[Flics, porcs, assassins] Dérives – docu

Capture du 2013-03-22 15:18:09
Il y a trois sortes de violences. La première, mère de toutes les autres
est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les
dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et
lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.

La seconde est la violence révolutionnaire qui naît de la volonté d’abolir
la première.

La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la
seconde, en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première
violence, celle qui engendre toutes les autres.

Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en
feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la
tue. »

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Grèce : lettre ouverte au peuple français après la visite de F. Hollande

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« Les tyrans ont toujours quelque ombre de vertu. Ils soutiennent les lois
avant de les abattre. » Voltaire, Catilina, acte I, scène 5.

Français, nos frères !

Le 19 février 2013, votre président, François Hollande, s’est rendu dans
notre capitale Athènes. « Notre message envers la Grèce est un message
d’amitié profonde, de soutien, de confiance et de croissance » : voilà ce
qu’a dit votre président. Avant d’appeler les entreprises françaises à
investir dans la terre et l’eau.

François Hollande et Antonis Samaras (Premier ministre grec) parlent «
d’investissements » dans le domaine de la gestion des ressources en eau de
la Grèce, ressources naturelles protégées par la Constitution grecque, qui
n’appartiennent à personne d’entre nous, ni même au Premier ministre qui
veut en faire commerce.

Nous connaissons très bien votre combat pour la protection des biens
publics et sociaux et votre sensibilisation au sujet de la gestion de
l’eau. Après des dizaines d’années de gestion privée de l’eau, et bien que
Suez et Veolia, les deux grandes multinationales de l’eau, aient des
intérêts français, les villes de Paris, Brest, Varages, Durance-Lubéron,
Castres, Cherbourg, Toulouse et d’autres, se sont battues et ont obtenu
que la gestion de l’eau redevienne publique. Ces villes ont agi ainsi
après avoir vécu les conséquences de la commercialisation de l’eau, la
montée vertigineuse des prix, l’accès inégal aux services hydrauliques, la
baisse des investissements dans l’entretien du réseau, et les pratiques
monopolistiques.

Même si en Grèce les citoyens ont oublié les temps lointains de 1925,
quand l’eau d’Athènes était aux mains de l’entreprise américaine Ulen,
nous les plus jeunes avons étudié et réfléchi à cette question, et nous
partageons des inquiétudes similaires aux vôtres concernant la
privatisation à venir des Compagnies des eaux ΕΥΑΘ et
ΕΥΔΑΠ (compagnies de gestion de l’eau à Athènes
et Thessalonique), et de nombreux autres services municipaux selon les
bruits qui courent.

Notre inquiétude grandit et se transforme en colère quand nous lisons la
réponse du commissaire européen Olli Rhen aux organisations de la société
civile, qui confirme que la Commission européenne promeut à dessein la
privatisation dans tous les pays qui bénéficient de plans de sauvetage.
Bien que cela soit totalement contraire à la Directive de neutralité
concernant la propriété ou la gestion privée ou publique des services de
l’eau [1], mais aussi contraire au Protocole concernant les Services
publics du Traité. Dans le même temps, la Commission et le gouvernement
grec font semblant d’ignorer que la Commission elle-même effectue une
recherche sur les pratiques monopolistiques de Suez, Veolia et Saur.

Dans notre pays qui se trouve au bord de la faillite et qui jour après
jour perd une partie de sa souveraineté et de son indépendance, où les
voix et protestations des citoyens contre le bradage colonialiste de ses
ressources naturelles sont noyées sous le dogme de la « tolérance zéro »,
le gouvernement grec – qui a escamoté le vote des Grecs pour « renégocier
» le mémorandum – considère qu’il est urgent de remplir ses caisses avec
tout ce qui peut se vendre. Il semble qu’il vende non seulement son
héritage, mais aussi une partie de son âme. Nous, les citoyens grecs, nous
retournons, humiliés, aux temps du protectorat, obligés de privatiser
notre eau – ce qui la rend chère et peu sûre.

Après l’impressionnant référendum italien pour l’eau, en 2011, le retour à
la gestion publique dans de nombreuses villes françaises, la
réglementation aux Pays-Bas en 2004 qui impose une gestion publique des
services de l’eau, et la protection de l’eau par la constitution
allemande, nous ne pouvons que nous demander : l’Union européenne nous
considère-t-elle encore comme des Européens ? Et nous sommes tristes,
justement parce que nous sommes Européens, non seulement pour nous, mais
parce que nous allons devenir contre notre volonté le cheval de Troie de
la marchandisation de l’eau partout en Europe. Nous savons que le peuple
français ne s’enrichira pas de l’activité des multinationales françaises
de l’eau, même si elle devait s’étendre jusqu’à la dernière de nos îles.
C’est pourquoi nous vous invitons à vous tenir à nos côtés. Nous ne
voulons pas de ces « investissements », qui signifient privatisation des
gains et socialisation des coûts. Ce qui conduira notre pays à s’endetter
jusqu’à la nuit des temps.

Nous voulons vous crier du fond de notre âme que la privatisation de
l’eau, en Grèce, est une question qui concerne tous les Européens, qui
depuis des années résistent vigoureusement à toute marchandisation des
services de l’eau. C’est un pas en arrière dans notre combat pour les
biens publics et pour la vie humaine. Pour nous tous, l’eau est plus qu’un
bien commun, c’est le symbole de la justice et de la liberté, un héritage
collectif que nous avons le devoir de protéger, pour le transmettre libre
et sûr à la génération future.

En conclusion, le destin de la Grèce est aussi le destin de l’Europe. Une
Europe qui se comporte en oligarchie anti-démocratique, installant une
féodalité du XXIe siècle d’un nouveau genre, où la prise de décision est
réservée aux lobbies.

Français, nos frères, nous les citoyens grecs, nous vous demandons d’être
à nos côtés dans le combat que nous menons pour une gestion démocratique
de nos ressources en eau, face à une troïka (FMI, Banque mondiale,
Commission européenne, ndlr), qui décide et ordonne, et un gouvernement
grec, qui n’est qu’aliéné, parfois de bon gré, aux directives du
mémorandum. L’heure est venue que nous donnions ensemble un nouveau
souffle à la devise liberté-égalité-fraternité.

On appelle démos (le peuple), ceux qui s’opposent au tyran. »

Thucydide (460-394 av. J.-C.).

Lire la suite :
http://www.okeanews.fr/grece-lettre-ouverte-au-peuple-francais-apres-la-visite-de-f-hollande-savegreekwater/#ixzz2OGEUtL2C

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[Conférences et remu-méninges] La semaine de l’Engrenage du 2 au 7 Avril

Plaquette semaine engrenage

L’Engrenage* vous propose une semaine de conférences gesticulées, de
stages et d’ateliers…

Du Mardi 2 au Dimanche 7 Avril *à Tours, Joué-lès-Tours, Saint Pierre des
Corps et La Riche…. Parlez en à vos familles, à vos médecins, votre
patron-e, votre coach, votre maraîcher.ère, vos élu.e.s, vos ennemi.e.s (et
vos ami.e.s!)

Et on n’est pas tout seul cette semaine-là à proposer de remuer nos
méninges et nos désirs politiques :

3 conférences gesticulées sont organisées par *InPACT37* dans le cadre
   des *Rendez-vous des agricultures alternatives *et avec l’aide de
   l’association des* Jardiniers Ambulants* :

Rurals ou la Convergence des Rustres, Hervé Chaplais, SCOP L’Engrenage,
Tours (37)

La princesse au petit pois, Marie Kerhuel, Association Biodivercity, Tours (37)

Paysans, Agriculteurs, Exploités agricoles, Lionel Barbot,
Paysan-gesticulant, Juvardeil (49)

– 1 conférence gesticulée est organisée avec D’ailleurs Nous Sommes
   d’Ici et La Belle Rouge :

Mes identités nationales, Pablo Seban, Coopérative du Vent Debout,
Toulouse (31)

  – 1 conférence gesticulée est organisée avec le Service Jeunesse de
   Saint Pierre des Corps :

L’entreprise médicale peut nuire à la santé, Jérémy Muccio,
Kinésithérapeute-gesticulant, Les Touches (44)*

  – 1 conférence gesticulée est organisée par L’Engrenage :

Une autre histoire du sport, Anthony Pouliquen, Qui ne sera jamais Luis
Fernandez, Bouguenais (44)*

Tous les descriptifs des conférences, les dates, les lieux et plus
encore en pièces jointes et sur notre blog…
La semaine de l’Engrenage 2013
A tout bientôt,

L’équipe de L’Engrenage


Scop L’Engrenage
 95, Rue Deslandes 37000 TOURS*
  Tél : 02 47 67 40 82
scoplengrenage@gmail.com
lengrenage.blogspot.fr

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Libérez les Médias – Du 4 au 6 avril à Tours

radio téton
Du 4 au 6 avril à Tours, nous organisons la rencontre « Libérez les Médias ».
Trois jours de débats, projections et tables rondes pour discuter du
journalisme et des médias. Ainsi nous allons questionner la critique des
médias et tenter de la poursuivre en abordant la liberté de parole à la
radio, le rôle des médias dans la formation de l’opinion publique, la place
que doit jouer le citoyen dans la création de l’information, les espaces de
liberté qu’il faut reconquérir et créer.

Ces trois jours seront l’occasion de partager les idées du public avec
Pierre Carles, Patrick de Saint Exupéry (XXI), Acrimed, le mouvement des
Scop d’éducation populaire (L’Orage et l’Engrenage), Pierre-Yves Bulteau
(ex-sans culotte, ex-Là Bas Si J’y Suis), Eric Jonval (Radio Primitive),
Benoit Bories (Faidos Sonore).

En pièce jointe vous trouverez le programme complet de nos rencontres.
N’hésitez pas à visiter notre site internet http://liberezlesmedias.wordpress.com/
ainsi que notre page Facebook http://www.facebook.com/events/434966719910707/?fref=ts
.
Programme – Libérez les médias
Nous restons, bien entendu, disponible pour répondre à toutes vos questions,

Dans l’attente de vous lire ou de vous rencontrer,

Tudi Crequer et Xavier Ridon
Licence Professionnelle Radio
Ecole Publique de Journalisme de Tours
06.77.91.47.79 / 06.77.92.43.13

liberezlesmedias.wordpress.com

http://www.facebook.com/events/434966719910707/?fref=ts

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Texte en soutien aux féministes de la ZAD et en réponse à « Appel aux femmes de la ZAD »

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Des Camilles de la métropole de Rennes

Une émission enregistrée par des
rennais-e-s s’attaque de manière virulente aux féministes de la ZAD. Les discours soutenus dans cette émission sont un recyclage de théories antiféministes bien connues. L’antiféminisme invalide, en effet, toute
revendication féministe, stigmatise tout comportement associé à ce mouvement et vise à dévaloriser toute prise de position en faveur de l’égalité entre femmes et hommes. On souhaite, ici, apporter notre soutien aux féministes de la ZAD en déconstruisant point par point ces arguments, qui représentent une réelle défense des intérêts masculins.
En effet, en refusant de questionner les rapports homme/femme, ces
personnes ne font que reproduire l’idéologie dominante.       
 Mais bon sang, les féministes ! Arrêtez vos jérémiades ! Les femmes
n’ont pas (en plus) besoin de s’appesantir sur leur sort ! Allez soyons
sérieuses, c’est du délire : permettre aux femmes ayant subi des
violences de se reconnaître comme victimes pour se reconstruire ?
Arrêter de culpabiliser et croire que le problème est avant tout un fait
 social et non une faute individuelle, mais où allons nous ?!

Trêve de plaisanterie : NON, les féministes ne sont pas des femmes
geignantes, désirant être plaintes. Nous disons simplement que lorsque
les femmes sont effectivement discriminées, il serait hypocrite de ne
pas analyser et dénoncer la problématique de cette discrimination juste
pour pouvoir maintenir l’illusion d’égalité. Alors, OUI, les féministes
voient les violences comme l’indice d’une inertie sociale et une arme
pour perpétuer les inégalités entre hommes et femmes !

Les féministes n’auraient « pas d’amis mais des complices de leur
médiocrité ». Nous, féministes, sommes accusées de poser un discours
victimaire qui présente les femmes comme vulnérables, dominées et sans
défense. Pire encore, le statut de « victime » créerait les conditions
d’une nouvelle menace auto-réalisatrice. Comme la prophétie du même nom,
si tu deviens une victime c’est que tu l’as bien cherché… parce qu’au
fond tu aimes ça hein ? Or, dire cela n’est-ce pas déplacer et nier le
problème ? N’est-ce pas préférer passer sous silence les
discriminations, inégalités et violences que subissent les femmes en
accusant les féministes de créer des figures de femmes « faibles » et de
provoquer ainsi leur enfermement dans la domination ? Et d’une pierre
deux coups, on fait ainsi peser la responsabilité du système patriarcal
sur les dominées ! Classique stratégie argumentative des dominants…

Se définir en tant que « femmes » n’est pas une recherche d’enfermement
dans une identité. Au contraire, se reconnaître en tant que classe de
femmes, c’est reconnaître l’oppression propre que l’on subit, savoir que
ces agressions ne sont pas des cas isolés. Cela constitue un point de
départ pour mieux dépasser l’identité de genre imposée par la société.
Et dans ce cas, OUI, la non-mixité est un moyen politique pour que les
opprimées puissent définir elles-mêmes leur oppression, pour que leur
expérience de la violence morale et physique puisse se dire librement.
Et qui plus est, quel chantre de la mixité oserait nous asséner que ce
mode d’organisation est rétrograde alors que la non-mixité a été
l’invention d’un nouvel outil politique efficace pour combattre la
domination masculine ? Allez, un petit effort, sortez du préjugé qui
consiste à croire que les groupes non-mixtes de femmes seraient des
groupes thérapeutiques, de lamentations. Et oui, on prend (aussi !) du
plaisir dans la lutte féministe qui est faite d’enthousiasme, de joies,
de plaisirs, d’émancipation, de nouvelles rencontres, d’amitiés et
d’amours.

Quoi les féministes « vivent dans l’angoisse existentielle du viol » !
Y’a t-il encore de bonnes raisons pour croire une telle ineptie !? A y
regarder de plus près… hum… ah oui… sans doute… le viol est plus
une réalité qu’un fantasme (75000 viols/an). Qu’on ne s’y méprenne pas,
l’illusion d’une égalité au sein d’une « meute mixte » révolutionnaire
qui échapperait à la société patriarcale, vient à notre sens renforcer
le dit système patriarcal et cristalliser des comportements violents. En
effet, le viol c’est surtout dans le cercle proche et dans l’entourage
des victimes qu’il se produit. Aussi, les amitiés nouvelles ne protègent
en rien des agressions sexuelles.

Mais ne tremblez pas, la solution est à portée de main… En cas de
viol, un conseil : « regarde ton agresseur en face et dis-lui :
défonce-moi, je suis une salope », tu le désarmeras à coup sûr ! Allez,
donne moi encore un peu de ta potion magique… même si je ne suis pas
tombée dedans quand j’étais petite. Dans cette optique, se déclarer
féministe perd certainement tout son sens. En effet, dans ce discours où
les violences sont présentées comme les résultats de choix et de
ressentis individuels, où les dominations semblent comme déconnectées de
toute dynamique collective et détachées de concepts tel que la
domination masculine ou la société patriarcale, c’est sauve qui peut !
Et … t’as qu’à être forte !

Parce que oui, la belle incantation de la « machine de guerre mixte et
gigantesque » n’y suffit pas. Même s’il est sans doute désirable d’être
fort-e-s face au système capitalisto-patriarcal, suffit-il de le
décréter pour y arriver ? « Orgueil », « puissance », « force »,
« spontanéité », « élan de vie » ne sont que les reliquats recyclés de
l’idéologie libérale (androcentrée) qui prône la loi du plus fort. En
somme, cette idéologie, qui suggère qu’en proposant les mêmes
possibilités d’émancipation et de réussite à chacune les résultats
seront similaires, oublie que, dès le départ, toutes les femmes ne
disposent pas des mêmes ressources pour se défendre individuellement.

Les féministes « sont comme la métropole, elles planifient ». Elles
imposeraient des dispositifs hégémoniques ainsi qu’une police du
comportement et du langage qui codifieraient les rapports entre hommes
et femmes. Elles refusent qu’on s’insulte « d’enculé », dommage… et on
ne pourra plus dire sale bougnoule ou sale juif non plus ? Une fois
encore, on retrouve les bonnes vieilles formules antiféministes. Les
arguments utilisés pour dévaluer le féminisme et celles qui s’opposent à
l’ordre social, sont toujours les mêmes : pour les décrédibiliser, on
les présente comme un réel danger. Et cela devient : les « dispositifs
pour lutter contre l’oppression sont pires que l’oppression elle-même » !
Balaises les filles ! C’est certain, tôt ou tard les féministes qui
briment les hommes et dictent les conduites en viendront à briser le
rêve d’harmonie de la société ! Et leur tentative d’instauration d’une
forme de liberté conduira à une tyrannie généralisée. Et hop ! d’un coup
de baguette magique les oppressées se retrouvent oppresseuses…

Sont visés, ici, dans une simplification abusive, les outils de
communication et les modes d’organisation politique qui permettent de
retirer au sens propre du pouvoir aux dominants. Il est alors
compréhensible que ces derniers se sentent brimés puisque tiens tiens…
c’est le but ! Alors, sans sentimentalisme aucun, nous comprenons que
cette insupportable offense soit difficile à vivre et qu’il vous est
préférable d’accuser le formalisme de censure ou de lynchage que de lui
trouver un quelconque caractère émancipateur et libératoire.

Allez… remballez vos « engins de toutes tailles », nous ne voulons
pas être « dépucelées », vos confessions sur la barricade et vos poèmes
érotico-émeutiers ne nous excitent pas… on préfère jouir et lutter…
toutes seules !

Des Camilles de la métropole de Rennes

http://nantes.indymedia.org/article/27306

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[Zad] Une cinquième colonne ?

UNE     CINQUIÈME     COLONNE   ?

Il en est des formules qui ont un sens comme des poésies. Dès que l’on
escamote un vers, cela ne veut plus rien dire.
En 1789 , une de ces formules était: «La liberté, l’égalité, la
fraternité, OU LA MORT .»
La bourgeoisie savait bien qu’elle ne pourrait pas assumer ce programme.
Alors, elle procéda en deux temps. Elle supprima le deuxième terme de la
formule: «Ou la mort.»
Mais le reste de la formule était bancal: la liberté, l’égalité, la
fraternité… c’était encore trop.Cela devint: Liberté, Égalité,
Fraternité.  Liberté de quoi? Égalité où ça?Fraternité entre qui?
propagande
En 2012, à Notre Dame Des Landes, les résistants qui tiennent la ZAD ont
eux aussi résumé leurs combats en une formule: CONTRE L’AEROPORT ET SON
MONDE .
Là encore ce que l’on peut appeler des faux amis ou même pour certains une
cinquième colonne, tentent aujourd’hui de tronquer cette lutte pour la
vider de son contenu. Il suffit de supprimer le deuxième terme de cette
formule: «Et son monde». Et la lutte devient:
«Contre l’aéroport NDDL, dans le cadre de cette société qu’il ne faut pas
remettre en question.»

Ils peuvent ainsi espérer déplacer le centre de gravité de cette lutte du
terrain politique sur celui d’une démarche légale devant les juridictions
nationales et européennes. Ce projet serait inutile et un contre sens
économique dans le cadre très respectable de notre belle société
capitaliste productiviste. Ce qui sous -entend que si c’était utile et
économiquement rentable, on regarderait ailleurs…

Les mots pour tronquer et trahir font partie de l’arsenal de l’idéologie
dominante au même titre que l’emploi de la violence par les forces armées
et policières qui sont sur le terrain.
Faire, ou laisser croire que ce type de lutte peut se gagner en discutant
avec une commission du dialogue, ou devant les tribunaux aux ordres de
l’état , c’est impuissanter la lutte politique qui ne connaît que le
rapport de force.

La démarche n’est pas nouvelle, c’est celle que l’on rencontre dans les
conflits sociaux, quand pour contenir la colère des salariés, les
organisations syndicales et politiques privilégient les recours devant les
tribunaux plutôt que l’action directe des salariés.

Le résultat est connu, reproductible, durable, …etc. … c’est la
capitulation devant ce monde capitaliste, ses lois et ses tribunaux.
C’est en cela que l’on peut parler de cinquième colonne qui sabote de
l’intérieur la colère et l’envie d’en finir avec le système du profit et
de l’exploitation.

La classe au pouvoir ne peut arriver à ses fins  QUE grâce à cette
cinquième colonne au sein des résistances populaires.
La propriété privée, l’appareil judiciaire, les lois rédigées par le
pouvoir, etc. Tout cela fait partie et constitue le:ET SON MONDE .

14mars2013

Pourles Amis de l’Égalité

Camille Sardon

Bonjour
Notre association va prochainement s’exprimer par un communiqué « : Une
cinquième colonne ? »

Nous tenons à préciser que nous avons plus que des doutes sur ces
responsables qui disposent de plusieurs casquettes et qui refusent au
non de l’ ACIPA de participer à la commission du dialogue, pendant qu’en
tant que représentant des élus qui doute du bien fondé de la nécessité
de l’aéroport de NDDL , ils participent à cette même réunion de la
commission du dialogue.

Interrogé lors de leur venu à Blois sur ce
double langage, la secrétaire de l’ACIPA nous a précisé qu’après la
destruction de la ferme par les flics et Vinci , elle quitterait la
commission du dialogue dès le lundi suivant avec communiqué de presse.

Interrogé sur le contenu des deux premières rencontres avec cette
commission du dialogue, et sur l’absence de compte rendu public de ce
qui s’y discutait, elle a reconnu publiquement qu’aucun compte rendu
n’avait été fait et nous n’en avons pas su plus. Le communiqué de presse
qui a suivi la troisième réunion où elle devait claquer la porte, a
accouché d’une indignation formelle sans rupture.

Permettez que nous ayons plus que des doutes sur la fiabilité d’un tel
comportement.
Le même jour nous interrogions le responsable de l’ACIPA (julien) sur la
fermeture de la permanence de NDDL devant la mairie . Nous avons eu
droit à une explication confuse ,avec promesse de la réouverture de
cette permanence dans la semaine à venir. Là encore trois semaines après
il n’y avait toujours rien (vérification personnelle sur place ) et
depuis quelques jours la permanence fonctionne le week end dans des
horaires de bureau , sans recevoir le matériel comme avant.

Dernier point . L’article de presse dénonçant des zadistes lors du
carnaval émane bien de l’ACIPA .Ayant des doutes sur ce fait et pensant
qu’il pouvait s’agir d’un bidouillage de journaliste, nous avons demandé
s’il y avait un démenti de la direction de l’ACIPA. AUCUN démenti . Le
reste n’est qu’une affaire de fric pour la bière et le livre , ainsi que
pour l’utilisation du sigle de l’ACIPA . Quand nous luttons contre
l’aéroport et son monde, nous luttons aussi contre la marchandisation
des luttes et contre l’utilisation de ce que signifie la ZAD pour faire
du fric avec un bouquin et de la bière.

Quand aux liens de responsables de l’ACIPA avec le promoteur BREMOND
basé à Vigneux de Bretagne en plein cœur de la forêt de Rohan , à deux
pas de la ZAD nous en avons confirmation de la bouche même de MR Brémond
. Celui-ci fait dans la promotion immobilière et dans la spéculation
foncière avec des gens comme VINCI (entre autre sur NANTES) . Nous n’en
déduisons rien… ce sont des faits qui nous semblent faire parti du
monde que nous combattons, et de l’aéroport qui est dedans.
Voilà pour les faits qui malheureusement sont incontournables.

Notre communiqué sur le fond va suivre.
Pour les Amis de l’Egalité
Camille Sardon

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[Justice nique sa Maire] Le dernier juge que j’ai vu…Labège

Un an et demi qu’on nous emmerde,
des nouvelles de l’affaire de Labège

**
surveillance
Le 14 mars aura lieu le procès pour les refus d’ADN suite aux arrestations
du 15 novembre 2011. C’est le moment pour nous de faire un petit point sur
plus d’une année sous mains de justice. Plus d’une année d’écoute, de
filature, de contrôle judiciaire… bref des mois d’emmerdes. Des emmerdes
pour les personnes directement impliquées dans l’affaire mais aussi
tou.te.s leurs proches, ami.e.s et connaissances.
Nous prenons la parole, nous qui aimerions nous occuper de bien d’autres
choses que d’accusations fumeuses et de leurs conséquences.

Mais pourquoi tout ça au fait ?

Le 05 juillet 2011, en fin de matinée, un groupe d’individu.e.s s’est
invité dans les locaux de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) à
Labège (31). Iles y sont resté le temps de signifier à cette institution,
et à son personnel, le dégoût qu’elle leur inspire. En solidarité avec les
jeunes mutin.e.s qui ont osé se révolter en mai de la même année dans
l’Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur, co-géré par
l’Administration Pénitentiaire (AP) et … la PJJ.

Une enquête est immédiatement ouverte. Dès le 13 juillet, le procureur de
la république Valet nomme Didier Suc, juge d’instruction pour cette
affaire. Il s’agit d’une information suivie contre X, pour des faits de :
Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences
contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens à Labège
le 5 juillet 2011
Violence commise en réunion sans incapacité à Labège le 5 juillet 2011
Dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion à Labège
le 5 juillet 2011

Lisons donc : tags, déversement de lisier et insultes. C’est dans ce
jargon, une fois digérés par la justice, que sont retranscrits et donc
criminalisables des moyens évidemment légitimes d’affirmer sa solidarité
avec celles et ceux qui se révoltent.

Les quatre premiers mois de cette enquête sont soldés par une opération
massive de gendarmerie à Toulouse, le 15 novembre 2011.

Les flics ont perquisitionné sept lieux de vies, interpellé une quinzaine
de personnes et embarqué un paquet d’affaires. Sept personnes sont mises
en garde-à-vue, six sont présentées au juge d’instruction. Cinq d’entre
elles sont mises en examen, quatre atterrissent directement à la Maison
d’Arrêt de
Toulouse-Seysses pour 2 à 3 mois de détention provisoire. La cinquième est
dehors, sous contrôle judiciaire. La sixième reste « libre », avec un
statut de témoin assisté. Et la septième est lavée de tout soupçons grâce à
un alibi béton et vérifiable.

Jusqu’à aujourd’hui, aucune avancée, aucune nouvelle, aucune convocation,
rien, juste une menace diffuse pour les présumé.e.s coupables de retourner
en prison, pour leurs proches d’être associé.e.s à cette affaire et pour
tout le monde de voir les flics débarquer dans nos maisons. On sait aussi
que cette instruction sert à venir piocher des infos sur tout un tas de
personnes « affiliées » à la mouvance fantoche ultra gauchiste toulousaine,
et qu’on a écopé d’une surveillance continue de tous les espaces et
acteur/ices de luttes pour une durée indéterminée.

Crachez ici !

Aujourd’hui c’est le procès du refus d’ADN. C’est la punition pour avoir
refusé le fichage systématique. Triste ironie quand on sait que ce refus à
officiellement justifié les placements en détention provisoire alors que
les ADNs ont quand même été pris sur les gobelets, fourchettes et mégots
utilisés pendant les GAV. Viendront donc à la barre les cinq mises en
examen, le témoin assisté et la personne mise hors de cause. Les raisons de
ce refus sont connues mais nous pouvons les répéter encore.

Nous constatons que le prétexte de la preuve ADN sert une volonté de
fichage généralisé de la population entière. Cette découverte scientifique
qui consiste à attribuer un profil unique à chaque être vivant est
tellement complexe qu’elle en est opaque. C’est évidemment plus simple de
nous faire accepter des choses quand on y comprend rien. On nous a d’abord
dit que c’était pour ficher les « vrai.e.s criminel.le.s », les
« dangereux/dangeureuses », or ce sont près de 3 millions de personnes qui
sont maintenant inscrites à vie dans le Fichier National Automatisé des
Empreintes Génétiques. Pas de présomption d’innocence pour ces gens, il y a
les parfait.e.s et les autres, celles et ceux qui sont déjà passé.e.s par
la case GAV.

Et ça ne s’arrête pas là, ou plutôt ça n’a pas vraiment commencé par là,
les animaux non humains sont eux aussi fichés. Chaque être vivant peut donc
être identifié, géré dans une base de données, intégré dans un calcul de
statisticien, contrôlé et tracé. Un énorme marché presque intarissable car
il y aura toujours de nouvelles personnes qui naissent et des nouveaux nés
animaux. Concepteurs de logiciels de gestion, fabricants de matériel de
prélèvement et matière grise de labo s’en frottent les mains.
Outre l’aspect économique, être fiché individuellement ne concerne pas que
nous. Nos parents et enfants sont directement mis dans la case « de la
famille d’un.e présumé.e coupable » grâce à certains marqueurs qui
constituent notre profil génétique. Se dire qu’on peut passer entre les
mailles du filet pour s’en sortir un peu moins pire devient presque
impossible.

On friserait presque la récidive si nos aïeul.le.s ont commis
des broutilles hors du cadre légal. Au final, tout le monde est fiché, pas
que les « coupables », pas que les « suspecté.e.s d’un jour », pas que les
« témoins » comme la police et la justice tentent de le justifier.
Refuser que des mecs ou des nanas en bleu nous mettent un coton tige dans
la bouche est assez facile, en assumer les conséquences fait un peu peur.
On s’expose alors à des procédures judiciaires, autre espace opaque et
inquiétant de l’arsenal répressif.

On nous dit 15OOO euros d’amende et un an d’emprisonnement. En réalité les
personnes qui ne sont pas relaxées pour ce délit, car ça arrive plus
souvent qu’on ne le croie, écopent souvent d’une amende ou de peine avec
sursis. Mais même si on encourt des peines légères, être reconnu.e
coupable de ce délit veut dire risquer la récidive à chaque GAV. Quelque
soit la suspicion de délit pour lequel on y est amené. Et plus on sera
nombreu.ses.x à refuser, plus ce sera difficile de nous poursuivre…

Parmi les épées de Damoclès qui planent au dessus de nous, il y a donc ce
procès pour refus de prélèvement des empreintes génétiques, mais il y a
aussi l’instruction et ses mesures coercitives, le contrôle judiciaire en
est une.

*Du contrôle, judiciaire, mais pas que…*

Pendant que le Didier Suc cherche suffisamment d’éléments pour justifier 20
mois d’enquête, les cinq mis.e.s en examen sont sous contrôle judiciaire.
Cela va de l’obligation de résider chez les parents, de pointer toutes les
semaines au commissariat, à l’interdiction de se voir et de sortir du
territoire. Ces mesures restrictives ne sont pas les mêmes pour tout le
monde, une incohérence de plus qui prouve le caractère aléatoire et
opportuniste de cette justice. Évidemment, elle tente encore d’isoler,
d’atomiser et d’éviter toute réaction collective face à des accusations.
S’institue alors la temporalité de l’instruction, faite d’immobilisme et de
longue attente où un des moyens pour mettre en place un rapport de force
passe par le juridique. Des demandes d’aménagement et de main levée de
contrôle judiciaire sont répétées, le juge d’instruction et le parquet
maintiennent la pression. Une fois de plus on voit une procédure basée sur
des intimes convictions de juges et de procureurs voulant absolument faire
peur et faire réfléchir à deux fois avant de lutter. Prouver que des gens
sont coupables ou innocents ne les intéresse que très peu. Susciter
l’immobilisme et le formalisme, voire la résignation de tou.te.s les
pauvres et les agité.e.s, en revanche leur tient à cœur. Rester solidaires
et faire bloc ensemble est un autre moyen de lutter face à la machine
judiciaire et ne pas trop se laisser écraser.
On vous tiendra au courant quant aux suites de ces démêlées judiciaires
même si nous n’en n’attendons rien.

Nous ne sommes pas les seules dans cette situation, nous sommes bien
conscien.te.s que nous avons les moyens de nous exprimer, dans certains
réseaux et de demander de la solidarité. On aimerait juste que ces
histoires judiciaires, concernant un certain milieu, ne nous fassent pas
oublier la somme énorme de personnes qui se prennent la massue du code de
procédure pénale dans la gueule.

Un gros big up à elles et eux.

« La justice nique sa maire, le dernier juge que j’ai vu
avait plus de vices que le dealer de ma rue… »
ou
On les emmerde

Des nouvelles de l’histoire de Labège http://pourlaliberte.noblogs.org/post/2013/03/13/des-nouvelles-de-lhistoire-de-labege/

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En marche pour l’alternative à l’austérité

En marche pour l’alternative à l’austérité :
Samedi 16 mars Rassemblement à 15 heures Place Saint-Paul à Tours.
1107

Qu’on se le dise ! Samedi 16 mars, une (première) « marche contre l’austérité » se déroulera à Tours. Volonté des organisations du Front de Gauche mais aussi de syndicats et d’organisations politiques : montrer qu’il existe des solutions alternatives…à foncer dans le mur.

Qu’on se le dise ! Samedi 16 mars, une (première) « marche contre l’austérité » se déroulera à Tours. Volonté des organisations du Front de Gauche mais aussi de syndicats et d’organisations politiques : montrer qu’il existe des solutions alternatives…à foncer dans le mur.

Il est grand temps de passer à la contre-offensive. Contre un patronat sans complexe et une gauche au pouvoir qui fait la sourde oreille, quitte à passer pour complice des intérêts du Capital. En lançant cette campagne à Metz fin janvier, le Front de gauche entend faire valoir ses propositions alternatives à l’austérité, contre la régression sociale qu’implore le Medef et la mise à la diète (pour ne pas dire la misère) qu’impliquent les coupes sombres dans lesquelles s’engage le Gouvernement.

C’est donc sans se faire prier que les organisations composantes du Front de gauche de Touraine (PCF-PG-PCOF-FASE-GA-NPA) mais aussi de représentants du MRC, de la CGT (CGT-SKF-SNCF), de Convergences 37, de l’UNEF et d’Attac se sont réunis le 18 février, pour décider (à l’unanimité) du principe de cette marche et en organiser les temps forts. Pas d’ambiguité ni réserve sur l’intitulé de cette action : « marche contre l’austérité, pour des solutions alternatives ». Prévue un samedi, cette marche à travers la ville ne sera pas un simple défilé mais aussi une occasion d’aller à la rencontre des tourangeaux, de débattre et de faire connaître les alternatives à l’austérité.

Café, vin chaud seront servis et une animation musicale est également prévue.

Pour l’annoncer plus officiellement et inviter tout un chacun à y participer, se tiendra quelques jours avant une conférence de presse, le 11 mars à 11 heures, salle Aragon, 35 rue Bretonneau à Tours. Un tract est en cours de réalisation pour une distribution la plus large possible, sur l’agglomération tourangelle et au-delà.
Samedi 16 mars

Rassemblement à 15 heures
Place Saint-Paul à Tours.

(Parcours : Allée de Montrésor-Place neuve-(arrêt café ou vin chaud)-rue Galpin Thiou- avenue de Grammont-Place Jean Jaurès-rue Nationale-place Anatole France)

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Frigid’erre au micro, quelques perlouzes du 8 mars

Vendredi 8 mars, Frigide Barjot était au vinci pour déblatérer son discours
homophobe, masculiniste et patriotique.
frigh

« nous c’est mai 68 à l’envers »

3’40 : « la femme elle est femme et elle est mère aussi, sinon elle n’est
rien ».

6’22 : « l’altérité sexuelle, c’est le fondement de l’humanité »

7′ : « les couples homme/homme et femme/femme auront droit à la
reproduction!! c’est ça le problème!! »

13’16 : « il va falloir sauver les enfants, il va falloir sauver les pères,
en haut des grues, des pères qui au bout de deux ans ne voient plus leur
enfants dans les séparations, ceux là aussi ont besoin d’être protégés »

17’30 : la marseillaise!!!!!! pour finir en beauté…

La connexion entre la récente réapparition des « masculinistes » à Nantes et
ce mouvement réactionnaire est maintenant clairement revendiquée.

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[Rien a déclarer] Pourquoi nous refusons de participer à notre propre répression

kikass

Cela fait maintenant deux ans qu’une enquête pour *« diffamation publique
envers des fonctionnaires publics »* et *« incitation à la commission d’une
atteinte à la personne non suivie d’effet »* est ouverte, et ce contre le
tract Correspondants de nuit : des agents de proximité de la guerre aux
pauvres <http://nantes.indymedia.org/article/21769>, publié fin 2010 sur *
Indymedia* et repris ensuite sur plusieurs sites, dont Non
Fides<http://www.non-fides.fr/?Qui-sont-ils>

et Retour à
Belleville<http://retourabelleville.blogspot.fr/2010/10/correspondants-de-nuit-des-agents-de.html>,

mais surtout diffusé massivement dans plusieurs quartiers du Nord-Est
parisien.

Dans le cadre de cette enquête, nous avons reçu de nombreuses convocations
(courriers simples puis recommandés et appels de la police judiciaire sur
les téléphones portables) que nous avons choisi d’ignorer, des proches ont
également été convoqués et interrogés.

Suite à ces refus de collaborer au boulot des flics, ceux-ci décident de
procéder à deux perquisitions, d’abord chez Dan le 15 mai

2012<http://www.non-fides.fr/?Paris-un-compagnon-perquisitionne>,

puis chez Olivier le 22 janvier

2013<http://www.non-fides.fr/?Paris-enieme-coup-de-pression>,

lors desquelles ils nous ont volé ordinateurs, clés USB et disque dur
externe. Jusque-là, nous n’étions pas mis en examen, mais aujourd’hui, la
juge Maïa Escrive nous convoque pour une « première comparution en vue
d’une mise en examen ».

Olivier est accusé d’avoir publié le tract sur *Non Fides*. Dan de l’avoir
publié sur *Non Fides* et sur *Retour à Belleville*, et d’en être l’auteur.

Un cérémonial cousu de fil blanc auquel nous refusons de participer, et ce
pour plusieurs raisons :

• Tout d’abord, parce que cette juge et son bras armé de la
BRDP

<http://www.non-fides.fr/?+-La-BRDP-fait-son-sale-travail-+>,

font régulièrement équipe dans toutes sortes d’affaires de diffamation
concernant de misérables people et autres racistes patentés, tant de cas
dans lesquels la question de la « liberté d’expression » revient sans
cesse. Mais que les choses soient claires : en tant qu’anarchistes nous ne
sommes pas intéressés par ce débat, car pour nous la liberté n’est pas une
question de concession du pouvoir, sous la forme du droit, ni la liberté au
sens libéral et bourgeois du terme, conjugable, négociable et divisible à
l’infini.

En somme, il est tout a fait hors de question pour nous de discuter avec un
juge de ce que nous aurions ou non le droit d’écrire ou de diffuser.

• Ensuite, nous savons très bien de quoi cet interrogatoire serait fait :
des questions juste pour la forme, et un refus de répondre à quoi que ce
soit. Nous n’avons rien de plus à dire à une juge que ce que nous avons à
dire aux flics, à savoir : « rien à déclarer ».

• Aussi parce que nous savons que cette affaire n’est qu’un prétexte de
plus pour les flics et la justice de nous emmerder, après nous avoir
jetés quelques mois en prison en 2011

http://www.non-fides.fr/?Trois-compagnons-arretes-a

pour une autre affaire, et quelques trois années de divers contrôles
judiciaires quasi-ininterrompus, qui font que nous ne pouvons théoriquement
ni nous voir, ni sortir du territoire, que nous devons en principe pointer
chaque semaine au commissariat et payer une rançon de 4000 € à l’Etat.

Toutes ces mesures (qui nous touchent nous comme elles ont frappé d’autres
camarades avant nous et des dizaines de milliers de personnes un peu
partout) ont pour objectif de nous briser, en nous isolant l’un de l’autre
et en nous isolant d’un mouvement, mais aussi de casser des dynamiques de
lutte.

Tout cela alors qu’un jugement, notamment pour « destructions ou
dégradations par l’effet d’une substance explosive, d’un incendie ou de
tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes »,
« dégradations de biens en réunion » (et sa cohorte de refus de
signalétique et de prélèvements biologiques) menace toujours de tomber d’un
jour à l’autre, procès qui visera au total une bonne dizaine de personnes,
dans le cadre de la lutte contre la machine à expulser à Paris.

• Enfin, il serait dégradant, à chaque fois que nous sommes sifflés à la
niche « Palais de Justice », d’accourir servilement en remuant la queue.

Pour toutes ces raisons-là, nous ne nous présenterons pas à la convocation
prévue pour ce 13 mars au TGI de Paris, en tout cas pas de notre plein gré.

Ces quelques lignes n’ont pas pour but de soulever l’indignation, ni de
crier à la répression de « nos médias libres », ni de pointer les
projecteurs sur quiconque.

Ce modeste tract, nous nous foutons bien de savoir qui l’a écrit, nous
laissons cette vilaine tâche aux assassins qui gouvernent, qu’ils soient en
costard, en soutane, en toge ou en uniforme, mais nous en partageons le
contenu et la volonté de le diffuser. Comme nous affirmons notre volonté de
diffuser toute invitation à la révolte contre les rapports de domination
qui régissent ce monde, car nous refusons de laisser la guerre sociale à
ceux qui la mènent contre nous.

Vive l’anarchie.

Le 6 mars 2013,
Olivier et Dan.

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