[Brest] Pour notre Ami
https://nantes.indymedia.org/article/27750
réponse publique suite aux articles sordides parrus vendredi 7 juin
Ces quelques lignes ne sont pas une justification mais une volonté de faire
entendre nos voix.
Faire le deuil d’un ami proche assassiné par les fascistes n’est déjà pas
chose facile. Se réveiller et lire toutes les inepties de la presse ne fait
qu’accentuer notre douleur et notre rage ?
Nous sommes venu-e-s hier place de la Liberté (devant la mairie, appel à
rassemblement émanant d’organisations politiques et de syndicats, ndlr) à
titre individuel, mais surtout en tant qu’ami-e-s proches de Clément et en
aucun cas au nom d’une quelconque organisation. Après avoir partagé ces
années d’amitié et de lutte, les attaques portées par Ouest-France, le
Télégramme et la presse nationale sont un manque total de respect envers sa
mémoire et son engagement.
Le harcèlement subit par la famille et les proches, la recherche du scoop,
du portrait sensationnel, justifie le terme de «charognards» employé pour
qualifier les journalistes. Malgré la mise en garde que nous avions formulé
en les appelant à un minimum de décence, la preuve en a encore été faites
en ce vendredi 7 juin 2013, d’autant plus qu’il n’appartient pas aux
journalistes ni aux représentants politiques de caractériser la dignité du
rassemblement en la mémoire de notre ami. Nous avons apprécié le soutien et
la retenue des militants de différentes organisations syndicales et
politiques autant dans leur discrétion que dans leur respect. Nous
regrettons en revanche la volonté de certains individus, Cuzon et ceux qui
l’ont soutenu, de se mettre en avant afin d’apparaître et de s’approprier
ce deuil à des fins politiciennes. Voir Cuillandre (PS) et des membres de
l’UMP à ce rassemblement est une insulte à son combat, notre combat.
Notre hostilité à leur égard, comme dans d’autres
rassemblement ayant eu lieu hier (Paris…) est tout à fait légitime, leurs
politiques étant source d’injustice sociale et du racisme ambiant
(n’oublions pas que le PS continue la politique répressive envers les
sans-papiers débutée par l’UMP…).
Notre anti-fascisme est quotidien, il dépasse la seule critique ponctuelle
de l’extrême droite. Ce rassemblement médiatique place de la Liberté
n’était pas, pour nous, un hommage suffisant à Clément. Rien ne suffira
pour exprimer notre douleur, notre colère et notre révolte. Nous avons
essayé de créer un moment lui correspondant davantage, lors de la soirée du
6 juin 2013.
Nous avons fait le choix d’occuper la rue.
Nous nous sommes rassemblé-e-s place Guérin parce que c’est là que nous
l’avons connu.
Nous nous sommes arrêté-e-s devant son ancien appartement et devant son
lycée, car ce sont des lieux liés à sa vie.
Nous avons diffusé la musique qui lui était chère.
Nos drapeaux sont noirs de notre peine et sont rouges de notre sang.
Ses ami-e-s
[La Horde] : L’antifascisme et la violence : mise au point
Une idée reçue à la vie dure, en particulier dans les médias, mais aussi
dans certains rangs militants: l’antifascisme serait une lutte viriliste,
dominée par la violence. Voici notre réponse.
Cette question de la violence est toujours mal posée, car souvent associée
à un comportement viril et dénoncé comme tel : or, cela peut certes se
justifier dans certains cas (les comportements sexistes sont une réalité,
dans la lutte antifasciste comme ailleurs) mais c’est pourtant bien la
fascination de l’extrême droite pour la violence qui est au cœur du
problème, et non celle de certains antifascistes « mâles ». Reflet de sa
vision du monde dominée par l’image de la guerre entre groupes «
naturellement » antagonistes, la violence de l’extrême droite est un
élément constitutif de son identité (et de son folklore), car c’est dans
l’exclusion voire l’élimination des éléments « allogènes » qu’elle
construit son discours identitaire. Bien que cette violence de l’extrême
droite soit peut-être surestimée en France, le danger est réel, et de
nombreux faits divers sont malheureusement là pour le montrer.
Aussi, si le recours à la violence est l’une des préoccupations des
militants antifascistes, c’est qu’il est un mal nécessaire dans le cadre
d’une lutte qui se veut autonome. D’abord, parce qu’il faut signifier à
l’extrême droite qu’on ne lui laissera pas installer un climat de peur
dans les rues ou ailleurs. Ensuite, parce que face aux agressions de
groupes qui font de la violence l’alpha et l’oméga de leurs interventions
publiques, il n’y a pas d’autre choix que d’organiser l’autodéfense ou de
s’en remettre à l’État (et donc à la police) pour se protéger. Les
antifascistes radicaux ont choisi, et se donnent les moyens de se défendre
eux-mêmes. L’action violente n’est donc pas, comme dans les groupes
d’extrême droite, une fin en soi, mais une forme d’auto-organisation.
http://lahorde.samizdat.net/2013/06/07/lantifascisme-et-la-violence-mise-au-point/
Bonjour.
En guise de dossier de presse, vous trouverez ci-joints deux documents du
Comité de soutien 37 contre le fichage Adn :
– un tract expliquant notre refus du fichage Adn et le soutien apporté à F
passant en procès pour refus de prélèvement Adn le 17 juin prochain.
– un fly invitant à une projection-débat CNP aux Cinémas Studio autour du
fichage ADN, prévue ce jeudi 6 juin.
Ci-dessous l’appel sur lequel se sont jointes plusieurs organisations.
Pour contacter le Comité : ilnyapasdepetitscombats@riseup.net
Pour contacter la personne passant en Correctionnelle le lundi 17 juin
prochain pour refus de prélèvement ADN au tribunal de Tours :
06.59.44.99.16.
Pour infos, il y a maintenant sur Tours un Comité antirépression
(comité de soutien Adn qui a muté en antirép) ; le contact se trouve
quelques lignes plus bas.
Refusons le fichage Adn !
Appel et Rendez-vous.
En solidarité à F, poursuivie pour son refus de prélèvement.
Par le Comité de soutien 37 contre le fichage Adn
Contact : ilnyapasdepetitscombats@riseup.net
Soutenu par : Alternative Libertaire 37, Collectif Antifasciste, Collectif
des Faucheurs Volontaires 36 et 37, Les Désobéissants Touraine, Les Fous
gèrent, LDH 37, NPA37, Pas de bavure, Roulement à Bill, Soif d’Utopies
Touche Pas à mon ADN !
Si tu te fiches du fichage, tu seras fiché !
Refusons le fichage de la population !
7 mois après condamnation, F. connue pour ses engagements sociaux, a été
convoquée le 30 Octobre dernier pour « prélèvement de matériel
biologique ». Le Procureur de la République « l’invitait » à donner son ADN à
la police pour l’intégrer au Fichier National Automatisé des Empreintes
Génétiques (FNAEG).
Pour rappel, le 8 mars 2012, F. passait devant les juges tourangeaux.
Elle était accusée d’avoir mis deux coups de tête à un policier de la BAC
au cours de la Gaypride 2011. F. a été rendue coupable par la Justice, de
Rébellion et Violences sur agent, alors que c’est elle qui avait été
violentée (8 jours d’ITT) par le policier en question. Elle a été
condamnée à 3 mois de prison avec sursis + 800 € de dommages et intérêts +
500 € de frais d’avocat (celui du policier).
Accompagnée par son comité de soutien, F. a refusé le prélèvement Adn.
Ce choix la conduira une nouvelle fois devant les tribunaux le 17 juin 2013.
Répression, à qui le tour ?
Les poursuites judiciaires envers les militants s’accumulent : faucheurs
volontaires d’OGM (procès le 26/11/12), les 4 de Tours impliqués dans la
solidarité avec les sans-papiers (toujours poursuivis par le Ministère de
l’Intérieur depuis 2009), syndicalistes SUD/PTT (local
perquisitionné, passage devant juge d’instruction le 16/05/13), …
La pratique du fichage au FNAEG se généralise, concernant des milliers
d’anonymes poursuivis en Justice ou interpellés.
Stoppons le règne de la suspicion et du contrôle généralisé !
Une fois encore l’exception devient dangereusement la norme. Le FNAEG
est un fichier informatisé créé en 1998 soit disant pour lutter contre les
crimes sexuels. Or au 31/08/12, plus de 2,2 millions de personnes y
étaient fichées en France (25000 prélèvements/mois en 2006-2008 et ça ne
faiblit pas !). Les motifs (crimes, délits simples, soupçons) sont
extrêmement variés (en sont exclus les délits financiers…). Durée de
fichage ? 25 ans pour les “mis en cause”, 40 ans pour les condamnés.
La volonté d’étendre le fichage aux personnes politiquement actives ne
fait plus aucun doute. Citons par exemple en France les cas des
militants syndicaux de Goodyear, de squatters, d’opposants au projet
d’aéroport de ND des Landes, ou des écologistes anti-OGM. On a pu entendre
parler de ces cas parce que certains d’entre eux ont refusé d’être
prélevés.
Ce fichage de la population, l’utilisation de l’ADN comme preuve
juridique et scientifique, et l’informatisation des informations que
peuvent fournir l’ADN sur la population, sont largement critiquables et
ont de quoi inquiéter.
Il est donc grand temps de mettre un coup d’arrêt à ces prélèvements !
Pour pouvoir prendre l’Adn d’une personne, il faut qu’elle soit
« volontaire » (sauf pour certains crimes) ! Hypocrisie de plus, le refus
constitue un délit, et les poursuites judiciaires conduisent surtout à des
condamnations. À toutes les étapes, les pressions sont fortes pour que les
individus s’y soumettent. Mais face à l’injonction de donner leur Adn, des
personnes bloquent la banalisation du fichage en opposant leur refus. 10%
de refus suffirait à encombrer conséquemment les tribunaux.
Participons à ce refus du contrôle généralisé de la population, en nous
mobilisant autour de la camarade qui a décidé de refuser le prélèvement !
Informez-vous, faites part de vos témoignages sur le sujet,… Nous
pouvons maintenant rassembler nos forces afin de dénoncer efficacement les
poursuites et l’utilisation de l’ADN !
Jeudi 6 Juin 20h Projection-Débat « L’ADN pour ficher la population ? » au
Cinémas Studio rue des Ursulines
Samedi 8 Juin 14h Lecture Collective “Adn Superstar ou superflic ?” Rdv
bar Chez Colette, 57 quai Paul Bert
Lundi 17 Juin 2013 à 13h30 au TGI de Tours (place J Jaurès) soutien à F.
jugée pour son refus ; et à 12h30 table et picnic tiré du sac sur la
place.