L’armée Française Se Prépare À Mener Le Combat Urbain
Un article était parut , il y quelques jours sur l’Allemagne qui
s’apprêtait à construire le plus important centre d’exercice européen pour
l’entraînement à la lutte contre les émeutes, la France vient d’inaugurer
une « ville fantôme équivalent d’une cité de 5 000 habitants » afin de
faire face aux « nouvelles formes de combat ».
Devant 40 journalistes, des généraux, des membres des commissions de
défense de l’Assemblée nationale et du Sénat, l’armée a montré que les
prochains combats de l’armée auront lieu dans les banlieues, afin de les
sensibiliser aux besoins de renouveler son équipement « à bout de souffle
».
L’armée française, qui se prépare à la guerre des cités, a construit
spécialement à Sissonne, dans l’Aisne, une cité fantôme grande pour 5000
habitants, pour entraîner ses soldats.
Le budget pour ce programme de guérilla des banlieues, nommé » Scorpion »,
est de 400 millions d’euros par an pendant 10 ans, et il faut convaincre
les décideurs politiques de son bien fondé.
Article de L’EST ECLAIR :
Aube – Dans une ville fantôme bâtie dans l’Aisne, l’armée se prépare aux
nouvelles formes de combat pour être plus efficace et moins vulnérable
Les hauts gradés ne s’en cachent pas : les combats de demain ne seront pas
ceux d’hier. Les armées ne vont plus « faire campagne », mais vont se
battre en ville. « Mais, en ville, un combat est souvent source de pièges
et d’enlisement. Il y est quasiment impossible d’y développer une manœuvre
sans risque de perte importante en matériels et en personnels », rappelle
l’un des officiers supérieurs du camp militaire de Sissonne, situé dans
l’Aisne. Alors il faut s’adapter avec du matériel performant et du
personnel bien formé. C’était tout le sens des manœuvres organisées voilà
quelques jours sur ce camp, en présence du général Bertrand Ract-Madoux,
chef d’état-major de l’armée de terre.
Changer du matériel « à bout de souffle »
Cela se passe au cœur d’une ville fantôme – équivalent d’une cité de 5 000
habitants – bâtie spécialement pour l’entraînement au combat urbain.
L’occasion pour les militaires de souligner qu’un combat sans hommes est
une utopie. « Ce sont des combats de grande intensité qui nécessitent des
relèves. On sait qu’un soldat restant plus de 24 heures au combat urbain
peut souffrir de dommages psychologiques importants. » Le général de
division Bernard Guillet est encore plus direct en évoquant, certes, les
contraintes budgétaires pesant sur les choix d’investissement, mais aussi
le matériel « à bout de souffle ». C’est alors que les militaires évoquent
« la démarche Scorpion », présentée comme le « projet phare de l’armée de
terre ». Il s’agit de renouveler les équipements, d’utiliser encore
davantage les nouvelles technologies et de rendre les forces moins
vulnérables, « tout en endiguant les surcoûts dans une période de disette
financière ». Ce n’est pas par hasard si, à ces manœuvres, étaient invités
les parlementaires des commissions de Défense des deux assemblées, ceux
qui vont peser lors du vote des budgets de la Défense.
Vétronique…
En matière de matériel, il est prévu de remplacer du matériel ancien –
près de quarante ans – notamment pour le transport de troupes : les fameux
VAB (véhicules de l’avant blindés) dont chacun sait que leur blindage est
très insuffisant. Seront intégrés des véhicules blindés plus performants,
avec des systèmes de brouilleurs, de détection de départ de tirs ennemis,
ainsi que de la robotique et de la vétronique, autrement dit un système
électronique permettant de contrôler la navigation, les communications,
les systèmes d’observation, l’énergie, la motorisation et les systèmes
d’armes des véhicules militaires. Le tout en réseau de manière à limiter
les temps de communication et de décision en cours de combat. Les unités
seront ainsi mieux protégées, moins vulnérables, et plus rapides dans
l’exécution des ordres.
http://www.lest-eclair.fr/article/a-la-une/larmee-francaise-se-prepare-a-mener-le-combat-urbain
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/diapo-larmee-se-prepare-a-la-guerre-a-sissonne