En cette période de J.O., n’oubliez pas l’esprit de Coubertin
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« À la race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire
allégeance » P. d. C.
*Au delà de l’olympisme : un réactionnaire ?*
Si le nom de Coubertin est souvent associé à un idéal olympique de paix et
d’égalité entre les êtres humains, voire à l’humanisme, la réalité des
valeurs défendues par le baron, y compris à travers sa vision du sport et
des jeux, en diffère largement si l’on en croit certaines analyses.
S’il ne fut pas seul en son temps, il fut tout de même partisan de la
colonisation : *« Dès les premiers jours, j’étais un colonial fanatique »*.
Il voyait d’ailleurs dans le sport un moyen utile à la colonisation en tant
qu’instrument de *« disciplinisation des indigènes »*. C’est que Coubertin
est clairement raciste : *« Les races sont de valeur différente et à la
race blanche, d’essence supérieure, toutes les autres doivent faire
allégeance »*.
Mais il s’agit au fond d’une vision du monde qui n’est pas seulement
valable dans le domaine colonial. Car Pierre de Coubertin voit également la
société comme divisée entre forts et faibles, et devant soigneusement en
faire la séparation : *« Il y a deux races distinctes : celles au regard
franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la
mine résignée et humble, à l’air vaincu. Eh ! bien, c’est dans les collèges
comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette
éducation n’est appréciable qu’aux forts »*.
Également, on a pu le qualifier de misogyne car hostile à la participation
des femmes aux Jeux olympiques : *« les olympiades femelles,
inintéressantes, inesthétiques et incorrectes. Aux Jeux olympiques, leur
rôle devrait être surtout, comme aux anciens tournois, de couronner les
vainqueurs »*. Il restera ainsi toujours opposé à la participation des
femmes aux Olympiades.
Et si Coubertin a pu parler des jeux comme instrument de paix, le sport
étant avant tout une affaire virile il les voit comme un moyen d’en rendre
les pratiquants plus aptes à la guerre : *« le jeune sportsman se sent
évidemment mieux préparé à « partir » *[à la guerre]* **que ne le furent
ses aînés. Et quand on est préparé à quelque chose, on le fait plus
volontiers »*.
Le baron a fini son existence en apportant son soutien à Hitler comme en
témoigne l’allocution tenue à l’occasion d’émissions de campagne
publicitaire en faveur de Jeux : *« Dès aujourd’hui, je veux remercier le
gouvernement et le peuple allemands pour l’effort dépensé en l’honneur de
la onzième Olympiade »*. Et bien que retiré du CIO en restant au poste
purement honorifique de président, il participa à l’organisation de jeux en
en faisant le discours de clôture : *« Que le peuple allemand et son chef
soient remerciés pour ce qu’ils viennent d’accomplir… »*. Coubertin admirait
* « intensément »*Hitler, et à la question qu’on lui posait de ce soutien,
il répondait : *« Comment voudriez-vous que je répudie la célébration de la
XIème Olympiade ? Puisque aussi bien cette glorification du régime nazi a
été le choc émotionnel qui a permis le développement qu’ils ont connu »*.
S’il est difficile de voir Coubertin comme un partisan du
national-socialisme en tant que tel, sa vision du monde et du sport sont
pour une bonne part à ranger du côté des réactionnaires comme n’ont pas
hésité à le faire un certain nombre de chercheurs. Pour d’autres, si
Coubertin peut-être considéré sur bien des points comme un visionnaire, il
n’en reste pas moins un homme de son siècle et ces travers sont plus ceux
de l’intelligentsia de l’entre deux-guerres que ceux d’un individu
particulier.
Source :
Brain-magazine<http://www.brain-magazine.com/article/page-president/10678>&
wikipedia<http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Coubertin#Au_del.C3.A0_de_l.27olympisme_:_un_r.C3.A9actionnaire_.3F>
Et vive le sport !!!