Voici un compte rendu de la réunion qui s’est tenu ce soir. Le constat est
que, sans surprises, la situation de l’hébergement à Tours s’est encore
détériorée.
– Les associations comme chrétiens-migrants reçoivent toujours plus de
monde et ont toujours moins de moyens.
– Les salariés du secteur social, faute de places et de moyens, doivent
déroger à leurs règlements, en laissant dormir des gens dans la cafétéria
par exemple, pour répondre aux demandes d’hébergement.
– La préfecture et la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion
Sociale) continuent leur logique économiquement délirante et humainement
intolérable, en maintenant les personnes dans une précarité entretenue
(préférer les nuits d’hôtels ou les hébergements précaires, souvent plus
onéreux que des appartements mais qui empêchent les personnes de
s’installer, d’être bien tout simplement, dans l’idée que ce sont des
indésirables qu’il faut faire partir).
Dernière trouvaille en date, l’association Emergence (qui accepte tous les
contrats préfectoraux sans jugements ni critiques) s’est vue confier une
maison pour loger 15 personnes, uniquement des mères et des enfants. Les
pères et maris ont quant à eux droit au bus qui sera garé en face…
Mais des choses commencent à bouger ou frémir:
– Au CHERPA, un foyer de l’entraid’ouvrière, des salariés se sont mis en
grève pour dénoncer le manque de moyens. Un texte des salariés est en
préparation et une conférence de presse est annoncée mercredi 28 novembre
à 15h.
– Une responsable de l’ASE s’est rendu à l’Hotel comté et a pu observer
les conditions indignes d’accueil (entre dortoir dans la salle à manger et
matelas sous les combles, tout ça facturé évidemment), ce que le mouvement
et de nombreuses associations dénonçaient déjà l’année dernière.
Pour toutes ces raisons et en vue de faire converger toutes les
motivations et d’organiser une action, une réunion est prévue le jeudi 29
novembre à 19h au centre social Samira au Sanitas.
Venez nombreux-ses et faites tourner l’information!