, a des effets immédiats sur
cette routine quotidienne qui, clairement, est celle du travail, de
l’économie, du contrôle et du pouvoir.

Par ce geste, il s’agit d’attaquer ce monde ainsi que ses grands et petits
projets, d’être un grain de sable qui enraye la machine, poussant vers son
déraillement.

Solidarité avec la ZAD, contre le grand paris et son monde

Repris de Indy Nantes.

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[La ZAD est partout!] Tract diffusé à Tours, manif du 15 décembre


La ZAD est morte vive la ZAD !!!!!!!!!!!

Du coté de la ZAD, ça défouraille quand il s’agit de défendre les
occupations contre les flics et ça construit le reste du temps…
Des comités de soutien se forment dans toute la fRance et dans de nombreux
endroits des attaques, des révoltes et des gestes de solidarité écorchent
la paix sociale.

Dans la lutte commune beaucoup remettent en cause le consensus citoyen,
leurs préjugés sur la violence, et découvrent des pistes pour subsister
autres que la soumission aux règles de l’état et du capitalisme. Les
points de vues se rencontrent échangent et évoluent, personne n’en sortira
indemne. C’est cela qui nous fait dire qu’il émane de la ZAD un fumet
révolutionnaire du meilleur goût.

Il faut toutefois comprendre que Notre-Dame-Des-Landes pour nous, c’est
comme ailleurs. La ZAD pourrait être un désert lunaire, et on voudrait y
construire des HLM ou une école qu’on se battrait contre avec la même rage
et la même détermination.
Parce qu’au final, la manière selon laquelle ils veulent aménager NDDL,
c’est la même que celle qui aménage notre quotidien.

C’est le quadrillage de l’espace par le pouvoir, la surveillance
constante, l’occupation des rues par des forces armées et l’apartheid
économique qui chaque fois que tu descends chercher des clopes te foutent
milles claques dans la gueule. Il est là le monde de l’aéroport, dans
l’atomisation sociale, dans le salariat, dans l’enferment des plus
récalcitrants, dans les « bavures » et les « accidents » du travail.

Et comme on aime bien le goût de la liberté et pas trop la puanteur du
contrôle, eh bien on lutte : des refus, des révoltes, quelques fuites et
quand c’est opportun on attaque. Le jour comme la nuit, seul ou à
plusieurs en scred ou noyés dans la foule ; les cibles sont pléthore il
n’y qu’à choisir sans attendre.

Car la servitude est un crime qui justifie tout les autres, il appartient
donc à chacun de propager la révolte sans attendre, pour en finir avec
cette société hiérarchisée et mortifère.

La ZAD est partout
Pour une société sans maîtres ni esclaves

Des amis de l’anarchie

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Prendre les oeufs des poules relève de l’exploitation animale


Hier, nous parlions de L214, qui mène campagne notamment pour que la
chaîne de distribution Monoprix stoppe de vendre des œufs de batterie.

Nous voulons parler justement de la question des œufs, qui revient de
 manière récurrente comme source de critique du véganisme. L’idée
formulée à l’encontre du véganisme est en effet parfois la suivante :
a) les poules pondent des œufs de manière régulière ;

b) si les poules n’ont pas rencontré de coqs auparavant et eu des rapports sexuels,
alors les œufs pondus ne sont pas fécondés ;

c) par conséquent, il n’y aurait pas de dommage pour la poule à
prendre son œuf qui, de toutes manières, ne servirait à rien sinon.

Cela est faux de bout en bout, voici pourquoi. En fait, la raison est
très simple, et semble échapper aux personnes critiquant le véganisme
en prétextant que les œufs ce serait « moral », « naturel », etc.

Cette raison, c’est que les poules… sont des oiseaux. Et par
conséquent, les poules savent voler. Cela signifie que, nécessairement,
pour utiliser des poules « pondeuses », il y a deux alternatives :
a) les mutiler ;
b) les enfermer.

Il est évident ici que ces deux méthodes, incontournables pour
« conserver » des poules « pondeuses » (sans qu’elles ne s’enfuient),
relèvent absolument de l’exploitation animale.

On ne peut pas dire que quelque chose est « naturel » et « indolore »
alors que la poule est placée dans un environnement décidé par l’être
humain pour son propre intérêt. Et ne parlons pas de la mutilation,
pratique courante chez les éleveurs « amateurs », c’est-à-dire ceux
qu’il faut appeler des petits capitalistes s’appuyant sur l’exploitation
animale.

Voici justement la définition donnée par Wikipédia de ce qu’on appelle l’éjointage.
L’éjointage est une pratique qui consiste à couper les
rémiges des oiseaux, voire le bout de l’aile, afin de les empêcher de
voler.
Les éleveurs de volailles domestiques (pintades, canards, oies…)
utilisent cette technique pour empêcher les oiseaux de s’échapper. Cette
pratique est également utilisée pour la chasse aux gibiers d’eau : un
canard d’élevage est lâché au centre d’un plan d’eau, afin d’attirer les
canards sauvages, tandis que les chasseurs restent à l’affût.
L’éjointage se pratique sur les oisillons de moins d’une semaine sans
quoi l’hémorragie est importante. Il faut amputer l’oisillon au niveau
du métacarpe ce qui le rend définitivement incapable de voler une fois
adulte.
En France, cette pratique a été interdite pour les appelants [animaux
utilisés par les chasseurs pour en attirer d’autres – NDLR] depuis
décembre 2005 par le Conseil d’État en s’appuyant sur l’article 8 de la
directive oiseaux qui interdit la mutilation d’oiseaux.
Cette décision fait suite à l’arrêt du 16 avril 1999 de la même cour
annulant une circulaire de l’Office national de la chasse et de la faune
sauvage qui autorisait l’éjointage des appelants et la chasse de nuit.
Seule la taille des rémiges, qui doit être renouvelée après chaque mue,
est jugée compatible avec la directive Oiseaux.

On notera bien entendu que « l’éjointage » – un horrible terme
« technique » pour ce qui est en fait une mutilation – est pratiquée sur
les oisillons et les canetons, c’est-à-dire des bébés animaux !
Voici justement comment un site d’éleveurs présente cela :
En pratique, on tient le jeune oiseau dans le creux de la
main, tout en saisissant l’aile à amputer entre le pouce et l’index de
manière à effectuer un effet garrot. De l’autre main, on sectionne
l’aile d’une manière franche et rapide.

Cette « manière franche et rapide » fait froid dans le dos.
Comme fait froid dans le dos l’hypocrisie des « petits producteurs »,
y compris « alternatifs » comme ceux installés dans le sud de la
France. Cela se veut opposé à la grande industrie et au capitalisme,
mais cela n’hésite pas à prendre un bébé oiseau pour le mutiler.
Ou bien à enfermer des animaux, les rendant captifs pour utiliser des œufs qui,
sinon, ne « serviraient » à rien…

Notons ici l’hypocrisie assez incroyable de comment un éleveur justifie cette
pratique :
Tout d’abord, c’est évident, pour
éviter de perdre des animaux. Pour la plupart, ces échappés mourront
dans un milieu inadapté et hostile. Ensuite, et c’est un aspect peut-être moins
connu, pour éviter d‘introduire dans la nature des animaux exotiques.

Le même éleveur, de manière hallucinante, explique au sujet de « l’éjointage » :
Les avis divergent la plupart des éleveurs conseillent de le faire à l‘âge de 10-15
jours. Je considère qu’il est préférable de pratiquer l’éjointage à la sortie de
l’incubation. Les animaux ne sont manipulés qu‘une fois et, à cet âge, ils ne
sentent rien et ne saignent pas.

Il est ici dit explicitement qu’un bébé oiseau ne sent rien ! Il faut
avoir ici atteint le fond du fond du rejet complet de la réalité pour
oser expliquer une chose pareille.

On peut lire, toujours du même éleveur, cette explication qui fait froid dans le dos…
Certains conseillent toute une panoplie : rasoir,
bistouri électrique, fil électrique chauffant, etc. Il existe même dans
le commerce des outils spéciaux. Personnellement, j’utilise une paire de
ciseaux tout à fait ordinaire.

A LTD, nous pensons que l’humanité peut dépasser le stade où elle en
est à utiliser un rasoir ou un bistouri électrique pour mutiler un
oisillon… Qu’elle peut au contraire admirer cet oisillon, et protéger la
vie sur toute la planète, parce qu’elle peut disposer de la
compréhension de cette réalité.

Cependant, ce n’est pas tout. Il existe des moyens de contourner
l’éjointage, car l’exploitation animale considère que cela coûte cher.
Pour cela, sont utilisées les méthodes suivantes :
a) utiliser des grillages pour empêcher les oiseaux de s’enfuir
b) pratiquer une sélection afin que les animaux soient dans
l’incapacité de voler en raison de surpoids, d’un problème génétique,
etc.
c) tailler (deux fois par an) les plumes d’une aile, afin de déséquilibrer toute
tentative de vol.

Cela signifie que même la petite exploitation animale qui n’utilise
pas l’éjointage a intégré cette démarche de manière industrielle en
faisant en sorte que son résultat soit là dès le départ !

L’exploitation de poules pondeuses va forcément de pair avec
l’enfermement et / ou la mutilation et / ou la sélection selon des
critères d’utilité décidés par l’exploitation animale.

Voilà la simple réalité ; appeler à consommer des œufs bio, c’est
clairement participer à l’exploitation animale. La réalité présentée
dans l’excellent film Chicken Run est ce qu’elle est : un enfermement,
un emprisonnement, l’exploitation, la mort !
http://laterredabord.fr/http://laterredabord.fr/articles3/exploitation.html

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[Nos désirs sont désordre]: Zap « débat » de l’Entente parlementaire pour la famill

Zap « débat » de l’Entente parlementaire pour la famille

Nous sommes des individu-e-s transpédégouines, féministes, antifacistes et nous
sommes en colère.

Nos vies et nos identités nous appartiennent, vous n’avez aucune
légitimité à intervenir, à débattre, à donner votre avis sur ce qui nous
concerne.

Aujourd’hui, des centaines de milliers de personnes homosexuelles
vivent en couple, plus de 40 000 enfants vivent dans des familles
homoparentales. Nous ne sommes pas « une menace à venir », nous existons
depuis toujours, et nous ne vous laisserons pas vous réapproprier nos
vies.

Cet acte n’est rien d’autre que de l’homophobie déguisée en débat
démocratique. Comment pouvez-vous d’ailleurs parler de démocratie en
maintenant des individus et des familles dans une situation de citoyens
de seconde zone ?

Vous n’avez aucun droit de débattre de nos vies, pas plus que vous n’avez le droit
de parler des autres minorités à leur place.

Vous dîtes aujourd’hui vouloir protéger les enfants mais qui les
protégera de votre homophobie ? Qui sera là quand, exclu de vos foyers
parce qu’homosexuel.le.s ou trans vous ne voudrez plus les voir ?

Votre homophobie tuera vos enfants comme elle en tue des milliers chaque année.

Vous avez peur d’un changement de civilisation ? Qui voudrait garder
celle que l’on connaît, qui cautionne et justifie sexisme, racisme, homo
et transphobie depuis des millénaires.

Votre civilisation c’est comme votre avis …On n’en veut pas !

A propos du mariage… Nous revendiquons NOS droits légitimes pas VOTRE avis.

Lundi 10 décembre 2012 à Rennes au Triangle
http://www.rennes-info.org/Zap-debat-de-l-Entente

 

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[Lâchez nous la chatte, Léchez nous tranquilles] Vive la thechnologie

Puce(l)age des
saoudiennes<http://lespostiers.fr/2012/11/27/pucelage-des-saoudiennes/>

*Interdites de conduite ou de sortie seules, [les Saoudiennes] sont
maintenant « tracées » lors de leurs voyages.*

C’est la surveillance poussée à l’extrême. Privées du droit de conduire et
de voyager sans autorisation, *les Saoudiennes sont désormais soumises à
une nouvelle mesure de contrôle avec un système électronique* mis en place
par les autorités. Il vise à avertir leur famille dès qu’elles quittent le
royaume.

*Un SMS pour avertir le « gardien »*

Depuis la semaine dernière, *le « gardien » de la femme saoudienne* –
comprenez le père, l’époux, le frère ou encore le tuteur – *reçoit sur son
téléphone un message SMS l’informant que la femme placée sous sa garde
légale a franchi les frontières du royaume, même si elle voyage en sa
compagnie.*

C’est la militante Manal al-Chérif, icône de la campagne pour obtenir le
droit des femmes à conduire qui a relayé l’information sur Twitter, après
avoir été alertée par un couple. L’époux, qui voyageait pourtant en
compagnie de sa femme, a reçu un message par SMS des services de
l’émigration, l’informant que son épouse « avait quitté l’aéroport
international de Ryad ».

*Les femmes à « l’état d’esclavage »*

« Les autorités ont recours à la technologie pour surveiller les femmes »,
déplore la romancière et éditorialiste Badriya al-Bichr, dénonçant « l’état
d’esclavage dans lequel est maintenue la femme saoudienne ». Les femmes
n’ont pas, actuellement, le droit de quitter le royaume sans une
autorisation de leur « gardien », qui peut être son propre fils pour une
veuve ou une divorcée, et doivent produire à l’aéroport ou aux frontières
du royaume une « feuille jaune » signée par ce dernier servant
d’autorisation de voyager.

Cette nouvelle décision a été violemment dénoncée sur Twitter, rare bulle
de liberté dans le royaume. « Qu’ils nous passent les menottes, tant qu’ils
y sont », affirme une internaute. *« Il ne reste plus qu’à équiper nos
femmes d’une puce électronique, pour qu’on puisse suivre tous leurs
déplacements! », ironise un homme*.

*Technologie et mentalité arriérée*

« C’est la technologie au service d’une mentalité arriérée. Ils veulent
garder les femmes prisonnières », estime de son côté Badriya al-Bichr, qui
a dénoncé dans ses romans l’état de servitude des Saoudiennes, estimant que
« le gouvernement ferait mieux de s’occuper des femmes soumises à la
violence familiale ».

Le royaume, qui applique une interprétation rigoriste de l’islam, est le
seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de conduire. Des
militantes avaient lancé en juin 2011 une campagne pour braver cette
interdiction, et avaient adressé une pétition au roi, mais sans obtenir
gain de cause.

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[Auxiette Tu Pues] 200 000 boules pour surveiller les médias sociaux


NDDL : le lobbying pro-aéroport déploie ses ailes dans les médias sociaux
Et dans la presse

Le Syndicat Mixte Aéroportuaire, situé à l’Hôtel de la Région de Nantes,
vient de lancer un appel d’offres. Son objet ? Implanter une tour de
contrôle sur les médias sociaux et de la presse sur l’épineux sujet de
Notre-Dame-des-Landes (NDDL). Un projet largement contesté aussi bien à
NDDL que sur Internet.

C’est Presse Océan qui a signalé l’existence de ce marché, nous en
publions ci-dessous l’une des principales pièces constitutives :
Marché de lobbying presse et média sociaux NDDL
L’appel comporte deux volets. L’un visant les médias sociaux, l’autre la
presse. Dans tous les cas, les deux prestataires qui remporteront ce
marché « devront prendre en compte l’actualité de la réalisation de la
future plateforme aéroportuaire du Grand Ouest » et « promouvoir la
réalisation de l’Aéroport au niveau des institutions et pouvoirs publics,
des réseaux d’influence et des médias à l’échelle nationale et européenne
».

Les chefs de ligne pour cette opération de lobbying seront le directeur
général et surtout Jacques Auxiette, président PS de la région et
président du Syndicat. Nos prestataires « seront [aussi] en rapport
également avec les élus, les Cabinets et les Directions générales des
Services des membres financeurs du Syndicat Mixte » indique le document.
Mission de lobbying sur les réseaux sociaux

Le chantier d’influence sur les médias s’annonce ambitieux puisqu’ « afin
de réaliser ces prestations, les prestataires devront livrer l’ensemble
des outils de communication nécessaires à la mission de lobbying : notes
de synthèse et notes techniques, argumentaires, montages de réunions et
rencontres etc. » Des réunions de coordination et de concertation
éviteront les crashs afin que « cette collaboration se passe dans les
meilleures conditions ».

Sur les réseaux sociaux, tout sera fait pour promouvoir l’aéroport et
donc, en creux, disqualifier les contestations. « Cette stratégie de
lobbying et d’influence devra être efficace et opérationnelle » exige le
Syndicat Mixte qui réclame des plans d’actions adaptées « pour expliciter
les différentes phases de réalisation de la plateforme aéroportuaire ainsi
que les impacts socio-économique et spatial de cet équipement sur le
développement des territoires concernés. »
Fidéliser les intervenants, les décideurs, les relais, les alliés

Veille « on line » « action rapide sur les médias sociaux » sont au
programme de ce plan de vol. Ce n’est pas tout : le Syndicat Mixte
Aéroportuaire réclame « l’animation d’un dispositif type « community
management » en identifiant et fidélisant les intervenants, les décideurs,
les relais et alliés ». Bref, faire du bruit sur le tarmac des réseaux
sociaux, mais uniquement pour fleurir le futur chantier de l’aéroport.

En coulisse, l’ode à l’aéroport laisser place à la sécheresse des tableaux
Excel de haut vol : « le prestataire devra réaliser et alimenter un
tableau de bord de suivi des réseaux sociaux et de l’e-réputation de
l’aéroport ».Ce n’est pas tout, « il devra, en outre, rendre compte de son
activité, le prestataire devra rédiger et transmettre un rapport écrit
mensuel du travail effectué sur la base d’indicateurs validés par le
syndicat mixte. Ce rapport devra contenir a minima les actions
entreprises, des statistiques de fréquentation et une analyse qualitative
et servira au prestataire pour évaluer sa stratégie. Le prestataire devra
faire des propositions pour la recaler le cas échéant. Ponctuellement, le
prestataire pourra être amené à assurer une prestation de conseil et
d’accompagnement du syndicat mixte dans le développement de sa stratégie
de lobbying. »
Un noyau dur de supports et de journalistes prescripteurs

Mais ce n’est pas tout. Outre les Facebook et autre timeline Twitter, le
Syndicat Mixte veut également parfumer ses relations avec les
journalistes. Le prestataire devrait mener un plan stratégique similaire à
l’égard de la presse. Mais le Syndicat Mixte prend le soin de préciser que
cette stratégie portera sur différents points. Par exemple, il s’agira d’
« identifier et fidéliser un « noyau dur » de supports et journalistes
prescripteurs », le tout ponctué de « rendez-vous informels avec ces
personnes ».

Le prestataire ne devra pas oublier de « transmettre au Syndicat Mixte les
éventuelles opportunités de communication et proposer les actions presse
adéquates » ni « recenser les sujets susceptibles d’intéresser les
journalistes, pointer les accroches et angles pertinents pour chaque
événement ou actualité dans lesquels le Syndicat Mixte peut être impliqué.
»

Plus classiquement, le marché attend « un « press book » « des retombées
presse, la préparation d’ émissions et interviews », des « conférences de
presse » ou que soit assurée « une veille des retombées presse en rapport
avec les objectifs cités plus haut permettant les ajustements et les
évolutions nécessaires en fonction des résultats obtenus. »

« Ce plan sera validé par le syndicat mixte ». Nos heureux confrères
seront ravis de savoir que ce syndicat compte « organiser l’ensemble des
actions en direction des journalistes ciblés (conférences de presse,
voyages de presse, rendez-vous individuels). » Bien entendu, « le syndicat
mixte se chargera des frais techniques (salles, transport, hébergement…
des journalistes) au vu des devis fournis par le prestataire. »

L’élaboration d’une stratégie de lobbying et la mise en oeuvre dans les
médias sociaux sera facturée entre 50 000 et 120 000 euros HT sur deux
ans. Pour la partie « stratégie presse », le Syndicat va mettre sur la
table pour la même période entre 20 000 € et 70 000  euros HT. Le prix à
payer pour implanter une tour de contrôle dans les médias et réseaux
sociaux.

http://www.pcinpact.com/news/76092-nddl-lobbying-pro-aeroport-deploie-ses-ailes-dans-medias-sociaux.htm

Publié dans Control, Cybernétique, Liberté de circulation, Logement / Squat, ZAD | Marqué avec , | Commentaires fermés sur [Auxiette Tu Pues] 200 000 boules pour surveiller les médias sociaux

[Ne me libère pas, J’m’en charge] Hétéronation et politiquesracistes, islamophobes, sécuritaires et libérales


Bloc radical féministe et tpg à la manif LGBT
LE 16/12 : OSONS UNE LUTTE QUI EN SOIT UNE  CAR NOUS EN SOMMES !

Rejoignez le bloc contre l’instrumentalisation de nos identités et de nos
combats !

Nous, féministes, gouines, trans, bi-e-s, pédés, antifascistes,
psychiatrisé-e-s, séropos,asexuel-le-s, queers, anormaux-ales,
masochistes, poly(in)fidèles, hystériques, avortante-s, intersexes,
enculé-e-s, putes, travs, pornographes, et autres combattantes dénonçons
le regain de
respectabilité des discours des droites extrêmes, leur diffusion dans
les médias et leur influence sur les prises de décision politiques.
Plusieurs semaines que des groupes réactionnaires manifestent contre
l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples LGBT et déversent leur
homo-lesbo-transphobie dans plus de 70 villes en France.

Plusieurs semaines que des personnalités religieuses comme politiques
invoquent la sacrosainte « différence des sexes » pour refuser aux couples
LGBT, aux familles homoparentales et/outransparentales la reconnaissance
juridique de leur existence.

Plusieurs semaines que le gouvernement dit « socialiste » se mure dans un
silence complice quand il ne ménage pas explicitement la susceptibilité
des opposant-e-s  à l’égalité des droits. Ce n’est que lorsqu’ils émanent
d’une organisation musulmane (Union des Organisations Islamiques de
France) que ce gouvernement se prononce contre des propos homophobes, dans
la droite ligne étatique islamophobe en vigueur depuis des années.

Nous n’oublions pas que si nous nous battons encore aujourd’hui pour
l’égalité des droits c’est aussi parce que le P « S » au pouvoir il y a 13
ans,  déjà trop couard pour défendre réellement le PaCS en 1999, était
surtout trop homophobe pour ouvrir le mariage et la filiation aux couples
LGBT.

Ces atermoiements du gouvernement ne peuvent que nous rappeler toutes les
trahisons d’un parti qui se situe dans la continuité du gouvernement de
Nicolas Sarkozy.

Nous n’oublierons pas :
• l’enterrement du droit de vote des étrangers aux élections locales ;
• la limitation du nombre de régularisations alors que le gouvernement se
gargarise d’avoir élargi les critères ouvrant le droit au séjour ;
• l’abandon du récépissé après contrôle d’identité ;
• les expulsions de Rroms plus effrénées encore qu’il y a deux ans.

Nous vomissons également le tout-répressif gouvernemental qui maintient
les lois sarkozystes sécuritaires et racistes, de l’interdiction de porter
le voile intégral au délit de racolage passif.

Nous dénonçons l’attitude du P « S » face au militantisme radical, qui à
Notre-Dame-des-Landes comme face à un groupe d’activistes transpédégouines
à Besançon, ne consiste plus qu’en des invectives et des fantasmes sur un
supposé « terrorisme ».

Si tant est que nous imaginions échapper au pire avec l’élection de
François Hollande, nous n’avons aujourd’hui plus aucune illusion.
À l’heure où, comme à son habitude, le P «S » tâtonne, recule et rame, les
principales organisations LGBT font preuve d’une naïveté complaisante et
consternante, incapables de s’insurger contre ces méthodes réchauffées.

Permettre aux plus respectables des gays et des lesbiennes de gravir un
échelon sur l’escalier de l’hétéronation constitue pour le P « S » un
moyen de masquer les effets de ses politiques racistes, islamophobes,
sécuritaires et libérales, y compris au sein de nos communautés.

Ne soyons pas dupes : les discours intégrationnistes portés par ces
associations, et inlassablement répétés par une InterLGBT rêvant de nous
endormir, promeuvent un modèle de « citoyenneté » vichyste et un idéal de
vie ultranormé.
Leur combat pour le mariage et l’adoption s’adresse en réalité aux
homocitoyen-ne-s français-e-s, en couple, fidèles, porteur-euse-s d’un
projet de parentalité à deux,  et payant des impôts.

En faire l’alpha et l’oméga de la lutte contre l’homophobie et contre
toutes les inégalités  dans le monde, c’est se désolidariser complètement
des autres minorisé-e-s,sans-droits, précarisé-e-s et criminalisé-e-s.
Nous constatons que les associations LGBT mainstream se targuent
aujourd’hui d’avoir toujours lutté contre les « discriminations », alors
même que :

• elles puisent dans l’imagerie nationaliste la plus vomitive, cherchant à
draper la « fierté LGBT » dans les plus beaux atours du patriotisme
franco-citoyen ;

• elles gardent un silence complice depuis toutes ces années sur les
dégâts des politiques de répression des travailleur-euse-s du sexe ;
• elles cautionnent le racisme et l’islamophobie d’État, comme a pu le
démontrer le refus de l’interLGBT d’intégrer HM2F (Homosexuel-le-s
musulman-es de France) sous des prétextes fallacieux ;

– elles font preuve d’une transphobie et d’un cis-sexisme brutaux et
ordinaires, en refusant systématiquement d’inclure des questions trans et
bi dans leur agenda exclusivement centré sur les doléances gays et
lesbiennes ;

– elles refusent d’inclure la lutte contre le sida dans leurs
revendications, arguant que se montrer solidaires des trans, gouines,
bi-e-s et pédés séropositif-ve-s serait trop « stigmatisant ».

Nous ne débattrons plus pour obtenir des droits qui nous reviennent. Nous
ne cautionnerons pas un discours homonationaliste et autocentré. Nous ne
laisserons plus le P « S » nous faire miroiter une loi a minima. Nous
refusons de voir ces droits se négocier sur fond de politiques droitières
et de discours faisant la part belle à la « citoyenneté » au nationalisme.

REJOIGNEZ-NOUS
 POUR FORMER UN BLOC INCLUSIF DANS LA MARCHE POUR L’ÉGALITÉ, le samedi
15 décembre, à 14h, à la fontaine des réformés [Marseille].
Marseille Infos Autonomes, 12 décembre 2012

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[Thanks for the future] Nouvelles procès

Jeudi 13 décembre le squat Thanks for the future au 244 rue Auuste Chevalier à Tours passait en procès. Une vingtaine de personnes étaient présentes.

Bien plus qu’une question de gagner du temps , il s’agissait aussi de sauvegarder nos espaces de libertés.

Le délibéré du procès est attendu pour le 24 janvier 2013.

[Prise de parole ] lors de la déambulation du Mardi 11 décembre

Des maisons , des places, des terrains ou des sous sol qui sont déserts
Des gens qui désertent aussi leurs maisons, leurs boulots, leurs étude ,ou leurs solitudes.

On en a rencontré, on en a discuté des heures durant, parfois même fois écrit des textes …
On est donc pas si isolé que ça au final.

Aujourd’hui, à la veille d’une nouvelle année Thanks for the Future est à un croisement.
En choisissant de vivre dans une enclave artistique et de vivre selon nos désirs nous savons que nous payons chèr notre liberté.
Nous finissons l’année en état de siège.

Les figures politiques et culturelles ont laissées entendre que nous étions des parasites prêts à tout pour détruire le travail si consensuel des artistes. Malgré cela nous continuons de  créer des espaces collectifs de rencontre et de partage.

Il y aurait ainsi d’un coté ceux qui organisent des concerts ou de l’ »arts triste »
et ceux qui habillés en noir n’attendent que la confrontation et la violence?

Il n’y a pas que des squatteurs à la maison Thanks for the future
Il y a un groupe de personnes créatives et pleine de ressources.
Qui vivent contres les mégas projets et pour construire leurs envies  et leurs désirs dans lesquelles chacun et chacune peut y participer.
D’autres n’ont pas à se justifier de cette façon.
Pourquoi y aurai t il de la place pour un opéra mais pas pour une scène punk?
Pourquoi y aurait-il de la places pour les agents immobiliers? Alors que personnes ne peut se permettre d’acheter leurs maisons.
Pourquoi y a t il la place pour une friche artistique mais pas pour un squat politique. ?

Parce qu’ils s’invitent chez nous, et qu’ils viennent pour tout détruire…
Nous avons décidé de nous inviter à notre tour, dans leurs espaces…
Merci pour ce futur mais on a déjà notre présent

Bonne année

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