Quelques morceaux choisis de ce que dit Béton d’elle même,
quelques questions aussi…..
« Ce qui intéresse les acteurs de Béton ! c’est la diffusion des artistes
et des musiques peu médiatisées. On peut les écouter sur Radio-Béton, les
découvrir sur scène au festival Aucard de Tours ou dans les
Concerts-Béton, mais il est toujours aussi difficile de se procurer les
disques.
Radio-Béton est perçue comme une station qui fait fi l’actualité. Mais si
l’actualité people, boursière ou sportive n’est pas son fort, lorsque la
radio s’intéresse a un événement social elle s’y consacre en entier. Le
droit au logement, le statut des intermittents du spectacle, le mouvement
des chômeurs et la venue du pape à Tours sont des sujets sur lesquels
l’ensemble de l’équipe s’est totalement investie. En septembre 1996,
Jean-Paul II passe trois jours à Tours dans le cadre de sa tournée
française, un événement ultra-médiatisé. Radio-Béton le fête à sa manière
et décide d’accueillir dans ses studios les catholiques homosexuels, les
catholiques qui ne sont pas en phase avec les idées du pape et tous ceux à
qui on a retiré la parole lors de sa venue. »
En mars 1998 Bruno Mégret du Front National se rend à Tours pour y faire
campagne. Considéré comme dangereux par Béton ! (comme en 1995 lors de la
venue de Jean-Marie Le Pen), une autre campagne (d’information) est lancée
sur les ondes pour contrer les idées de ce parti et motiver les auditeurs
à rejoindre la manifestation organisée par un collectif de militants. Ce
qui vaut à Radio-Béton une première menace verbale de la part du
responsable du FN d’Indre-et-Loire lors du meeting. Ce qui n’inquiète
aucunement l’association qui continuera à affirmer ce qu’elle veut, où
elle l’entend, avec qui elle le désire. »
Jusque là tout va bien : Béton serait une radio, qui au travers de ses
activités culturelles, se positionne politiquement, et n’accepte pas tout,
au nom de la liberté d’expression….
Aucard, en 2012 programme Orelsan….Béton diffuse et « soutient » des
textes véhiculant des représentations sexistes et patriarcales. Les
réactions, à cette programmation ne sont pas diffusées, le débat n’a pas
lieu.
LES CHOIX DE PROGRAMMATION
« Radio-Béton, n’ayant aucune contrainte commerciale, se permet de
diffuser des artistes peu connus, des autoproductions, sur tous supports
(CD, Vinyls, MP3), sans pour autant dénigrer les artistes à plus forte
audience.
L’oreille est le seul critère de sélection. »
Béton ! Qu’as tu entendu chez Orelsan que nos oreilles n’auraient pas
saisi et, qui expliquerait que tu l’invites sur ton festival ?
« Le 21 juin 1986, Radio-Béton décide d’organiser son premier festival sur
l’île Aucard, en plein centre de Tours, à la suite de son interdiction
d’émission. 12 groupes pendant 12 heures et pour un budget de 12 000F.
Depuis, tous les ans, dans la dernière quinzaine du mois de juin, Aucard
de Tours contente la jeunesse de la région tourangelle. Au fil des ans le
festival a évolué et s’est développé de manière considérable. Ainsi,
plusieurs noms lui ont été attribués avant de trouver son nom actuel en
1990 : Le rappel du 18 juin en 1988, Bleu Blanc Rock en 1989…
1988 c’est aussi l’année où le festival décide d’investir la rue. La
formule des Apérocks est lancée. Des groupes locaux jouent à la terrasse
des bars et le public tourangeau découvre les talents du cru.
Autres Tourangeaux, les habitants de la prison Henri-Martin. Durant cinq
ans, des concerts y sont organisés et rencontrent un vif succès. Une
opération qui hélas n’est plus reconduite, les autorités carcérales
considérant qu’il ne faut pas habituer les détenus.
L’association Radio-Béton a beau être organisatrice de concerts depuis
plus de dix ans, elle ne reçoit aucune aide financière de qui que ce soit
pour cette action menée toute l’année. Au contraire des salles de
spectacles, un organisateur qui n’a pas de lieu n’est pas censé être
soutenu. Les charges sont pourtant bien réelles : téléphone,
administratif, personnel, locations de salles, de matériel, etc. Malgré
cela Béton ! s’entête à faire des concerts à des prix les plus bas
possible. »
Béton, te réjouis tu à l’idée que le public du mythique chapiteau
d’Aucard chante en cadence « sale pute » ou « mets toi les doigts, lèche
moi les noix » , « c’est ma chérie, le meilleur rapport qualité-prix »en
plein cœur de ton festival ?
Te réjouis tu d’entendre les enfants, filles, répondre « Miaouuuuu » quand
Orelsan demande « Y’a Des Chattes dans la salles »?
Une dernière question : Aurais tu programmé un « artiste » dont le titre
polémique qui lui a permis de vendre tant de disques et de passer sur
toutes les ondes, se serait intitulé,« sale juif », « sale arabe », « sale
racaille », « sale détenu »……… ? C’est pas pareil ?
POURQUOI?
Un pavé dans la soupe? Tu parles!
Patriarcat partout,
Alternative nulle part
Des Sales pUTES ET DES PédéS de Tours
Médiatours critique Radio Béton et Boogers, vendus au grand capital mais vos articles ont des liens vers Youtube, la NR et Europe1. Il n’y aurait pas comme une contradiction ? E.