Qui a dit?


1) Qui a dit ça ?
« De nouveaux instruments nous permettront de réguler les flux
migratoires. Pour y voir clair, il faut d’abord prévoir. C’est pourquoi,
dorénavant, le Gouvernement définira chaque année, dans un rapport au
Parlement, des objectifs chiffrés concernant le nombre des migrants que
la France souhaite accueillir, en distinguant les grandes catégories de
titres de séjour par motifs : travail, études, séjour familial (…) Il
ne s’agit pas de définir des plafonds qui s’imposeraient à chaque consul
ou à chaque préfet sans pouvoir être dépassés. Cette rigidité n’aurait
guère de sens. En revanche, définis en fonction de la situation
démographique de la France, de ses perspectives de croissance, des
besoins du marché de l’emploi et de ses capacités d’accueil, les
objectifs quantitatifs constitueront un « tableau de bord » utile qui
permettra aux administrations de disposer de références opérationnelles.
Les ambassadeurs en feront l’un des éléments de leur dialogue avec les
gouvernements des pays d’origine. »

2) Et ça ?

« Notre politique doit prendre en compte à la fois les droits des
migrants, leur dignité, aujourd’hui trop souvent bafoués, mais aussi les
capacités d’accueil de notre pays. Au préalable, dans la transparence,
nos besoins d’emploi doivent être évalués, négociés avec les partenaires
sociaux. Sur cette base, le parlement fixera des quotas déterminant le
nombre annuel d’entrées par type de qualifications et de métiers.
Établis dans la concertation avec les pays d’émigrations, ces quotas
seront, au fond, le socle d’une nouvelle coopération, d’une coopération
renforcée. »

3) Qui a dit ça ?

« Pour moi, il ne fait aucun doute que l’immigration et l’intégration
sont deux enjeux étroitement imbriqués. (…) Désormais, pour obtenir un
droit au séjour durable, il faudra manifester sa volonté de s’intégrer
en faisant l’effort nécessaire pour apprendre notre langue. Si l’on
n’apprend pas le français, on n’a pas vocation à rester durablement sur
le territoire de la République française. Il faudra aussi – c’est bien
le moins – s’engager à respecter les lois et les valeurs de la
République. Si on ne le veut pas, on n’a pas vocation à être accueilli
et à demeurer en France. »

4) Et ça ?

« Les régularisations ne pourront se faire qu’au cas par cas. Elles
supposent des critères cohérents, lisibles par tous, et appliqués – ce
qui n’est pas le cas aujourd’hui – de manière identique sur tout le
territoire de la République. Ces principes, ces critères, concernent à
la fois la famille, le travail, la durée de séjour, et sans doute aussi
– car c’est un élément qui doit être clair pour tout le monde – le
niveau d’intégration, je pense bien évidemment à la langue et au lien
avec les valeurs de la République. »

5) Qui a dit ça ?

« Des mesures législatives et administratives peuvent être prises –
j’allais dire doivent être prises – pour lutter contre les filières
criminelles d’immigration. Car, il faut maintenant parler non plus des
filières d’immigration mais des filières criminelles d’immigration.
(…)**Les mesures qui renforcent notre maîtrise des flux migratoires
doivent être, aussi souvent que possible, adossées à une politique
communautaire de gestion des frontières. Je l’affirme, contrairement à
ce que j’entends dire parfois, l’Europe est une aide en matière de
contrôle d’immigration, et non un handicap. »

6) Et ça ?

« Quant à la lutte contre l’immigration clandestine, elle passe par le
démantèlement des filières qui l’alimentent, par la sanction des
entreprises qui la pratique, mais elle ne peut désormais s’envisager,
essentiellement, qu’au niveau européen. »

« Il faut donner d’avantage de moyens au niveau de l’Europe pour lutter
contre l’immigration clandestine (…) en créant notamment une police
spécialisée, en renforçant ce qui existe, mais en allant bien plus loin
dans la lutte contre l’immigration clandestine. »
_
Réponses:

1) Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, devant l’Assemblée
nationale, en présentant la /loi relative à l’immigration et à
l’intégration/ (2006)
2) Manuel Valls, à la rubrique « intégration » de son programme pour les
primaires socialistes (septembre 2001)
3) Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, en 2006 devant
l’Assemblée nationale, en présentant la /loi relative à l’immigration et
à l’intégration/ (2006)/
4) Manuel Valls, à la rubrique « intégration » de son programme pour
les primaires socialistes (septembre 2011)
5) Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, devant l’Assemblée
nationale, en présentant la /loi relative à la maîtrise de l’immigration
et au séjour des étrangers en France /(2003)

6) Manuel Valls, à la rubrique « intégration » de son programme pour les
primaires socialistes (septembre 2011) et lors d’un débat télévisé face
à Brice Hortefeux (avril 2012)

Le changement, c’est pas pour les migrants ?

Avec en bonus un article: Vous avez aimé Claude Guéant ? Vous adorerez
Manuel Valls.
http://blog.mondediplo.net/2012-05-16-Vous-avez-aime-Claude-Gueant-Vous-adorerez-Manuel

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