Ce lieu est aussi la base d’un projet social : la campagne 0 enfants à
la rue. Associant squatteurs, militants et travailleurs sociaux, cette
campagne avait pour objectif premier d’ouvrir de nombreux bâtiments
vides pour accueillir le maximum de familles à la rue. Cette campagne a
permis d’ouvrir plus de 14 bâtiments. Toutefois, cette campagne a été
freinée par la voyoucratie des agents de l’État qui ont détournés des
procédures pour organiser manu militari des expulsions qui n’en
portaient pas le nom, mais plutôt « flagrant délit de dégradation » ou
encore « flagrant délit d’occupation du bien d’autrui » (crime qui
n’existe pas dans les textes) pour refermer la moitié des lieux. Grâce à
notre détermination, l’autre moitié des lieux ouverts ont tenu et a
permis à plus de 150 personnes d’être relogées.
Depuis le mois de Février 2012, l’Etat a assigné ce lieu pour obtenir
l’expulsion de ses occupants. La véritable raison de cette procédure est
de mettre fin à ce projet social d’initiative populaire en fermant le
lieu d’oû tout part.
Depuis le 15 mai 2012, nous cessons de multiplier les actions pour
faire plier l’Etat afin qu’il retire la procédure d’expulsion
(occupation de la mairie, péage gratuit, manifestations,….) mais il
fait la sourde oreille nous démontrant une fois de plus que les paroles
politiques ne sont que des paroles et qu’ils ne protègeront pas les
intérêts du peuple mais les leurs et ceux qui les gouvernent, la
bourgeoisie.
Le 29 juin 2012, le tribunal rend sa décision et nous avons peu de
choses qu’il déboute l’Etat : nous risquons donc l’expulsion et la
fermeture d’un lieu populaire centre de notre projet social : la
réquisition, l’entraide et l’autogestion.
Pour les combattre, nous ne pouvons compter que sur le nombre, et donc
sur vous.
Venez rejoindre la résistance!
Venez rejoindre la lutte!